Béziers - CORRIDA ! Un sondage IPSOS européen inédit !

Béziers - CORRIDA !  Un sondage IPSOS européen inédit !

Béziers - CORRIDA ! Un sondage IPSOS européen inédit !

Par Thierry Hely, le 15 Mai 2024

INÉDIT ! Sondage IPSOS.

En pleines élections européennes et à l'approche des corridas à Nîmes, un sondage inédit vient d'être publié. 

La majorité des habitants des pays européens taurins s’opposent à la corrida.

La majorité de la population en Espagne, en France et au Portugal est contre la corrida et pense que cette tradition néfaste cause trop de souffrance aux taureaux, selon une enquête. L'enquête menée auprès de 7 500 personnes par Ipsos I&O Public pour le compte de l'ONG néerlandaise de protection des animaux CAS International montre en outre qu'une grande majorité des habitants des trois pays européens où la tauromachie a encore lieu pense que l'argent public ne devrait pas être dépensé pour soutenir la corrida et que l'Union européenne devrait protéger le bien-être des animaux dans le cadre des traditions culturelles.

L'Espagne, la France et le Portugal sont les pays européens qui autorisent encore la corrida, y compris différentes festivités patronales avec des taureaux et des vaches. Chaque année, des milliers de taureaux sont maltraités et meurent d'une mort lente et douloureuse dans les arènes, sous les yeux des gens. Le soutien du public à la tauromachie dans tous les pays taurins diminue avec le temps et les arènes se vident de plus en plus. "Il est clair que de plus en plus de gens prennent conscience de la violence infligée aux taureaux et qu’ils n'acceptent plus cela", déclare Maite van Gerwen, directrice de CAS International, une ONG de protection des animaux engagée pour mettre fin à la corrida.

L'enquête représentative réalisée auprès de 2500 personnes dans chacun des trois pays le confirme. Une majorité de 77 % des personnes interrogées estiment que la tauromachie cause trop de souffrance aux taureaux, seulement 11 % trouvent que c'est une pratique agréable et 58 % sont même favorables à une interdiction de la tauromachie. Seule une personne sur cinq pense que la tauromachie est une tradition précieuse qui devrait avoir sa place dans la société.

Maite van Gerwen, directrice de CAS International, souligne : "Il est clair que de plus en plus de gens prennent conscience de la violence infligée aux taureaux et ne l'acceptent plus." Elle a souligné que la tauromachie est confrontée à un déclin du soutien du public, ce qui se reflète dans la baisse de la fréquentation des corridas et des événements taurins en général.

Outre la souffrance animale, l'enquête a également abordé la question de la violence envers les enfants associée à la corrida. Bien que depuis 2014, le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies ait exhorté à plusieurs reprises les pays où la corrida existe encore à protéger les mineurs de moins de 18 ans contre l’exposition à ces pratiques, la mise en œuvre effective de ces mesures a été limitée. Dans l'enquête réalisée, 65 % des participants à l'enquête ont convenu qu'il devrait être interdit aux enfants de moins de 18 ans d'assister aux événements taurins.

Un aspect particulièrement controversé révélé par l'enquête est le financement public de la corrida. Depuis plusieurs années, il est connu et critiqué que l'élevage de taureaux de combat bénéficie de subventions provenant des impôts européens. Selon des sources taurines, environ 200 millions d'euros d'euros par an de subventions agricoles de l'Union européenne sont alloués à l'élevage de taureaux à cet effet via la PAC, en plus des subventions nationales et régionales allouées à la tauromachie sous différentes formes. Les participants à l'enquête ne sont pas d'accord avec cela, puisque 67 % des personnes interrogées ne sont pas d'accord avec le fait de consacrer des fonds publics au soutien de la corrida.

Il est également important de souligner que l’opinion critique à l’égard de la tauromachie exprimée dans l’enquête ne se limite pas à une affiliation politique spécifique. Dans l'enquête, il a été demandé aux participants pour quel parti ils avaient voté lors des dernières élections nationales de leur pays, et il s'est avéré que sur les questions de souffrance animale et de responsabilité de l'UE, la majorité des électeurs de tous les partis politiques étaient favorables, selon le sondage avec cette déclaration. De même, sur d’autres questions, l’enquête a montré que les électeurs de gauche, de droite et du centre partagent des opinions critiques à l’égard de cette pratique.

Il est déjà connu et critiqué depuis de nombreuses années que l'élevage de taureaux destinés à la tauromachie est soutenu par l'argent des impôts européens sous forme de subventions agricoles, soit environ 200 millions d'euros chaque année. En outre, des subventions nationales dans les trois pays sont utilisées pour soutenir la tradition taurine sous différentes formes. Les participants à l'enquête ne sont pas d'accord avec l'idée de dépenser des subventions nationales ou européennes pour soutenir la corrida. L'Union européenne laisse la protection des animaux utilisés lors d'événements culturels, traditionnels et religieux à la responsabilité des États membres et jusqu'à présent, la Commission européenne n'a pas proposé de législation pour protéger le bien-être de ces animaux. Cependant, les personnes interrogées dans le cadre de l'enquête sont claires dans leurs opinions. Une majorité de 74 % est d'accord pour dire que l'Union européenne devrait protéger le bien-être des animaux dans le cadre des traditions culturelles.

Dans l'enquête, il a été demandé aux participants pour quel parti ils avaient voté lors des dernières élections nationales dans leur pays et il s'est avéré que pour les déclarations sur la souffrance animale et les responsabilités de l'UE, la majorité des électeurs de tous bords politiques étaient d'accord avec la déclaration. En outre, pour d’autres déclarations, les électeurs de gauche, de droite et du centre ont partagé leurs opinions critiques. Dans l’ensemble, les femmes étaient plus critiques à l’égard de la corrida que les hommes.

Le rapport complet avec tous les résultats par pays et pour les différentes préférences politiques peut être consulté sur le site Internet de CAS International (www.cas-international.org) ou sur celui de No Corrida (membre de la FLAC) (https://nocorrida.com/2024/05/14/ipsos-corrida-2024/).

Thierry Hely

Président de la FLAC

www.flac-anticorrida.org

https://flac-anticorrida.org/opinions-des-francais-espagnols-et-portugais-sur-la-corrida/

 

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