Pyrénées-Orientales - La France Insoumise contre l'ubérisation des territoires ruraux de montagne

Pyrénées-Orientales - La France Insoumise contre l'ubérisation des territoires ruraux de montagne

Pyrénées-Orientales - La France Insoumise contre l'ubérisation des territoires ruraux de montagne

Par Francis Daspe, le 05 Octobre 2023

C’est à Saillagouse que La France Insoumise / Nupes inaugurait mercredi 4 octobre les Vendémiaires 2023 des Pyrénées-Orientales. Cette 7° édition propose pour la première fois un format itinérant, avec 4 rendez-vous thématiques successifs au cours du mois d’octobre. Cette réunion publique était consacrée à « la question sociale dans les territoires ruraux de montagne », alimentée par trois interventions complémentaires de Nicolas Sanchis et Nathalie Cullell, les locaux de l’étape, ainsi que de Francis Daspe venu de Perpignan.

Nicolas Sanchis débutait par un exposé fourni sur la pauvreté dans ces régions de Cerdagne et Capcir, estimant qu’elle ne devait pas être minimisée et en insistant sur la grande diversité de ses expressions. « Les indicateurs économiques sont tous préoccupants, nettement au-dessus des moyennes nationales. La pauvreté est d’abord monétaire, avec des revenus plus faibles, un taux de chômage plus élevé ». Quelques caractéristiques définissant les personnes touchées par la pauvreté sont esquissées : jeunes ou âgées, seules, invisibilisées, avec des emplois saisonniers, des indépendants sans couverture sociale. « La situation est aggravée par une grande précarité et un pouvoir d’achat plombé par les frais liés au logement et aux déplacements ».  

Pour sa part, Nathalie Cullell pointait la dégradation continue des services publics. « Le manque de stimulations accentue le sentiment d’isolement et la pauvreté culturelle », expliquait-elle. Elle poursuivait en élargissant ses réflexions à la crise démocratique qui en résulte. « La profondeur de cette crise démocratique s’est exprimée à l’occasion du mouvement des Gilets Jaunes. En effet, les revendications sociales et les insatisfactions démocratiques se croisaient pour prendre une ampleur inattendue. La rédaction de cahiers de doléances a montré l’imbrication entre les deux aspects ».

Francis Daspe terminait la séquence des interventions en listant les enjeux portés par cette question sociale. « Il s’agit d’abord d’enjeux liées à l’aménagement du territoire et à la cohésion sociale. Une société ne peut pas considérer comme acceptables de telles inégalités, ente urbain et rural, entre catégories sociales, ou encore entre individus ». Les enjeux politiques et mêmes électoraux n’étaient pas oubliés. « Il en va de la capacité de la puissance publique d’agir sur le destin commun et de créer un minimum de confiance dans les politiques menées, sans quoi les territoires perdus de la République vont proliférer pour le pire ».

Un consensus se dégageait pour convenir qu’il n’existe pas « de fatalité à la désertification et à la dévitalisation des territoires de montagne ». Dans cette optique, les propositions programmatiques de LFI sont réellement de nature à contrecarrer leur « ubérisation » croissante en apportant des réponses concrètes à la crise sociale qui ne peut être ignorée. « La gauche des solutions et qui travaille, c’est bien La France Insoumise, à l’opposé de celles et ceux qui s’autoproclament hâtivement et indûment de la sorte en dépit de leurs échecs flagrants, aussi bien nationaux que locaux », concluait Francis Daspe.

 

 

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