Béziers - S'entraîner à tuer un animal est inadmissible
Par Colbac Anti Corrida Béziers, le 12 Avril 2024
Béziers - Une vingtaine de militants du COLBAC (Comité de liaison biterrois pour l'abolition de la corrida) ont occupé le parvis des arènes, ce samedi 6 avril, à l'occasion d'une nouvelle séance d'entraînement public du torero Christian Parejo.
Une vingtaine de militants du COLBAC (Comité de liaison biterrois pour l'abolition de la corrida) ont occupé le parvis des arènes, le samedi 6 avril, à l'occasion d'une nouvelle séance d'entraînement public du torero Christian Parejo.
La manifestation s'est déroulée dans le calme, au moment où les aficionados se rendaient aux arènes. L'objectif était de dénoncer l'extrême cruauté des entraînements aux mises à mort.
Lors de sa prise de parole, Sophie Maffre-Baugé, présidente de COLBAC, a expliqué : "Au cours d'une corrida, les matadors doivent réglementairement tuer à l'arme blanche. L'épée doit s'enfoncer dans l'épaule droite, passer sous l'omoplate, glisser entre deux côtes pour transpercer la cage thoracique. Si l'épée heurte un os, si elle ne s'enfonce pas assez, si elle pénètre de travers et ressort entre les côtes, si le coup est donné trop bas ou trop haut, alors le matador n'obtient pas de trophée. S'il "tue mal" et s'y reprend plusieurs fois, il risque d'être hué. Par ailleurs, pour enfoncer l'épée jusqu'à la garde, le matador doit s'exposer aux cornes. Un long entraînement est donc indispensable pour acquérir la sûreté des gestes. Les toreros s'entraînent chez les éleveurs à qui ils achètent des taureaux pour les massacrer en privé. Les animaux utilisés ont systématiquement les pointes des cornes sciées. On a même vu une vidéo de Christian Parejo s'entraînant sur un taureau avec des cornes cassées, qui pendaient de chaque côté de sa tête. C'est choquant et inadmissible. Il n'y a aucune règle ni aucun contrôle dans les entraînements privés. À l'abri des regards, sans témoins, les pires sévices sont permis. Après une estocade ratée, on arrache l'épée et on recommence plusieurs fois. Lors de l'entraînement du 2 mars, dans les arènes de Béziers, les coups d'épée ont occasionné une très large plaie béante sur le dos du taureau (voir photos ci-dessous - ©COLBAC). Ce sont des souffrances inutiles, aggravées par l'inexpérience et la maladresse des toreros débutants ".
Le COLBAC a informé l'ensemble des parlementaires. Suite à cette alerte, un sénateur a demandé de la transparence sur le nombre de taureaux tués en privé, mais aussi sur l'aspect sanitaire, car les carcasses sont revendues pour la boucherie.
Le COLBAC dénonce également la gratuité des places pour les jeunes enfants, alors que ces événements mettent en scène des actes de cruauté envers les animaux. Cette gratuité crée la fausse impression que le spectacle est banal et adapté à tous les enfants, sans alerter sur la violence. Or, il est de la responsabilité du maire de Béziers de protéger les enfants de toutes les formes de violence.
Enfin, le COLBAC a dénoncé le soutien de Robert Ménard qui autorise ces entraînements cruels dans les arènes, qui subventionne massivement les clubs de tauromachie et qui aide financièrement la société BETARRA, organisatrice des corridas. L'argent public ne doit pas soutenir la souffrance animale.
Crédit photos ©COLBAC
A LIRE AUSSI