Pyrénées-Orientales - « Une rentrée scolaire 2024 avec des questions, des rétropédalages et un ministère en sursis »

Pyrénées-Orientales - « Une rentrée scolaire 2024 avec des questions, des rétropédalages et un ministère en sursis »

Pyrénées-Orientales - « Une rentrée scolaire 2024 avec des questions, des rétropédalages et un ministère en sursis »

Par Rémy LANDRI, président de la FCPE 66, le 03 Septembre 2024

Pour cette rentrée scolaire du lundi 2 septembre, la FCPE 66 s’inquiète et s’interroge de l’atmosphère autour de laquelle s’effectue cette reprise pour les 80.000 élèves des Pyrénées-Orientales.

D’une part, les directives données par le Ministère de l’Education Nationale sont très incertaines comptes-tenues que la Ministre Nicole Belloubet est toujours en place et démissionnaire. D’autre part, on assiste à un rétropédalage concernant un ensemble d’annonces passées, qui s’opère une fois de plus sans la moindre concertation avec les principaux acteurs du terrain, expert de l’éducation, comme les enseignants, les équipes de direction et les parents.

Notamment, ce mardi 26 août, dans un aveu d’impuissance très sincère, la Ministre de l’Education Nationale vient d’alerter sur le manque de moyens dont bénéficie son ministère jugeant qu’à ce stade le budget alloué à son ministère « ne répond pas à l’ensemble des besoins », tout en sollicitant que « le prochain gouvernement soit très attentif s’il souhaite maintenir une réelle ambition pour cette priorité nationale ». En février, la FCPE 66 dénonçait les 700 millions d’économies supplémentaires de l’Education nationale par rapport au budget voté pour 2024, et nous adressions toutes nos réserves quant à un budget largement insuffisants en faveur de l’école publique. Nous saluons aujourd’hui que la Ministre reconnaisse ce torpillage de l’Ecole publique, que nous dénoncions en février.

Ainsi, pour cette rentrée, les décrets sont soient assouplis (groupes de niveau) soient gelés ou reportés à date ultérieure (réforme 3ème/ obtention du Brevet). C’est ainsi que la FCPE 66 s’interroge sur la clarté et la précision des modalités de cette rentrée, et des directives qui seront transmises par l’Etat sur le terrain, à savoir à la Direction des Services de l’Education Nationale des Pyrénées-Orientales. Le téléphone portable est annoncé comme le problème n°1 : c’est une mesurette et l’arbre qui cache la forêt. Parlons des élèves en échec scolaire, des enfants en situation de handicap, de l’orientation, des voies possibles en faveur des jeunes, du harcèlement et de la violence scolaire. C’est une véritable Concertation citoyenne sur l’Education dont l’Ecole a besoin que propose la FCPE.

A Perpignan, toutes les inquiétudes sont là concernant l’école publique avec beaucoup d’élèves en moins dans les effectifs de rentrée (selon les données de la Direction académique des Pyrénées-Orientales) et une fuite inédite dans le privé dès le primaire. Après avoir assisté à différentes casses successives du Service Public d’Education, doit-on s’en étonner ?

Toujours des élèves non affectés tant en collège qu’en lycée pour cette rentrée dans les Pyrénées-Orientales, avec de plus en plus d’établissements en manque de place et sureffectifs, où on reste dans l’attente de collèges non construits (Claira, reconstruction de Camus et Le Boulou à venir) et toujours le manque d’un lycée général et d’un lycée technologique avec de nouvelles voies pour les élèves.

Enfin, le « Choc des savoirs » qui se résume à un tri social, nous inquiète, et la FCPE 66 réaffirme avec force tout son attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire, avec l’espoir que le prochain gouvernement redonne au Service public d’éducation toute son ambition et un avenir meilleur, pour l’Ecole et les Enfants de la République.

 

 

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