Sérignan - Frédéric Lacas : Les maires et leurs commerces de centre ville

Sérignan - Frédéric Lacas : Les maires et leurs commerces de centre ville

Sérignan - Frédéric Lacas : Les maires et leurs commerces de centre ville

Par Frédéric Lacas - Ville de Sérignan, le 02 Novembre 2020

Je suis, comme tous mes collègues de grandes ou de petites villes, sensible à l’interdiction d’ouverture des commerces qualifiés de non essentiels de nos cœurs de ville, décidée par le gouvernement pour lutter contre la progression de la maladie.

À ce sujet, sur notre territoire, les derniers chiffres publiés par l’hôpital de Béziers sont montés en flèche en l’espace d’une semaine et deux cliniques ont dû être sollicitées pour accueillir les trop nombreux patients hospitalisés, montrant la brutalité de la nouvelle épreuve à laquelle nous sommes confrontés. Hélas il est fortement à craindre que la situation s’aggrave dans un proche avenir.

Des mesures fortes devaient donc être prises par l’État.

Et aujourd’hui sur ces dernières, je pense comme beaucoup de maires, qu’il y a une rupture d'égalité et une concurrence déloyale dont les victimes sont les petits commerces, et une incohérence sanitaire entre ce qui a été autorisé et ce qui a été interdit. Car si l’enjeu est de protéger les citoyens qui consomment, je préfère voir une poignée de consommateurs répartie dans nos boutiques du cœur de ville que des accumulations dans les grandes surfaces.

Cette décision sanitaire pourrait sauver par là-même l’économie locale.

J’ai, bien sûr, eu de nombreux contacts, tout au long du week-end avec des maires, tant à l’échelon de l’Association des Maires de France qu’à mon échelle personnelle.

Je suis pleinement en accord avec les deux textes qui ont été adressés au gouvernement tant par cette dernière que par l’association France urbaine (nous publions ci-dessous les liens pour découvrir ces lettres). Nous pensons en effet que les petits commerces de centre-ville peuvent être rouverts sous notre contrôle et en pleine concertation avec les services de l’État sans bouleverser la nécessaire précaution sanitaire.

C’est tous ensemble, à tous les étages de notre démocratie et de manière constructive que nous pourrons avancer.

C’est collectivement que nous devons construire nos actions, et éviter l’affrontement et la division pour un meilleur dialogue et de l’apaisement. L’unité est importante en temps de crise.

Hier soir, à la télévision le premier ministre nous a répondu. Il a indiqué que le cap décidé par le gouvernement pour les commerces qualifiés de non essentiels sera maintenu au moins pendant 15 jours et que de nouvelles aides seront débloquées. Il a justifié cette décision en précisant que pour l’ensemble de la France, les projections en matière de contamination étaient très inquiétantes.

Pour ma part, comme lors du premier confinement, je continuerai à m’investir auprès des acteurs locaux pour tenter de corriger au plus vite tout ce qui peut l’être, en faisant appel au bon sens. Je souhaite les accompagner et les soutenir avec toutes les actions possibles, et en concertation avec les services de l’État.

Au plus tôt, je rencontrerai l’ensemble des commerces non essentiels de Sérignan.

Frédéric Lacas

 

 

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