Béziers - Mise en examen de trois lycéens ayant jeté des projectiles en direction de policiers

Béziers - Mise en examen de trois lycéens ayant jeté des projectiles en direction de policiers

Béziers - Mise en examen de trois lycéens ayant jeté des projectiles en direction de policiers

Par Source parquet de Béziers, le 07 Mai 2021

Mise en examen de trois lycéens ayant jeté des projectiles en direction de policiers lors de la manifestation du 5 mai à Béziers.

Dans le cadre d’une manifestation de lycéens à Béziers le 5 mai 2021, des containers poubelles ont été brûlés et des projectiles lancés contre des policiers (pierres, canettes, œufs). Les pompiers qui intervenaient pour éteindre des containers en feu rue Ignace BRUNEL avaient été à leur tour la cible de nombreux projectiles, de même que les policiers qui étaient intervenus pour protéger les pompiers en faisant reculer les manifestants d'une dizaine de mètres.

Trois lycéens ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de police de Béziers. Tous les trois ont fait l'objet d'une prolongation de garde à vue par le parquet de Béziers, lequel a ensuite ordonné leur défèrement au tribunal ce jour, vendredi 7 mai 2021. Présentés immédiatement devant un éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) puis devant un juge des enfants, ils ont été mis en examen et ils ont fait l’objet de plusieurs mesures de suivi ci-dessous précisées.

Un lycéen de 16 ans domicilié à Vendres (34) ayant activement participé selon les policiers à diverses provocations (projections en direction des policiers de deux containers poubelles, d'un caddie, d'une barrière de travaux et d'un cône de chantier) a été mis en examen du chef de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique n'ayant entraîné aucune incapacité totale de travail, en l'espèce en ayant projeté à plusieurs reprises des pierres et des œufs à l'encontre de trois policiers. Il a également été mis en examen du chef de dégradations d'un bien par incendie, en l'espèce en incendiant deux containers poubelles, ceux-là même qu'il avait dans un premier temps projeté en direction des policiers et qu'il avait récupéré pour les incendier à proximité des manifestants. Au cours de sa garde à vue, il a uniquement reconnu qu'il avait participé à la mise à feu des containers poubelles, niant toute projection d'objets à l'encontre des policiers malgré la reconnaissance formelle par trois d'entre eux. Dans l'attente du jugement qui se tiendra ultérieurement, la juge des enfants a placé ce mineur sous liberté surveillée et a confié à la PJJ une mesure judiciaire d’investigations éducatives (MJIE) comprenant notamment un suivi psychologique.

Un deuxième lycéen de 16 ans domicilié à Béziers a été mis en examen du chef de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique n'ayant entraîné aucune incapacité totale de travail, en l'espèce en ayant projeté des pierres à l'encontre de quatre policiers, et du chef d'outrages à l'encontre des mêmes policiers en les injuriant lors de son interpellation. Il détenait dans ses poches un petit morceau de béton et plusieurs petits cailloux. Au cours de sa garde à vue, il a seulement reconnu avoir jeté une seule fois une poignée de petites pierres en direction des policiers. Il a également affirmé avoir insulté les policiers sans connaître leur qualité.

Un troisième lycéen de 16 ans également domicilié à Béziers a été mis en examen du chef violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique n'ayant entraîné aucune incapacité totale de travail, en l'espèce en ayant projeté des pierres et des œufs à l'encontre de trois policiers. En garde à vue, il a reconnu les faits, affirmant avoir fait comme tout le monde et qu'il regrettait son comportement.

Pour ces deux derniers mineurs, la juge des enfants a ordonné une mesure de réparation pénale confiée à la PJJ consistant à mettre en œuvre des démarches concrètes à finalité pédagogique, notamment à l'égard des forces de l'ordre, pour prendre conscience de la gravité des infractions commises et de leurs conséquences, y compris pour leur avenir.

Aucun de ces mineurs n'avait été condamné jusqu'à présent. Ils sont tous les trois scolarisés au lycée Jean Moulin à Béziers.

Les violences sur un policier ou un gendarme n’ayant entraîné aucune blessure font encourir la peine maximale de trois ans d'emprisonnement. En cas de blessures, les peines sont fortement aggravées, pouvant aller jusqu'à 10 années d'emprisonnement en fonction des circonstances par exemple lorsque les violences sont commises en réunion, avec des armes (jet de projectiles) ou avec le visage dissimulé ou encore sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants.

La dégradation d'un bien par incendie ou par tout autre moyen dangereux pour les personnes fait encourir la peine maximale de 10 ans d'emprisonnement.

Les outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique font encourir la peine d'un an d'emprisonnement.

Tous ces délits sont également punissables d'amendes, en plus des dommages et intérêts auxquels les mineurs et leurs civilement responsables sont susceptibles d'être condamnés à verser aux victimes.

Le parquet de Béziers poursuivra sa politique pénale de totale fermeté à l'encontre de toute personne, mineure ou majeure, qui commettrait des violences à l'encontre des forces de l'ordre, quels que soient la nature de ces violences, leur mobile ainsi que les circonstances de leur commission.

 

 

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