Pyrénées-Orientales - Vendémiaires Insoumises à Estagel : pour une écologie populaire

Pyrénées-Orientales - Vendémiaires Insoumises à Estagel : pour une écologie populaire

Pyrénées-Orientales - Vendémiaires Insoumises à Estagel : pour une écologie populaire

Par Francis Daspe, le 18 Octobre 2023

Les Vendémiaires Insoumises des Pyrénées-Orientales faisaient une halte ce mardi 17 octobre dans la vallée de l’Agly à Estagel. Francis DASPE avait invité à cette occasion Joseph GENEBRIER, militant de FRENE 66 (Fédération pour les Espaces Naturels et l'Environnement), à parler des enjeux environnementaux dans les Pyrénées-Orientales.

Francis DASPE introduisait les débats en rappelant la sensibilité de La France Insoumise / Nupes  à l’impact des enjeux environnementaux, plus particulièrement dans un département comme les Pyrénées-Orientales où ils se manifestent en grand nombre et avec une acuité particulière. « L’urgence écologique et la crise climatique posent la question de la réalisation de la planification écologique et de l’application de la règle verte, en vue de parvenir à l’indispensable bifurcation écologique », précisait-il.

Joseph GENEBRIER prenait le relais pour un exposé détaillé sur le sujet de l’eau qu’il connaît plus particulièrement. L’eau est en effet une ressource à la fois rare et convoitée. « Ce constant s’inscrit en faux contre le mythe de ressources infinies permettant une croissance sans limites ». Il poursuivait en indiquant l’existence de multiples conflits d’usages entre les différents acteurs demandeurs de cette ressource en voie de raréfaction aggravée en raison du changement climatique. « Il existe des solutions, dont la plus urgente est la sobriété. Cette sobriété doit être anticipée et définie le plus vite possible, ceci afin qu’elle soit supportable et équitable d’un point de vue social. Sans quoi elle s’imposera à nous par la force des choses, mais en générant des injustices et des régressions que l’on peut éviter en agissant rapidement », expliquait-il. Autre solution avancée par l’orateur, « la constitution de contre-pouvoirs citoyens, notamment en raison de la passivité des élus dans l’incapacité (ou par défaut de volonté…) à concevoir un autre modèle agricole ou d’autres schémas d’urbanisation ». Dans une logique identique, plusieurs intervenants dans la salle s’exprimaient pour demander une gestion publique de l’eau, à rebours de sa marchandisation croissante.

Francis DASPE relançait le débat en comparant la question de l’eau à une pelote permettant de dérouler le fil vers d’autres questions environnementales dans une vision systémique. « Sont ainsi questionnées les mobilités dominées pour l’instant par la priorité accordée à la voiture, l’urbanisation fondée sur le primat de l’étalement urbain très consommateur en espaces, en ressources, en réseaux et générateur de déplacements contraints de plus en plus onéreux ». Et de dénoncer la fuite en avant de décideurs locaux en manque d’imagination dans des sortes de « monocultures » de substitution successives vouées à des impasses tant écologiques que sociales : le tourisme de masse, l’abus de grandes surfaces commerciales, la mode nouvelle de la logistique. « Bref de la bétonisation et de l’artificialisation des sols à outrance alors que la priorité doit être la préservation des terres agricoles nourricières ». Il concluait en fixant le défi collectif : « l’édification d’une écologie populaire », qu’il illustrait par le slogan d’une affiche décorant la salle : « le capitalisme nuit gravement à la planète ».

 

 

Une information à partager ?
Cliquez-ici !

 

Retour

 

A LIRE AUSSI