France - Vision du Monde - Le prix de la beauté ? Des millions d'enfants astreints au travail !

France - Vision du Monde - Le prix de la beauté ? Des millions d'enfants astreints au travail !

France - Vision du Monde - Le prix de la beauté ? Des millions d'enfants astreints au travail !

Par ONG Vision du Monde, le 22 Août 2023

Si de plus en plus de marques ont recours aux compositions naturelles, vantant parfois des labels « cruelty free » qui garantissent des produits non testés sur les animaux, cela ne concerne pas toujours l'exploitation infantile. Le prix de la beauté ? Des millions d'enfants astreints au travail pour récupérer les ingrédients que l'on retrouve dans nos crèmes, masques et maquillage.

  • Les enfants sont obligés de travailler dans des conditions dangereuses et parfois mortelles pour recueillir des matières premières.
  • Des chaînes d'approvisionnement troubles rendent difficile la garantie que les produits de beauté ne contiennent pas d'ingrédients issus du travail infantile.
  • On estime que 30 % des ingrédients des cosmétiques sont issus de matières premières minières ou agricoles.
  • À l'échelle mondiale, 112 millions d'enfants – soit 70 % de tous les enfants astreints au travail – ​​travaillent dans l'agriculture. Jusqu'à 26 % du travail infantile est lié aux marchés d'exportation mondiaux.

« The high price of beauty », le dernier rapport de l'ONG World Vision International dont Vision du Monde fait partie, révèle qu'une grande partie des produits de beauté qui permettent de faire briller la peau (gloss, huiles et beurres corporels…) sont susceptibles de contenir des ingrédients collectés par des enfants dans des mines et des fermes de pays à faible revenu. Même les produits fabriqués sans cruauté envers les animaux – cruelty free – ne garantissent pas l'exclusion d'ingrédients provenant du travail infantile.

Après des décennies de progrès, le nombre d'enfants qui travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille ou qui ont été victimes de travail forcé a augmenté depuis 2016.

Les chaînes d'approvisionnement pour les produits miniers et agricoles sont souvent complexes et difficiles à retracer, car les ingrédients sont importés et réexportés de plusieurs pays à différentes étapes du processus de raffinage. Les intermédiaires et les grandes entreprises multinationales de cosmétiques en profitent, tandis que les enfants en paient le prix. Dans les zones où l'extrême pauvreté pousse les familles à envoyer leurs enfants au travail plutôt qu'à l'école, la récolte de ces matières premières nécessite de plus en plus de main d'œuvre. On estime que 30% des ingrédients des cosmétiques sont dérivés de produits miniers ou agricoles, et la croissance de l'industrie de la beauté naturelle a entraîné une demande accrue d'intrants agricoles.

Le rapport de notre ONG a passé en revue les politiques des sept plus grandes entreprises de beauté en 2018, puis à nouveau en 2022. Cette enquête a vu des progrès dans la documentation des normes des fournisseurs, la formation, la disponibilité des hotlines et les audits. Cependant, une augmentation massive du nombre d'enfants travaillant pour recueillir des ingrédients utilisés dans les cosmétiques tels que le cacao, le cuivre, le mica et la vanille a également eu lieu à la même période. En effet, si les pratiques des entreprises se sont améliorées sur le papier ces dernières années, nous attendons toujours de voir cela se concrétiser par des changements sur le terrain.

Vision du Monde est convaincue que les acheteurs de produits cosmétiques sont en mesure de faire pression sur les entreprises pour qu'elles s'approvisionnent de manière responsable et contribuent ainsi à s'attaquer aux causes profondes du travail infantile. À moins que les entreprises ne vérifient rigoureusement leurs chaînes d'approvisionnement et que les gouvernements ne renforcent l'accès à la sécurité sociale et à la scolarisation, 140 millions d'enfants risquent encore de travailler en 2025 ! Pour l'heure, la souffrance des enfants persiste tandis que les entreprises de cosmétiques continuent d'en tirer profit.
 
Vision du Monde vous propose 4 façons d'aider pour faire la différence :

Partagez vos connaissances : Dites à vos amis et à votre famille ce que vous savez des risques du travail infantile dans les cosmétiques et partagez ces informations sur les réseaux sociaux.

Utilisez votre voix : Contactez vos marques de cosmétiques préférées et demandez-leur ce qu'elles font pour s'assurer que leurs chaînes d'approvisionnement sont exemptes de travail infantile et de violations des droits de l'Homme. Demandez-leur de rendre ces informations accessibles au public.

Utilisez votre pouvoir en tant que consommateur : Faites vos recherches et achetez auprès d'entreprises qui s'engagent publiquement à éliminer le travail infantile de leurs chaînes d'approvisionnement et qui publient régulièrement des informations sur leurs actions. Lorsque les agriculteurs et les mineurs sont payés à un prix équitable, les familles sont mieux à même de s'occuper de leurs enfants.

Soutenez les efforts visant à éliminer les causes profondes de la pauvreté : Collaborez avec les organisations et les entreprises qui s'attaquent aux causes systémiques de la pauvreté dans les régions où l'huile de palme, le cacao, le mica, la vanille et le cuivre sont produits, et soutenez-les.

 
Rendez-vous sur le site de Vision du Monde pour en savoir plus au sujet du travail infantile : https://www.visiondumonde.fr/je-m-informe/actualites-et-blog/nos-actualites/dans-quels-domaines-d-activite-retrouve-t-on-le-plus-le-travail-des-enfants-dans-le-monde/

 

 

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