Pyrénées-Orientales - Agrivoltaïsme et viticulture ne font pas bon ménage

Pyrénées-Orientales - Agrivoltaïsme et viticulture ne font pas bon ménage

Pyrénées-Orientales - Agrivoltaïsme et viticulture ne font pas bon ménage

Par Francis Daspe, le 26 Mai 2024

Vendredi 24 mai, dans le cadre de la campagne des élections européennes de la liste de L’Union Populaire, soutenue par La France Insoumise et menée par Manon AUBRY, le député de l’Hérault Sylvain CARRIÈRE et le candidat des Pyrénées-Orientales Mickaël IDRAC sont allés sur le terrain visiter un projet agrivoltaïque à Terrats et une cave viticole à Villemolaque.

Le département des Pyrénées-Orientales est touché par plusieurs tentatives d’installation de panneaux photovoltaïques sur des surfaces agricoles et viticoles. C’est par exemple le cas des Aspres, notamment à Terrats ou à Fourques. Les effets négatifs sont très souvent largement sous-estimés, ne serait-ce qu’en termes de rendements agricoles et de dégradations environnementales.  Ce fut l’occasion pour Mickaël IDRAC de dénoncer « une démarche de prédateur de la part de groupes industriels ». Quant à Sylvain CARRIERE, député dans une circonscription fortement marquée par le fait viticole et au courant des problématiques sur le sujet, il relevait « l’absurdité de ces forêts métalliques qui ne cessent de proliférer ».

Le candidat Mickaël IDRAC relevait la nécessité de mieux articuler les enjeux liés à la bifurcation écologique, la transition énergétique, la souveraineté alimentaire et les défis environnementaux qui doivent être appréhendés de manière systémique. « La priorité est de mettre d’abord les panneaux photovoltaïques sur les espaces déjà artificialisées. Ce serait largement suffisant pour à la fois préserver les espaces agricoles, forestiers, naturels et répondre aux besoins ». Les échanges avec les acteurs de terrain permettaient de mettre en exergue l’existence de spéculations, de rentes foncières ou de conflits d’intérêt.

Sylvain CARRIERE indiquait pour sa part deux défis auxquels la viticulture est confrontée. « Elle est victime des effets des traités de libre-échange et doit faire face aux conséquences de la crise climatique, qui se caractérise par un certain nombre d’éléments préoccupants tels que les dérèglements climatiques, les pics de chaleurs, la sécheresse, les précipitations extrêmes etc ». Face aux mirages de l’irrigation plusieurs solutions étaient envisagées. Comme par exemple celle de l’enherbement du sol à favoriser, qui possède de multiples avantages tant sur la biodiversité, la richesse de la vie végétale ou la baisse des températures. Ou encore celle visant à tendre vers des pratiques plus écologiques qui exigent de s’affranchir des épandages de pesticides et d’intrants chimiques nuisibles à la qualité agronomique des sols et à la santé tant des viticulteurs que des consommateurs. « L’irrigation des vignes est un expédient dangereux, au coût financier sociétal et environnemental élevé en raison de la raréfaction de la ressource en eau », ajoutait Mickaël IDRAC.

Sylvain CARRIERE fixait l’enjeu majeur. « C’est celui d’un revenu agricole décent, avec des prix rémunérateurs ». Tout en n’oubliant pas la question sensible de l’accès au foncier rendu de plus en plus difficile et qui complique fortement la possibilité de nouvelles installations, et plus particulièrement des jeunes. Il dévoilait en conséquence les insuffisances et les injustices provoquées par la PAC (politique agricole commune) de l’Union Européenne. « Les traités de libre-échange se caractérisent par la concurrence déloyale, la dérégulation des prix, le dumping social et la perte de revenus. Ils paupérisent en priorité les plus petits des exploitants ».

En filigrane, pour La France Insoumise, apparait la nécessité de promouvoir un autre modèle agricole fondé sur une agriculture paysanne écologique.

 

 

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