Aigues Mortes - GARD - AIGUES-MORTES - Kôichi Kurita Les terres, miroir du monde - Exposition du 11 mai au 31 août 2019

Aigues Mortes  - GARD - AIGUES-MORTES -  Kôichi Kurita Les terres, miroir du monde - Exposition du 11 mai au 31 août 2019

Aigues Mortes - GARD - AIGUES-MORTES - Kôichi Kurita Les terres, miroir du monde - Exposition du 11 mai au 31 août 2019

Par CENTRE DES MONUMENTS NATIONAUX, le 12 Avril 2019

Pavillon de la Culture et du Patrimoine de Saint-Gilles Tours et Remparts d’Aigues-Mortes
Maison du Grand Site de France de la Camargue Gardoise

Après avoir collecté trente-cinq mille échantillons au Japon, l’artiste contemporain Kôichi Kurita rassemble depuis 2004 les terres françaises. Du 11 mai au 31 août 2019, le Pavillon de la Culture et du Patrimoine de Saint-Gilles et les Tours et Remparts d’Aigues-Mortes et la Maison du Grand Site de France de la Camargue Gardoise accueilleront quatre cents feuilles de papier végétal, de fioles, des coupelles, des cartes postales et autant de poignées de terre collectées par l’artiste dans le Delta du Rhône lors d’une résidence de trois mois à l’automne 2018. Porté par le Syndicat Mixte de la Camargue gardoise, le Centre des monuments nationaux, la Ville de Saint-Gilles et leurs partenaires, l’exposition « Les terres, miroir du monde » est un projet artistique à la fois intime, local, et territorial, doté d’une forte ambition pédagogique, témoignage de la richesse chromatique de notre terre et la diversité de son enveloppe.

« En prenant pour thème la diversité du monde, je vais continuer, à travers l’art, de transmettre la beauté sans fard et le prix inestimable de la terre qui se trouve là, sous nos pas », affirme Kôichi Kurita. Explorateur obsessionnel, Kôichi Kurita est un sage qui nous ouvre les yeux afin que l'on regarde autrement sur notre terre et les vies qui l'habitent et l'animent. Sa démarche et son projet de vie consistent à prélever chaque jour de la terre là où il se trouve, pour témoigner de la diversité de la peau de notre planète. Par son approche sensible et accessible à tous, son travail est une invitation à questionner le rapport de notre territoire à la terre, à son histoire, à sa culture et à son agriculture : comment regardons-nous la terre, nous qui, majoritairement, descendons de paysans ? La terre fait-elle paysage ? Kôichi Kurita donne à voir la beauté d’un territoire par son sol : une invitation toujours renouvelée à la méditation et à la perception de la beauté.

Une bibliothèque des terres de Camargue et au-delà : une démarche singulière qui dévoile la richesse et la diversité de nos territoires, nos cultures, nos identités. Invité par le Syndicat Mixte de la Camargue gardoise, coordonnateur du projet, le Centre des monuments nationaux et la ville de Saint-Gilles à inventorier la terre camarguaise comme élément majeur du territoire et de son histoire, Kôichi Kurita aura parcouru, de septembre à décembre 2018, plus de 5000 km, prélevé 970 échantillons, dans 225 communes, et 17 départements. Les prélèvements minutieux de l’ensemble des terres du Delta ont été traités, numérotés, nettoyés, rangés et ensachés. Chaque fragment prendra bientôt place dans des installations épurées aux géométries variables, alignements de carrés, cônes et flacons de verre. L’exposition « Les terres, miroir du monde » en Camargue Gardoise présentera en effet cinq œuvres inédites. Aux Tours et aux Remparts d’Aigues-Mortes, trois œuvres créées à partir des terres de Camargue et au-delà seront exposées sur des carrés de papier, dans des flacons, des coupelles, et même à nue, directement sur le sol. Le Pavillon de la Culture et du Patrimoine de de Saint-Gilles présentera une mosaïque des terres du sud de la France. Enfin, la Maison du Grand Site de France présentera un dernier aspect du travail de Kôichi Kurita : une collection des cartes postales contenant une pincée de terre ramassée quotidiennement par l’artiste.

Artiste contemporain japonais, Kôichi Kurita parcourt depuis plus de vingt ans le Japon, où il est né en 1962, pour y collecter des échantillons de terre. Depuis 2004, il travaille en France sur une curieuse collection : sa « Bibliothèque de terres » et y poursuit sa quête des couleurs. Artiste reconnu à travers le monde, Kôichi Kurita a fait l’objet de nombreuses expositions dans des lieux prestigieux et riches de sens. Il a notamment récemment exposé au Grand Palais à Paris et au Château de Chambord.

Porté par le Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise, le Centre des monuments nationaux et la Ville de Saint-Gilles, en partenariat avec le Frac Occitanie Montpellier, la DRAC Occitanie, le Département du Gard, Nîmes Métropole, les Grands domaines du Littoral, et la Région Occitanie, le projet est placé sous la commissariat artistique de M. Emmanuel Latreille, directeur du Fonds Régional d'Art Contemporain d'Occitanie-Montpellier.

