Lot - Pascale Dumarcet licenciée dans le Lot (46), se prépare pour les championnats du monde de Précision d'Atterrissage & Voltige.

Lot - Pascale Dumarcet licenciée dans le Lot (46), se prépare pour les championnats du monde de Précision d'Atterrissage & Voltige.

Lot - Pascale Dumarcet licenciée dans le Lot (46), se prépare pour les championnats du monde de Précision d'Atterrissage & Voltige.

Par FF Parachutisme, le 19 Juillet 2022

Pascale Dumarcet licenciée dans le Lot (46), se prépare pour les championnats du monde de Précision d’Atterrissage & Voltige.

Les équipes de France de Précision d’Atterrissage/Voltige participent aux championnats du monde organisés par la Fédération Aéronautique Internationale (FAI), à Strakonice, en République Tchèque, du 18 au 21 juillet 2022. Jacques Baal, entraîneur national, présente les compétiteurs engagés et fait un point de situation sur la discipline, afin de les remettre en situation de performance face à cette compétition, qui constitue l’objectif principal de la saison. Onze compétiteurs français (6 hommes, 5 femmes) dont Pascale Dumarcet licenciée au CEP de Cahors (46), disputeront les titres mondiaux lors de ce championnat du monde PA/V.

Equipe masculine : Thomas Jeannerot – Mathieu Guinde – Jean Vignuales – Alexandre Ferroni – Sylvain Ferroni
Equipe féminine : Déborah Ferrand – Stéphanie Texier – Léocadie Ollivier de Pury – Adeline Delecroix – Pascale Dumarcet
Equipe junior : Sathan Mahinda

D’emblée, l’entraîneur évoque « cette année 2022 exceptionnelle, à double échéance, avec les championnats du monde militaires PA/V/VR, en juin, en Autriche, suivi des championnats du monde civils de PA/V, en juillet, en République Tchèque ». Durant leur préparation, les équipes ont été impactées par une saison ponctuée de contraintes météorologiques, ce qui a engendré un faible rendement de l’activité lors des trois premiers stages d’entraînement. Seulement une quinzaine de sauts par stage ont ainsi été effectués, « ce qui ne représente pas la moitié des objectifs que nous nous étions fixés ». Il y a donc une forme de retard dans la préparation induite par cette météo défavorable et des problématiques de disponibilités internes au groupe. Depuis avril, les équipes de PA/V ont, malgré tout, réussi à reprendre un rythme plus fluide avec de beaux stages et une meilleure capacité d’entrainements.

Retour sur les Championnats du monde militaires 

Lors des Championnats du monde militaires, en Autriche, 26 nations étaient représentées. Il en sera sûrement de même en Tchéquie. « Si la performance est similaire, la bataille sera la même, peut-être même avec plus de prétendants pour les podiums » annonce Jacques Baal. Tous les membres des équipes de France ont affirmé leur niveau à travers des performances mondiales qui font référence depuis quelques années. « En PA, nos compétiteurs savent très bien que les compétitions sont chaque fois différentes, et que les rendements sont impactés tant par la complexité du site que par la rivalité. C’est pour cela que nous analysons, en permanence, toutes les performances, pour poursuivre notre progression. Et que l’appropriation de l’environnement est toute aussi importante ». Les compétiteurs arrivent donc souvent quelques jours avant la compétition afin de prendre leurs repères. Cela a été le cas en Autriche où « le site était très particulier. Nous avons eu un peu de mal à l’appréhender et à réussir à nous projeter dans cet espace inhabituel. L’endroit était un peu confiné ; nous n’avions que très peu de repères » affirme d’ailleurs l’entraîneur. Cela a donc pu expliquer le fait que les scores ne soient pas conformes à ceux réalisés habituellement. Malgré tout ; il faut mentionner les bons résultats obtenus, « même si nous avons été un peu en dessous de ce que nous sommes capables de faire en PA » analyse avec objectivité l’entraîneur. Avec son regard d’expert, il est persuadé que le stage du 7 juillet, à Montbéliard, a permis de rebondir et de dépasser ces points de difficulté, avant la Tchéquie, le 15 juillet.

En route vers la Tchéquie 

L’état d’esprit est bien sûr conditionné, face à l’approche de ce championnat du monde civil.

L’équipe garçon avait remporté la 2e place en Russie, en 2021, dans une dynamique qu’il faudra conserver. On retrouve logiquement Thomas Jeannerot, Mathieu Guinde, Jean Vignuales, Alexandre Ferroni et Sylvain Ferroni. « Désormais, les objectifs sont clairs : les garçons ayant été vice-champions du monde par équipe en PA et ayant obtenu la médaille au combiné par équipe en 2021, il est évident de maintenir ce niveau et de pouvoir rejouer le podium », ce qui est totalement jouable selon Jacques Baal. « Les voyants sont donc au vert pour aborder positivement la Tchéquie, sur le plan collectif et individuel ».

