Pyrénées-Orientales - Non aux grands projets inutiles qui gaspillent l'eau et favorisent sa marchandisation !

Pyrénées-Orientales - Non aux grands projets inutiles qui gaspillent l'eau et favorisent sa marchandisation !

Pyrénées-Orientales - Non aux grands projets inutiles qui gaspillent l'eau et favorisent sa marchandisation !

Par Francis Daspe, le 27 Mai 2024

La journée du vendredi 24 mai a été partiellement pluvieuse dans les Pyrénées-Orientales. Aucun rapport avec la venue du député de La France Insoumise de l’Hérault Sylvain CARRIÈRE, pas plus qu’avec celle deux jours auparavant du ministre de la Transition écologique Christophe BECHU, encore moins d’improbables processions pour implorer Saint-Gaudérique. Sylvain CARRIÈRE et Mickaël IDRAC, candidat des Pyrénées-Orientales aux élections européennes sur la liste de l’Union Populaire, soutenue par La France Insoumise et menée par Manon AUBRY, ont visité à Villeneuve-de-la-Raho le terrain affecté au projet de golf (doublé d’un projet immobilier) qui suscite la polémique.

C’était l’occasion de mettre en perspective les conséquences de ces grands projets inutiles et imposés (GPII) avec les enjeux liés à l’eau dans un département touché de manière aigue par la sécheresse, par l’entremise de l’expertise de militants mobilisés contre le projet. L’impact environnemental était d’abord souligné, avec les conséquences en termes de dégradation de la biodiversité, de bétonisation à outrance et de consommation en eau. Mickaël IDRAC faisait remarquer la proximité d’autres complexes golfiques. « On peut réellement s’interroger sur la viabilité à long terme d’un tel projet. Ainsi que sur les emplois promis qui seront bien moins nombreux que prévus, et pour la majorité d’entre eux précaires et mal payés », estimait-il.

Pour sa part, Sylvain CARRIÈRE s’alarmait du constat erroné particulièrement tenace niant l’urgence de la question de l’eau. « Les pouvoirs publics, tant nationaux que locaux, continuent en dépit de tout bon sens de considérer que la crise de la sécheresse est conjoncturelle, et pas structurelle. D’ailleurs le plan dévoilé par le ministre BECHU n’est-il pas intitulé plan de résilience ? ». Le député Insoumis s’insurgeait contre la proposition de renchérir à terme les tarifs de l’eau dans le département de 25%. « Une fois de plus, c’est l’usager de ce qui devrait être un service public et considéré comme un bien commun essentiel qui va payer l’addition, dans une logique de privatisation et de marchandisation accrues ». Il en va de même de la promesse de limiter l’arrosage du futur golf avec la réutilisation des seules eaux usées. « C’est une promesse doublement contestable, car sans fondement sérieux sur la durée, et qui tranche hâtivement dans un potentiel conflit d’usage. Ces eaux pourraient-être attribuées plus utilement à l’agriculture ».  

La réflexion est élargie au projet voisin porté par le maire d’extrême droite de Perpignan de parc aqualudique du Mas Delfau. Le lendemain, on apprenait l’avancement d’un autre projet de parc à thème cinéma / jeux vidéo sur Perpignan. « Il s’agit d’une fuite en avant irresponsable et inconséquente », dénonçait Mickaël IDRAC. Avec la multiplication de ces grands projets inutiles, c’est l’argent qui va ruisseler en circuit fermé, certainement pas l’eau au bénéfice du plus grand nombre. D’où l’expression utilisée par Sylvain CARRIERE de « coalition des voleurs d’eau » pour caractériser la situation.

La France Insoumise a pris la mesure des enjeux liés à la question de l’eau. On se souvient que Jean-Luc MELENCHON avait lancé dès le 10 avril 2021 sa campagne présidentielle de 2022 par un meeting en réalité augmentée sur l’eau. Dans les Pyrénées-Orientales, Francis DASPE avait dévoilé localement l’an passé sur la question de l’eau des analyses approfondies et des propositions concrètes toujours d’actualité.

 

 

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