Littéraires - 1985 - Mathias Ollivier

1985 - Mathias Ollivier

1985 - Mathias Ollivier

Par LIBRE-LIVRE Rubrique SHOPPING, le 10 Septembre 2020

Le héros, Marcus, jeune informaticien de haut vol, devient un despérado solitaire, luttant à sa manière contre le rouleau compresseur qu'est le « Centre Capitolain », lieu de pouvoir irradiant tout l’Empire de son attraction mortifère. Le « Centre », quintessence d'un capitalisme devenu « boîte de Pandore pubocratique » que personne n'ose refermer et ne peut encore moins contrôler. Marcus traîne son mal-être, entre Paris et Bruxellanum, dans le « pire des mondes », en réminiscence au récit de Suétone.

Le « Centre » haut lieu de la « Pubocratie » offre sécurité, loisirs et plaisirs pour annihiler la conscience des citoyens, les gavant de « fake’s news » et de pubs qui leur font oublier qu’ils sont manipulés. L’agonie des hommes s'opère dans la servitude, l'estime de soi en déliquescence et dans la renonciation aux idéaux humanistes.

La mérule, opiniâtre entité virale dont l'invisibilité met en lumière la désespérance du monde. Ce virus pénètre jusqu'aux joutes amoureuses des citoyens, patiemment mais surement. Marcus, tel un gladiateur anonyme lutte contre les fantasmes qui le vampirisent. Il essaie d'oublier Vera. Il ambitionnait d’appartenir au « Centre » qui offre à ceux qui le rejoignent sans se poser de questions, une existence de choix, pour autant qu’ils abandonnent leurs ultimes principes et acceptent d’être puçés. Peu à peu il en devient dissident.

Vera, une étrange "Poster girl" sur le retour, réservée aux plaisirs des patriciens VIP du « Centre », débarque dans la vie de Marcus et lui fait découvrir les tourments d'un amour explosif et destructeur, construit sur des pratiques BDSM poussées à l'extrême. Vera ne peut éprouver de plaisir autrement que dans la douleur, tant physique qu'intellectuelle, déviance outrancière d'une relation exempte d'amour-propre et d'estime de soi... Sans doute a-t-elle quelques fautes à expier ? C’est que l’on va découvrir, entre autres mystères.

« 1985 » à pour toile de fond une intrigue glauque bâtie des murs rongés d'une société aveugle, muette et sourde... Dès les premières pages, ce roman intrigue puis dérange ballotant le lecteur entre fascination et horreur avec pour consolation l’humour. L’auteur traite de sujets graves touchant au bonheur avec une espèce d’humour cynique, au travers d’un langage cru parfois, mais non vulgaire. Certes, le vocabulaire de ce texte met mal à l'aise en pointant du doigt un certain degré de putréfaction dans la société actuelle. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la chute de l'Empire Romain et ses empereurs plus fous furieux les uns que les autres, entraînant dans leur folie une civilisation en bout de course. Un vent de luxure glacial et de peur souffle sur ce roman ; celui d'une dictature qui n'a aucun égard pour les libertés fondamentales de l'être humain... Il fut un temps où la dystopie éreintait le communisme triomphant, maintenant, elle fustige un capitalisme qui a depuis longtemps jeté aux orties ce qu'il pouvait avoir de meilleur. 1985 est certainement un de ces romans qui fait bouger les lignes.

Un espoir rédemption point néanmoins à travers l’incroyable destinée de héros ordinaires qui prônent la « Révolution du bonheur », un bonheur sans contrepartie que tout être humain est en droit d'exiger... Ultime désir porté par des hommes de bonne volonté qui un jour oseront dire : "NON".

IVème de couverture – Synopsis

1985 : A l’instar de George Orwell (auteur de 1984), Art-Access publie « 1985 », le roman de Mathias Ollivier. On peut tout autant le qualifier ce roman de prémonitoire, attendu qu’il fut publié bien avant l’apparition du covid’19. En effet, le fil rouge de l’histoire est basé sur l’invasion d’un virus mérulique conditionnant les comportements humains.

L’action se déroule à Bruxellanum, dans un univers décadent, à une époque comparable à celle de la «chute de l’Empire Romain»; sous la pression d’un système dictatorial contemporain qui offre toutes les apparences de la démocratie, mais dans lequel les citoyens sont contraints à n’avoir plus qu’un seul amour : celui de leur servitude. Avec cette dystopie à la « Blad Runner », Mathias Ollivier décrit une société étouffée par la course effrénée à la consommation illusoire. Il balance sa vision d’un monde sous contrôle, qui se dévore lui- même. Un monde absurde, peuplé d’usagers, puçés, dématérialisés, manipulés, par les détenteurs du pouvoir économique et politique.

L’impact que ce type de roman a sur la science-fiction amène à qualifier de « dystopie » tout texte d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre. Plutôt que de présenter un monde parfait, « 1985 » propose le pire qui soit. Sans doute est-ce pour que l’on consente à le rendre meilleur ?

En ces temps de crises économico-financières et révolutions populaires et technologiques, ce roman nous interpelle. Un certain nombre de faits désormais avérés amènent, en effet, à se demander comment l’on pourrait échapper aux projets du « nouvel ordre mondial » et préserver certaines valeurs. Le style et l’humour perturbant de l’auteur éclairent le lecteur sur les dérives d’un futur proche de notre réalité sociale, ce qui ajoute à l’histoire une dimension tangible. Demain c’était hier... Profitez-en... (Art-Access).

Auteur:

QUI SUIS-JE ?
Ecrivain - Scénariste - Auteur Compositeur Interprète - Producteur - 40 ans d'expérience dans les domaines du livre - de l'audio - du cinéma. Réalisateur Audio/directeur artistique/ producteur de divers artistes
Après un parcours artistique à travers le show business, les médias durant plus de trente ans… Mes voyages autour du monde, mon intérêt pour l'archéologie, l'histoire des civilisations... Le constat de la souffrance d'un grand nombre de mes contemporains a fait de moi un observateur attentif de la société, puis un écrivain.
En 2009 j’ai fondé les Editions Art-Access. J’ai publié une vingtaine d’ouvrages, mais n’ayant pas la puissance de feu des grandes maisons, j’ai fermé la boutique. J’ai donc repris mon bâton de pèlerin pour faire éditer mes propres ouvrages. Concernant la chanson, un sentiment d’inachevé et l’intérêt de nombreux internautes pour mes productions j'ai produit un nouvel album en septembre 2015. Lorsque j’étais en contrat avec des producteurs, je n’étais pas libre artistiquement. Les titres que j’enregistrais m’étaient souvent imposés. C’e sont donc des chansons inédites composées entre 1972 et 1985, que je produis en ce moment. Parmi les idées qui me sont chères il y a celles de « REVOLUTION DU BONHEUR » Quelle Société pour demain ? Où s'en va la civilisation Occidentale ? Changement d'Ere et d'air? Nous ne pourrons plus vivre comme nous avons vécus? Alors sans doute devons nous commencer à "Vivre aujourd'hui comme tout le monde vivra demain?" (Mathias Ollivier)
Pour lire les IVème de Couvertures de mes publications ou écouter des chansons, rendez-vous sur :
http://www.mathiasollivier.fr
http://www.youtube.com/user/MathiasAudio
https://www.art-access.fr

Editeur : Editions Art-Access

Nombre de pages : 380 pages

Prix : 19,00 euros

 

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