Chez les féminines, le groupe a subi un léger turnover ; Adeline Delecroix et Pascale Dumarcet seront aux côtés de Déborah Ferrand, Stéphanie Texier et Léocadie Ollivier de Pury. Pour l’entraîneur, le constat est similaire : « L’ambition est collective et nos compétitrices savent qu’il y a aussi des cartes individuelles à jouer ».

Après avoir participé à cette compétition mondiale militaire, les équipes comptent se servir de ce tremplin pour optimiser les résultats en Tchéquie. Les voyants sont également au vert pour aborder cet événement, et Jacques Baal tient à se servir positivement de cette première grosse échéance de 2022 pour se projeter dans un futur à plus long terme.

Ne rien lâcher …..

« Fin 2023 ou en 2024, il y aura sûrement des départs de sportifs pour poursuivre d’autres objectifs personnels ou professionnels. Il nous faut donc toujours chercher à anticiper. Malheureusement, nous avons encore trop peu de compétiteurs engagés dans ces disciplines, et l’écart est important entre l’équipe actuelle et la relève ». L’acceptation de la baisse de résultats est un sujet compliqué à prendre en compte pour les athlètes, qui, par définition, ne sont pas prêts à redescendre d’un niveau en compétition. « La problématique de tous les entraineurs, toutes disciplines confondues » analyse Jacques Baal, « est le manque de participants en compétition ». La politique fédérale menée depuis des années contribue à mettre en situation des jeunes à partir de 13 ans, avec l’ascensionnel ; mais aujourd’hui, dans un contexte économique et sociologique incertain, les inquiétudes sur l’avenir sont un facteur impactant. En parallèle, l’autre problématique est tout autant d’ordre sociologique que financière. Les pratiquants ne s’engagent plus de la même manière et il y un retrait massif de la prise de risque. « Je constate une baisse marquée dans l’engagement. On le note encore plus dans les championnats collectifs. Il est compliqué de faire accepter que tout ne va pas être pris en charge du jour au lendemain, de par le statut de notre sport qui n’est pas majoritaire dans la dynamique sportive française. J’ai donc de nombreuses interrogations, aujourd’hui, sur 2024 et bien après. ».

….pour mieux appréhender l’avenir

En 2023, il n’y aura pas de championnat du monde, ni militaire, ni civil. Les performers et leur entraîneur vont donc profiter de cette année pour mettre en place une dynamique nationale et positionner les athlètes de haut niveau dans les structures afin de soutenir les actions locales. Le collectif sera également sollicité pour le circuit international de la coupe du monde en France, afin d’organiser une des étapes. Ce sera alors l’occasion de mettre en lumière la discipline, de la coupler avec d’autres évènements de proximité au sein des structures, sur notre territoire.

En parallèle, Yves-Marie Guillaud, président de la FFP, prône depuis plusieurs années de « rendre la Précision d’Atterrissage plus attractive, en initiant des compétitions dans un cadre plus ludique et festif, moins frustrant ». L‘idée est d’impulser une envie de pratiquer, puis, pourquoi pas, d’aller vers l’excellence de façon plus progressive. Les leviers pour mettre cela en place sont assez simples et requièrent uniquement des moyens humains et la volonté de chacun de se mobiliser. « Tous, des présidents de Ligue aux pratiquants peuvent jouer un rôle majeur dans cette dynamique et ce serait très positif pour le renouveau de la Précision d’Atterrissage » affirme le cadre fédéral. « En parfait écho avec la vision du président et des élus, mon travail est, non seulement d’amener des solutions techniques et réglementaires pour élargir le spectre des pratiquants, mais, surtout, de collaborer sur la gestion des organisations au niveau national, tant en PA qu’en ascensionnel. Lors des championnats de France ascensionnel, à Laval, et conventionnel, à Bouloc et Cahors, je vais à nouveau échanger avec les compétiteurs car ils sont les premiers ambassadeurs de cette indispensable mobilisation ».

La fin de saison sera donc largement attachée à cette réflexion. En ce sens, Jacques Baal a prévu d’amplifier les échanges avec les présidents de Ligue, afin de les inciter à le faire intervenir ou à le consulter pour un meilleur partage d’informations. 

*La Précision d’Atterrissage (PA), épreuve combinée avec la Voltige, en compétition

La Précision d’Atterrissage est une discipline où la technique de pilotage de la voile est prépondérante. Largué à 1.000 mètres d’altitude, le parachutiste, évoluant voile ouverte, doit, avec le talon, toucher « le carreau », une cible de 2 centimètres placée au centre d’un disque électronique de 32 centimètres de diamètre, disposé sur une plateforme souple, généralement en mousse. La performance est mesurée électroniquement jusqu’à 16 centimètres.

 

 

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