Haute-Garonne - HAUTE-GARONNE - 31e festival de rue de Ramonville : 32 000 spectateurs extraordinaires !

Haute-Garonne - HAUTE-GARONNE - 31e festival de rue de Ramonville : 32 000 spectateurs extraordinaires !

Haute-Garonne - HAUTE-GARONNE - 31e festival de rue de Ramonville : 32 000 spectateurs extraordinaires !

Par Laurent SALBAYRE, le 19 Septembre 2018

Organisé par l’association Arto et la Ville de Ramonville, du 14 au 16 septembre, le 31e festival de rue de Ramonville a accueilli plus de 32 000 spectateurs. Un public extraordinaire, selon les artistes et organisateurs, qui s’est emparé de la diversité des spectacles, jusqu’aux plus atypiques.

« Extraordinaires », « formidables », « chaleureux »... Les artistes – plus de 300 – qui ont affronté les températures élevées du festival de rue de Ramonville, aux portes de Toulouse (7 km du Capitole), ne tarissaient pas d’éloges sur les quelque 32 000 spectateurs venus des quatre coins de la région toulousaine, d’Occitanie ou de plus loin, pour s’emparer plus de 150 représentations de spectacles de rue et de concerts. 32 000 spectateurs au bas mot, d’après les comptages et recoupements effectués sur chaque lieu de spectacle et autres points de rencontre de la zone festivalière. Depuis les vingt ans du festival en 2007 et une baisse drastique des financements, un tel « score » n’avait plus été atteint.

Un public curieux qui apprécie qu’on le surprenne

Pierre Boisson, directeur artistique d’Arto, tente quelques éclairages. « Même si l’an dernier le 30e anniversaire a accueilli beaucoup de monde, nous étions un peu désabusés : la météo n’était pas au rendez-vous d’un programme taillé pour accueillir un large public, avec des spectacles connus, voire cultes. Pour cette 31e édition, nous avons pris le risque d’une programmation plus audacieuse, en osant des thématiques et des formes de spectacles plus inhabituelles, en proposant des trouvailles, rarement programmées sur d’autres festivals de rue. »

En effet, avec des sujets parfois tragiques (handicap, déracinement, génocides, guerre, alcoolisme, pollution...) alternés avec des thèmes plus légers, avec parmi les spectacles des représentations pour un seul spectateur et d’autres pour deux milliers, avec des créations inédites et récentes (90 % de spectacles de moins de deux ans), les habitués comme le grand public auraient pu être un peu désorientés.

« C’est le contraire qui s’est produit, poursuit Pierre Boisson, il a fait beau et les spectateurs venus nombreux ont navigué avec aisance d’une proposition à l’autre, en variant les styles, les formes de spectacle et les émotions. Cela montre que le public est curieux et apprécie qu’on le surprenne, les habitués comme les néophytes. C’est un pari gagné. »

Un projet collectif

Ce public nombreux et compact, enthousiaste, parsemé de connaisseurs, ne s’est pas privé de « porter » les artistes pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, et même un peu plus. Ainsi Hugues Amsler, auteur et interprète de la dernière création de la Famille Goldini, affirmant, la voie tremblotante, devant une standing ovation de plus de 2000 personnes, « on est tout émus parce que Ramonville c’est le festival où on allait quand on avait 10-12 ans, on voyait Royal de Luxe et les autres, et vraiment vous ne pouvez pas imaginer ce que ça représente pour nous. »

Si chaque spectateur ne se rend peut-être pas compte à quel point son enthousiasme nourrit le travail des artistes, il demeure pourtant la composante essentielle d’un édifice fragile. Un ensemble cohérent formé de 300 artistes, 30 000 et quelque spectateurs et 250 organisateurs, dont 170 bénévoles surmotivés, qui adhèrent à un projet collectif : celui de permettre au festival de rue de Ramonville de se renouveler sans cesse, d’avoir toujours une longueur d’avance.

Et d’en faire, depuis plus de trente ans et contre vents et marées, un rendez-vous majeur des arts de la rue en France, inégalé en région Occitanie.

 

 

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