Hérault - Condamnation d'une esthéticienne pour exercice illégal de la médecine

Hérault - Condamnation d'une esthéticienne pour exercice illégal de la médecine

Hérault - Condamnation d'une esthéticienne pour exercice illégal de la médecine

Par Source parquet de Béziers, le 24 Décembre 2022

Le 12 décembre 2022, le tribunal correctionnel de Béziers a rendu son délibéré concernant une esthéticienne de 29 ans domiciliée à Cabrières (34) qui avait été jugée le 14 novembre 2022 pour plusieurs infractions dont celles d’exercice illégal de la médecine, pratique commerciale trompeuse, exécution d’un travail dissimulé et blessures involontaires sur deux femmes âgées de 44 et 30 ans. Il lui était également reproché l’importation, l’acquisition et l’emploi illicite de médicaments et dispositifs médicaux. Elle a été condamnée à 9 mois d’emprisonnement avec sursis, 600 euros d’amende et au paiement de dommages-intérêts aux victimes.

L’enquête préliminaire avait été confiée au début de l’année 2022 par le parquet de Béziers aux gendarmes de la brigade de Valras-Plage, en co-saisine avec l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), suite à la plainte d’une victime de 44 ans qui expliquait s’être rendue dans son salon esthétique à Cabrières pour faire des injections de botox sur le contour des yeux. Cette intervention avait entrainé des complications sur le visage de la victime avec un œdème, une sécheresse oculaire et des céphalées. Une seconde victime âgée de 30 avait déposé plainte à la suite d’une injection d’acide hyaluronique dans les lèvres ayant entrainé une infection.   

Les investigations avaient permis d’établir que cette esthéticienne proposait divers actes réservés au corps médical sans en avoir les qualifications et diplômes requis. Elle pratiquait notamment des injections de botox et d’acide hyaluronique, la pose de fils tenseurs en polydioxanone avec anesthésie locale, des injections d’aqualyx ainsi que des blanchiments dentaires à base de peroxyde d’hydrogène, lequel n’est librement utilisable que pour les solutions avec une concentration égale ou inférieure à 0,1%. Au-delà, seuls les chirurgiens-dentistes sont autorisés à prescrire et utiliser cette substance.

L’enquête avait également permis d’établir que la mise en cause avait exercé son activité sans aucune déclaration auprès des organismes sociaux et fiscaux de janvier 2017 à mai 2019, l’URSAFF chiffrant son préjudice à plus de 12 000 euros.

Au cours de sa garde à vue, elle avait reconnu les faits tout en affirmant méconnaître la législation applicable en la matière et avoir suivi plusieurs formations dispensées en visioconférence par des professionnels étrangers.

 

 

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