Pyrénées-Orientales - Les mobilités au carrefour d'enjeux sociaux et écologiques dans le Conflent

Pyrénées-Orientales - Les mobilités au carrefour d'enjeux sociaux et écologiques dans le Conflent

Pyrénées-Orientales - Les mobilités au carrefour d'enjeux sociaux et écologiques dans le Conflent

Par Francis Daspe, le 30 Mai 2024

Dans le cadre de sa campagne des européennes, La France Insoumise poursuivait mardi 28 mai à Prades son tour des sous-préfectures des Pyrénées-Orientales. Etaient mobilisés à cet effet le député de Haute-Garonne Christophe BEX et le candidat des Pyrénées-Orientales sur la liste de l’Union Populaire menée par Manon AUBRY, Mickaël IDRAC. Le thème des mobilités a concentré leur attention.

Le département des Pyrénées-Orientales est en effet touché par ces problématiques. « C’est plus particulièrement le cas de cette région du Conflent, dans l’axe de la vallée de la Têt, par sa situation à Perpignan et sa géographie », indiquait en préalable Mickaël IDRAC. Ce à quoi surenchérissait Christophe BEX qui précisait y reconnaitre « les caractéristiques des territoires de périurbanisation dont les populations peuvent ressentir des sentiments d’isolement et de relégation qui ont alimenté la crise des Gilets jaunes ».

La rencontre avec le président de l’association des usagers de la ligne Perpignan / Villefranche-de-Conflent, « Train en Têt », a permis d’illustrer de manière concrète les enjeux de la question. Le train est un mode de transport économique et écologique. Il est adapté aux petits budgets ; il est respectueux de la planète. Les enjeux sociaux et environnementaux se recoupent donc. Une liste de revendications a été établie. A l’adresse de la région, la demande d’horaires  mieux adaptés et avec un cadencement plus fréquent afin de faire de cette ligne un moyen de transport du quotidien pour les travailleurs et les étudiants. A l’attention de la SNCF et de l’Etat, des exigences liées à la maintenance du matériel, la présence humaine dans les gares et les trains, une meilleure information avec des guichets ouverts.

L’intervention au cours de la réunion publique à Prades dans la soirée d’un syndicaliste de la CGT cheminots a contribué à élargir la question du ferroviaire dans le département. Le fret est sacrifié par une politique de court-terme favorisant la route, comme le montre la situation inquiétante de la ligne des primeurs Perpignan / Rungis. L’avenir du Train Jaune au-delà de Villefranche-de-Conflent en direction de la montagne a été abordé, avec la nécessité d’en faire une ligne du quotidien, et pas uniquement à vocation touristique saisonnière, avec du fret qui permettrait de désengorger la route 116. Sans parler des trains de nuit ou de la ligne dans la vallée voisine de l’Agly, entre Rivesaltes et Quillan, pour laquelle une nouvelle association pour la ligne ferroviaire (ALF 66) se mobilise actuellement avec énergie pour sa réouverture.  

En filigrane, pour La France Insoumise, apparait la nécessité de promouvoir un autre modèle de société fondé sur des mobilités fondamentalement réinterrogées. « Ce qui est en jeu, c’est une autre vision de l’aménagement du territoire, et une meilleure articulation des territoires urbains, périurbains et ruraux. Jusqu’à présent, les politiques tant européennes que nationales convergent pour favoriser la métropolisation et créer des déserts ruraux », analysait le candidat Mickaël IDRAC. Pour sa part le député Christophe BEX imaginait « par l’intermédiaire d’une reconfiguration du maillage des lignes ferroviaires de proximité répondant aux besoins du quotidien de désenclaver le département en l’ouvrant vers les départements voisins de l’Ariège et de l’Aude, vers le pôle toulousain et vers les territoires transfrontaliers catalans et andorrans, en rééquilibrant un réseau asymétrique tourné quasi exclusivement vers Perpignan. ». Le droit à la mobilité est un des plus importants, pas toujours reconnu à sa juste mesure.

 

 

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