Béziers - Le COLBAC dénonce la cruauté des entraînements à la corrida
Par Colbac Anti Corrida Béziers, le 05 Avril 2024
Béziers - Ce samedi 6 avril, le COLBAC (Comité de liaison biterrois pour l'abolition de la corrida) sera présent sur le parvis des arènes de Béziers, de 10h à 11h, pour dénoncer l'évènement taurin "Dans l'intimité d'un torero", au cours duquel le torero Christian Parejo s'entraînera à tuer deux taureaux.
L'objectif est de dénoncer auprès de la population l'existence et l'extrême cruauté des entraînements à la corrida, qui se déroulent habituellement en privé chez les éleveurs de taureaux. Dans l'intimité d'un cercle restreint d'aficionados, sans contrôle ni réglementation, les animaux peuvent subir les pires blessures du fait de l'inexpérience des toreros débutants.
Au-delà de la souffrance animale, le COLBAC veut interpeller l'opinion sur l'indignité d'une pratique qui consiste à s'entraîner à tuer à l'épée un être sensible et à susciter du plaisir devant le spectacle d'une mise à mort.
- Des visuels pour dénoncer le soutien de la ville
"Ici un homme apprend à massacrer lentement un animal", "Béziers cautionne l'entraînement à la barbarie", "Béziers barbare - Béziers torture" : des visuels forts seront déployés pour interpeller sur le soutien de la municipalité, soulignant que permettre un tel entraînement dans les arènes de Béziers est synonyme de caution aux pires pratiques sur les animaux. Ce spectacle semi-privé (nombre de places limité) n'est ni une novillada, ni une corrida formelle. Organisé par la peña (fan club) de Christian Parejo, il sert à récolter de l'argent pour financer l'achat d'autres victimes qui seront tuées en privé par le torero. Il a, par ailleurs, bénéficié d'une large publicité sur le site de l'Office de Tourisme de Béziers.
Sophie Maffre-Baugé, présidente du COLBAC, souligne : "Est-ce le rôle de la ville de favoriser l'achat de taureaux pour les besoins privés des toreros ? Le maire de Béziers a un droit de veto sur ce qui se passe dans les arènes et a donc le pouvoir de ne pas y autoriser les pires pratiques. Il y en a bien assez avec les corridas de la feria ".
- Une action politique pour dénoncer la gratuité des corridas pour les enfants
Il n'y a pas de limite d'âge pour assister à l'entraînement de Christian Parejo, et la formule proposée permet aux enfants d'être assis au plus près des mises à mort. Pire, l'entrée est gratuite pour les plus jeunes. Pourtant, il est de la responsabilité du maire de protéger les enfants de toutes les formes de violence, ce qui inclut les spectacles de corrida.
Le COLBAC a sollicité l'ensemble des parlementaires sur la question de la gratuité des places de corridas pour les mineurs, alors que ces événements mettent en scène des actes de cruauté envers les animaux. L'association a reçu le soutien du député du Rhône, Hubert Julien-Laferrière (Non inscrit), qui a déposé une Question écrite à l'Assemblée nationale : il demande les mesures que compte prendre le Gouvernement pour sensibiliser les collectivités à ne plus appliquer la gratuité des places de corridas pour les mineurs, ou à minima pour les jeunes enfants de moins de 14 ans. Il explique que cette gratuité ne peut être interprétée par les parents que comme une indication que le spectacle est approprié et sans risque pour un jeune public. Cela crée la fausse impression que la corrida est un banal divertissement familial, sans informer ni alerter les parents sur la nature violente et controversée du spectacle.
Cette initiative fait écho à une proposition de loi transpartisane, déposée le 27 mars au Sénat, par la sénatrice Samantha Cazebonne et le sénateur Arnaud Bazin, visant à interdire les corridas aux moins de seize ans, ainsi que les écoles de tauromachie comme celle de Béziers, où les mineurs s'entraînent sur des veaux, qu'ils peuvent tuer en privé à partir de l'âge de 13 ans.
Le COLBAC continue son combat pour l'abolition de la corrida et espère que ces actions législatives sensibiliseront davantage sur la nécessité de mettre fin à ces pratiques cruelles.
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