Pamiers - Les Ovinpiades des jeunes bergers, un concours tourné vers l'avenir
Par Inn'ovin, le 11 Janvier 2024
Dans le cadre du programme Inn’Ovin, INTERBEV Ovins et l’ensemble de la filière ovine organisent à Pamier, le jeudi 18 février 2024, les 19èmes Ovinpiades des Jeunes Bergers au Salon International de l'Agriculture. Pour assurer le renouvellement des générations et le maintien de sa production, la filière ovine (lait et viande) cherche à recruter différents métiers : chefs d’exploitation, éleveurs, bergers, salariés…
Depuis plus de 20 ans, la filière ovine travaille à rendre le métier d’éleveur de brebis attractif (technique, rémunération…) pour assurer sa transmission et sa durabilité. C’est d’ailleurs pour relever ces défis que le programme de relance « Inn’ovin » a été mis en place. Les Ovinpiades sont l’une des actions phares. Ce concours montre la volonté de la filière d’installer une nouvelle génération. Ce travail sur le long terme commence à porter ses fruits. Selon le recensement général agricole 2020 réalisé par l’Institut de l’Elevage (IDELE), le départ de 500 éleveurs possédant plus de 50 brebis est compensé par 500 installations, chaque année, soit 1 départ pour 1 arrivée.
« Depuis 3 ans, nous avons atteint l’équilibre entre cédants et candidats à l'installation en ovins viande. Mais, les installations sont encore insuffisantes pour assurer la durabilité de la production de viande et de lait française. Les élevages sont en mutation. Les entrants s’installent avec des troupeaux de brebis plus petits. Cependant, les élevages sont plus compétitifs et produisent davantage sous signe de qualité. Ils représentent 18% des élevages ovins/caprins, soit +6% en 10 ans. A noter aussi que ce métier est l’un des plus féminisé. 1 ferme ovine sur 3 est dirigée par une femme. » analyse Patrick Soury, président de la section ovine d’Interbev et d’Inn’ovin.
Lors des Ovinpiades qui s’adressent aux jeunes de 16 à 24 ans, élèves des établissements agricoles, le métier d’éleveur de brebis dévoile ses atouts pour susciter des vocations.
A la rencontre de la nouvelle génération d’éleveurs de brebis
La finale Occitanie réunira 74 jeunes issus de 19 établissements agricoles : Lycée de Pamiers (09), Lycée Fonlabour et le CFA-CFPPA d’ Albi (81), Lycée pro de Lavaur (81), Lycée et CFAA de Saint-Affrique (12), Lycée La Roque et CFAA de Rodez (12), Lycée et le CFAA de Saint Gaudens (31), Lycée d’Auzeville Tolosan (31), Lycée de Figeac (46), CFAA du Lot (46), Lycée Terre Nouvelle et le CFAA de Marvejols (48), Lycée de Saint chély d’Apcher (48), Lycée de Vic en Bigorre (65), MFR de Vézénobres (30), Lycée et CFAA de Castelnaudary (11).
Pour être les meilleurs jeunes bergers d’Occitanie, les candidats devront réussir avec brio les épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, lui parer les onglons et faire le choix d’un bélier…
► Les 6 candidats arrivés en tête du classement de la finale auront la chance de conquérir le titre de Meilleur Jeune Berger de France 2024, lors de la finale nationale, le samedi 24 février 2024, au Salon International de l’Agriculture à Paris. La région Occitanie sera représentée avec fierté par 6 finalistes face aux 34 autres candidats.
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur de brebis de l’intérieur, à travers des gestes concrets et des échanges avec des professionnels.
Nouveauté : Après près de 10 ans d’absence, la France relance les Ovinpiades mondiales. Une quinzaine de délégations étrangères est invitée à participer à la 3ème « Coupe du Monde des Jeunes Bergers ». Ainsi une trentaine de jeunes âgés de 18 à 23 ans, suivant une formation agricole ou déjà en activité, se disputeront le titre de Meilleur Jeune Berger du Monde, du 25 mai au 1er juin 2024.
Le Meilleur Jeune Berger et la Meilleure Jeune Bergère des Ovinpiades nationales 2024 auront l’honneur de porter les couleurs de la France.
Au programme : une compétition pour découvrir la diversité de l’élevage ovin où ils retrouveront les épreuves mythiques des Ovinpiades nationales et 2 nouveautés : tonte et pose de clôture mobile. Après être accueillis à Paris, ils embarqueront dans un bus habillé aux couleurs des Ovinpiades vers le Limousin, l’Aveyron, l’Auvergne, la Bourgogne et la Bergerie Nationale de Rambouillet.
Un métier polyvalent et technique…
Que l’on soit éleveur de brebis dans les Alpes ou en baie de Somme, en atelier spécialisé ou en polyculture élevage, le métier d’éleveur de brebis offre de multiples possibilités qui permettent de s’adapter aux inspirations de chacun.
C’est pour cela qu’un projet d’installation doit bien être réfléchi. De plus, être éleveur de brebis peut aussi se réaliser de différentes façons. Si chef d’exploitation est la manière la plus courante, le salariat dans une ferme ou dans un service de remplacement se développe. De nombreux éleveurs sont à la recherche de main d’œuvre qualifiée.
S’installer exige des investissements. En élevage ovin, ils sont modérés et le retour sur investissement est rapide. De plus, la filière ovine a un sérieux atout, elle permet une bonne rentabilité (bon maintien des prix, demande supérieure à l’offre, politique agricole commune favorable).
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