Littéraires - Parution de l'ouvrage Soieries des églises du Gard - Josiane Pagnon - Marc Kérignard - Véronique Marill

Parution de l'ouvrage Soieries des églises du Gard - Josiane Pagnon - Marc Kérignard - Véronique Marill

Parution de l'ouvrage Soieries des églises du Gard - Josiane Pagnon - Marc Kérignard - Véronique Marill

Par OCCITANIE TRIBUNE - LIBRE LIVRE, le 25 Octobre 2018

La collection « Images du Patrimoine » permet d’offrir au public un bilan abondamment illustré des opérations de l’inventaire général ; elle s’enrichit ici d’un nouveau titre, aussi instructif que savant : Soieries des églises du Gard

Pourquoi un tel volume ?

Si nous admirons l’architecture des édifices religieux, les statues, les vitraux et les peintures qui ornent leurs parois, sait-on regarder avec la même attention les tissus d’églises ? Rappelons que les sacristies sont le plus grand conservatoire de soieries en France.

Depuis 2010, les soieries des églises du Gard font l’objet d’une attention toute particulière de la part de l’Inventaire général du patrimoine culturel – compétence obligatoire des conseils régionaux – dont l’objectif est de recenser, étudier et faire connaître le patrimoine français.

On trouve dans le Gard, comme dans toute la France, des soieries qui proviennent de Lyon mais, jusqu’au début du xIxe siècle, l’industrie nîmoise est elle-même productrice d’étoffes de soie. Les terres gardoises méritaient que soient recherchées les traces en- core conservées de ces tissus.

En 2012, la ville de Nîmes a fait l’objet d’un premier livre, inaugurant la collection régionale « Focus patrimoine », Nîmes en joie, églises en soie. L’ouvrage relate les liens spécifiques entre un évêque et son siège cathédral, l’importance des constructions nouvelles et des fêtes religieuses dans les achats de textiles.

L’ouvrage édité en 2018, Soieries des églises du Gard, paraît dans la collection nationale des « Images du patrimoine », prestigieuse publication qui permet d’établir sur vingt pages un bilan complet d’opération avant de montrer en images dans les cent pages suivantes la quintessence des découvertes.

Une introduction précise les données de l’enquête, dessine les grandes lignes d’une histoire religieuse mouvementée, donne les éléments sur l’origine, la confection et le commerce de ces tissus. On trouvera un aspect presque ethnographique dans les notes sur le costume des suisses et des chantres, les tentures de deuil conçues pour des obsèques à grand spectacle, les bannières arborées par les mouvements catholiques de la jeunesse.

Une première partie analyse les plus beaux tissus anciens, du xVIIe à la fin du xVIIIe siècle, tous précieux. Ces soies dans lesquelles on a taillé des ornements d’église sont les mêmes que celles de la vie luxueuse et de la mode : tissus à fleurs, à méandres, à petits motifs.

Dans une deuxième partie, l’auteur étudie l’extrême variété des techniques. Les chasubles, pièces les plus courantes, répondent à des patrons, sont parfois réversibles, présentant deux couleurs liturgiques différentes. Il arrive qu’elles soient teintes, brodées, enrichies de dentelles, d’applications ou de perles. Summum de la sophistication, on peut peindre à l’aiguille ou peindre tout court.

La dernière partie englobe un grand xIxe siècle qui va jusqu’en 1940. On trouve de nouveaux dessins textiles dont la variété est décuplée grâce à une maîtrise exceptionnelle de la technique : satins liserés, velours gaufrés, lampas, draps d’or ou d’argent sur lesquels joue le décor des croix dorales,... Le vocabulaire décoratif a changé ; aux fleurs du xVIIIe siècle (toujours aimées) succèdent un bestiaire néogothique, des anges hiératiques, des motifs Art déco. Mais surtout on conserve pour cette période plus proche nombre de pièces diverses : bannières, dais, costumes de statues, ornements de deuil. L’abondance des matériaux permet de distinguer entre étoffes courantes et pièces exceptionnelles, comme celle des ornements de la cathédrale de Nîmes sur lesquels se clôt l’ouvrage.

Auteurs:

Josiane Pagnon (textes), chercheur à l’Inventaire général. Se passionne depuis bientôt 25 ans pour la recherche sur les ornements liturgiques, en transmettant les résultats au public via des expositions, conférences et publications, dans la Manche puis dans la région Occitanie.

Marc Kérignard (photographies),

Véronique Marill (cartes),

Editeur :  ÉDITION INVENTAIRE DE LA RÉGION OCCITANIE

Nbres de pages : 120 pages

Prix : 20,00 euros

 

 

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