Autodidacte, Kôichi Kurita entend que son œuvre puisse être perçue par tous. Cette ambition fait de son travail un formidable outil de sensibilisation à la culture mais aussi aux paysages. Ainsi, le caractère humble et immédiatement sensible de son travail le rend à la fois accessible, mais s’avère aussi source de pistes de travail à destination des publics prioritaires de cette action : la jeunesse dans ou en dehors du cadre scolaire (y compris ITEP et publics éloignés/empêchés), et les quartiers éloignés du champ de la culture institutionnelle.

Les porteurs du projet

Le Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise

Le Syndicat Mixte pour la protection et la gestion de la Camargue Gardoise est une collectivité territoriale regroupant le Département du Gard et les huit communes du sud gardois (Aigues-Mortes, Aimargues, Beauvoisin, Le Cailar, Le Grau-du-Roi, Saint-Laurent-d’Aigouze, Saint-Gilles et Vauvert). Il est lauréat du label « Grand Site de France », par lequel le Ministère de l’écologie distingue les territoires œuvrant à la préservation d’un paysage remarquable, comme la Camargue, tout en accueillant et sensibilisant de nombreux visiteurs. "Les Terres, miroir du monde" est pour nous l’occasion de ré-enchanter le regard de nos visiteurs sur la terre qui compose le paysage Camarguais. Outre le Grand Site de France de la Camargue Gardoise, il est animateur de différents programmes concourant à la gestion durable de l’environnement et la biodiversité (gestion des espaces naturels, éducation à l’environnement, gestion de l’eau, cartographie, etc.), mais aussi au développement d’un tourisme durable du territoire, grâce au label « Grand Site Occitanie » dont il est également animateur.

Le Centre des monuments nationaux Le CMN en bref

Sites archéologiques de Glanum et de Carnac, abbayes de Montmajour et du Mont-Saint-Michel, constituent quelques-uns des 100 monuments nationaux, propriétés de l’État, confiés au Centre des monuments nationaux. Premier opérateur public, culturel et touristique avec près de 8,6 millions de visiteurs par an, le CMN conserve et ouvre à la visite des monuments d’exception ainsi que leurs parcs et jardins. Ils illustrent, par leur diversité, la richesse du patrimoine français. S’appuyant sur une politique tarifaire adaptée, le CMN facilite la découverte du patrimoine monumental pour tous les publics. Son fonctionnement repose à 80 % sur ses ressources propres issues notamment de la fréquentation, des librairies-boutiques, des locations d’espaces ou encore du mécénat. Après l’ouverture au public du Fort de Brégançon en 2014 et de la Villa Cavrois restaurée en 2015, le CMN assure désormais la gestion de la Villa Kérylos, propriété de l’Institut de France, et prépare, à Paris, l’ouverture à la visite de la colonne de Juillet pour 2018 et de l’Hôtel de la Marine pour 2019. Les Tours et Remparts d’Aigues-Mortes Port de commerce et départ pour les croisades, né de la volonté du roi Saint Louis, Aigues-Mortes puissant symbole de l’autorité royale fut l’unique accès maritime méditerranéen au royaume de France au XIIIe et XIVe siècles. Ouvrage militaire dont les principes défensifs illustrent les évolutions de l’art de la guerre, la ville est aussi un lieu de mémoire pour les protestants. Cette forteresse des sables, intacte et préservée, porte d’entrée dans la Camargue, est aujourd’hui l’une des fortifications les mieux conservées d’Europe, accueillant chaque année 190 000 visiteurs. Le monument propose régulièrement des expositions temporaires qui proposent un regard croisé entre histoire et arts visuels contemporains (Motoï Yamamoto, Jean-Pierre Formica, Fanny Bouchet et Emmanuelle Messier Byme Architecture, etc.).

La commune de Saint-Gilles

La ville de Saint-Gilles, située entre les Costières de Nîmes et la Camargue Gardoise, constitue un carrefour stratégique du sud de la France, trait d’union entre « Nîmes, la languedocienne » et « Arles, la provençale ». Saint-Gilles conserve un patrimoine remarquable dont les vestiges d’une abbaye romane et d’un bourg médiéval. L’abbatiale de Saint-Gilles est classée aux Monuments Historiques et inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre du bien en série « Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ». A proximité immédiatement de l’abbatiale, d’anciennes halles marchandes, récemment réhabilitées en salle multiculturelle, dessinent les contours d’un pôle culturel majeur implanté en plein cœur du centre historique. Désireuse d’offrir une programmation culturelle riche et variée à ses publics touristiques et locaux, la commune de Saint-Gilles met en œuvre une politique culturelle diversifiée alliant spectacles, projections, expositions...

Photo 1 :  Kôichi Kurita dans son atelier et simulation de l'installation « Les terres, miroir du monde » © Geoffroy Mathieu - Centre des monuments nationaux

Photos 2 et 3 :  Kôichi Kurita collectant des terres © Geoffroy Mathieu - Centre des monuments nationaux

 

 

 

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