Sète - « Escale à Sète », le rendez-vous incontournable des  amoureux de la mer.

Sète - « Escale à Sète », le rendez-vous incontournable des  amoureux de la mer.

Sète - « Escale à Sète », le rendez-vous incontournable des  amoureux de la mer.

Par Pierre Nabonne pour OCCITANIE TRIBUNE , LE PETIT MARSEILLANAIS et EUROTRIBUNE , le 16 Avril 2024

               « Escale à Sète », le rendez-vous incontournable des amoureux de la mer.                 

   Quelle riche idée que celle d’avoir crée en 2010 ce rassemblement voué à magnifier la marine à voile et ceux qui la pratiquent ! Plusieurs milliers de personnes s’étaient alors pressés sur les quais de l’île singulière sétoise pour admirer une bonne cinquantaine de vieux gréements, profiter des concerts, défilés et animations diverses tout en faisant honneur aux produits du terroir. Le succès obtenu par l’évènement allait se confirmer lors des éditions suivantes et 2024 n’a pas dérogé à la règle malgré une météo assez peu clémente.

   Les files d’attente étaient longues et il fallait s’armer de patience avant de pouvoir accéder au Belem, le prestigieux trois-mâts de près de soixante mètres de longueur construit et mis à quai à Nantes en 1896 pour rallier le Brésil et ramener du port situé à l’embouchure du fleuve Amazone auquel il doit son nom canne à sucre, rhum et fèves de cacao qui ont fait la réputation des chocolats Menier. Malgré le poids des ans, il reste l’un des derniers grands voiliers encore capable de naviguer sur toutes les mers du globe. Ses mérites lui valent d’ailleurs d’être classé depuis 1984 au titre des Monuments historiques. Et sa prochaine feuille de route est toute tracée: mettre le cap sur la Grèce pour recevoir la flamme olympique qui a été allumée ce mardi 16 avril et la ramener à Marseille le 8 mai prochain, un évènement qui s’annonce grandiose !.

   El Galeón aura entre-temps regagné son port d’attache en Andalousie. A la suite d’un long   processus de rigoureuses recherches historiques, 130 artisans ont uni leur savoir-faire pour construire en deux ans cette fidèle reproduction des galions espagnols qui traversaient l’Atlantique aux XVI° et XVII° siècles. Ils transportaient de grandes quantités d’huile d’olive, de vins et d’armes à destination de l’empire colonial ibérique avant de rentrer chargés d’épices, d’or et d’argent, non sans avoir essuyé d’impressionnantes tempêtes et subi les assauts des pirates convoitant leur précieuse cargaison. Ils sont sûrement nombreux, ceux qui n’ont jamais revu leur port d’attache, mais El Galeón est bien là pour témoigner d’une époque révolue…Pour l’anecdote, il a aussi servi de décor pour la dernière scène de « Pirates des Caraïbes ».

    La Nao Victoria, réplique à l’identique du seul des cinq navires revenu du tour du monde initié par l’expédition de Magellan en 1519, paraît moins imposante avec ses 28 mètres de longueur mais sa proue et sa poupe haut-perchées attiraient elles aussi les regards. Et voir un tel bateau faisait les délices des férus d’Histoire. Ils n’ignorent pas que le navigateur portugais passé au service de la couronne espagnole, tué par des flèches indigènes aux abords des Philippines, n’avait pu arriver lui-même au terme du périple de 3 ans et 29 jours que bouclèrent les survivants afin de regagner les rivages andalous…

   La Santa Maria Manuela est pour sa part une goélette à coque blanche longue de près de 70 mètres dotée de quatre mâts. Construite à Lisbonne en 1937 pour pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve et du Groenland jusqu’au début des années 90, inscrite au Patrimoine national portugais, elle fait maintenant office de navire-école pouvant embarquer une cinquantaine d’apprentis-marins.

    Bien d’autres bateaux, grands et petits jusqu’à atteindre un total de 130, étaient sûrement tout aussi dignes d’intérêt mais c’est le Capricorne, une frégate de la Marine nationale, qui a attiré particulièrement notre attention. Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls dans ce cas puisqu’il nous a fallu attendre plus d’une heure et demie avant de pouvoir enfin monter à bord. Mais la visite s’est révélée passionnante! Guidés par un jeune enseigne de vaisseau (l’équivalent de lieutenant dans les autres corps d’armée), nous avons appris que ce bâtiment, long de 51 mètres pour 9 de largeur, est équipé pour détecter et détruire des mines par des fonds pouvant aller jusqu’à 80 mètres de profondeur. Basé à Toulon, il embarque 45 militaires dont 6 plongeurs-démineurs pour des missions allant de la mer Baltique au golfe arabo-persique. Bardé de technologie, il est armé d’un canon à longue portée et de plusieurs mitrailleuses prêtes à parer à toute éventualité au cas où... Plus pacifiquement, au carré des officiers la table était déjà mise pour le repas du soir et nous sommes descendus du Capricorne remplis d’admiration envers tous ceux qui sont chargés de veiller sur notre quotidien.

    Mais il nous aurait fallu bien plus de temps pour découvrir d’autres bateaux, en apprendre davantage sur notre patrimoine maritime et sur les métiers des gens de mer.

Ce sera pour dans deux ans, lors de la prochaine édition d’ «Escale à Sète» !

                                                                                                                        Pierre Nabonne.


Retrouvez toutes les photos de cette édition sur les liens suivants

L'ALBUM PHOTOS et la VIDEO du  27 Mars 2024

L' ALBUM PHOTOS et la VIDEO du  28 Mars 2024

L'ALBUM PHOTOS et la vidéo du  29 Mars 2024

L'ALBUM PHOTOS et la vidéo du 30 Mars 2024

L'ALBUM PHOTOS et la vidéo du 31 Mars 2024

L'ALBUM PHOTOS et la vidéo du 1er Avril 2024

 

Pierre Nabonne pour OCCITANIE TRIBUNE , LE PETIT MARSEILLANAIS et EUROTRIBUNE (16-04-24)

 

 

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