Sète - Un nouveau directeur, de nouveaux projets pour le musée Paul Valéry

Sète - Un nouveau directeur, de nouveaux projets pour le musée Paul Valéry

Sète - Un nouveau directeur, de nouveaux projets pour le musée Paul Valéry

Par ville de Sète, le 23 Janvier 2022

Nommé directeur du musée en octobre 2021, Stéphane Tarroux souhaite tabler sur les atouts et la programmation préétablie du musée, tout en y insufflant un vent de modernité avec la peinture contemporaine. Décryptage.

Bras droit depuis 2012 de Maïthé Vallès-Bled, directrice du musée Paul Valéry de 2010 à l’été 2021, Stéphane Tarroux a été nommé en octobre 2021 à la tête de l’institution sétoise. Professeur agrégé de lettres, il a débuté sa carrière comme enseignant de littérature française, grecque et latine, avant de passer le concours de conservateur, et d’intégrer l’Institut national du patrimoine en 2011. Par la suite, il a transité vers l’institut national du patrimoine, au sein duquel il a passé le concours de conservateur.

Aujourd’hui, il lui incombe de gérer le musée Paul Valéry fondé en 1891, une institution prédominante dans le paysage culturel sétois. Ce poste lui inspire de nombreux projets : « Je souhaite maintenir les éléments qui fonctionnaient déjà dans la programmation, et qui caractèrisent le musée, en utilisant la richesse de nos collections. À la fois, je veux ouvrir le lieu à de nouveaux publics, et le rendre plus accessible. Mon but, c’est de trouver des modalités d’évolution pour les années à venir : notre identité est vouée à connaître des inflexions, et pour lui permettre d’évoluer, il faut se pencher sur les pratiques actuelles », résume-t-il. En 2022, la biennale 4 à 4 permettra d’entamer sa programmation habituelle en beauté. Seront mis à l’honneur les Sétois Alain Campos, Nissrine Seffar, Arnold Governatori et l’artiste chinoise Zhang Hong-Mei. Durant l’été prochain, le musée se teintera de modernité avec une exposition consacrée à François Boisrond, un peintre issu de la figuration libre et membre du groupe Montpellier-Sète. Une centaine d’œuvres seront présentées, retraçant son parcours des années 1980 jusqu’à aujourd’hui.

“J’ai vocation à mettre en lumière les pratiques artistiques qui se font à Sète et en France. Je veux notamment redonner une place à la peinture contemporaine, que j’aimerais davantage inscrire dans la programmation. François Boisrond, par exemple, est une figure qui a contribué au renouvellement de l’art moderne en France, c’est ce que nous allons essayer de mettre en évidence.” La dernière exposition de l’année, quant à elle, sera consacrée à Gérard Titus-Carmel, à la fois peintre, et poète. “Maïthé VallèsBled avait à cœur de créer des ponts entre la littérature, la peinture, et la poésie, et c’est un axe que je souhaite faire perdurer.

Très actif à la fin des années 60, cet artiste a toute sa place dans la mesure où il fait déjà partie des collections.” Outre l’aspect multidisciplinaire, et contemporain, Stéphane Tarroux a l’intention de mettre en exergue les peintres actifs dans la région, tels que Gabriel Couderc ou les membres du groupe Montpellier-Sète “Je vais essayer de montrer qu›ils se sont inscrits, non pas uniquement dans le cadre de la peinture régionaliste, mais dans un contexte plus national. Il faudrait par exemple les situer par rapport au peintre André Lhote, qui a revêtu une certaine importance à leurs yeux”. Pour rythmer l’année, le conservateur souhaite aussi valoriser la collection permanente, et plus particulièrement l’art graphique, au travers d’événements ponctuels “On a plus de 300 feuilles d’artistes tels que François Desnoyer où Maurice Marinot qui pourraient être mises en avant.” Enfin, dernier point auquel le conservateur est attaché : l’accessibilité du musée à tous les publics.

Pour ce faire, plusieurs axes précis : la refonte du site internet, qui permettra de mieux recueillir les avis et propositions des visiteurs, ainsi qu’un renouvellement de la muséographie, qui sera davantage fournie du point de vue des panneaux d’information. “Je souhaite qu’il y ait davantage de médiation, afin de permettre au public d’arriver jusqu’à l’œuvre, et d’y être sensibilisé.” En bref, la vision de Stéphane Tarroux pour le musée Paul Valéry balance entre tradition et modernité. Le conservateur tablera sur les atouts préexistants du musée (pont entre différentes disciplines artistiques, mises en exergue des collections, et des peintres de la région), tout un y insufflant un air de modernité (peinture contemporaine mise en avant, modernisation du musée sur le plan numérique. Un savant mélange qui permettra de faire perdurer le rayonnement de l’institution à Sète, et au-delà.

 

 

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