France - Affaire BENALLA-MACRON : Bienvenue au pays des barbouzes et des petits privilèges entre amis !

France - Affaire BENALLA-MACRON : Bienvenue au pays des barbouzes et des petits privilèges entre amis !

France - Affaire BENALLA-MACRON : Bienvenue au pays des barbouzes et des petits privilèges entre amis !

Par Emmanuelle MENARD Députée de la 6 ° Circonscription de l’Hérault, le 23 Juillet 2018

« Je n’en savais rien ! » Que ce soit Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, ou Michel Delpuech, préfet de police de Paris, on peut dire qu’ils se sont passés le mot !

Gérard Collomb, apparemment frappé d’amnésie, affirme ne pas connaître monsieur Benalla. Tout juste l’a-t-il « croisé »... Il ne sait pas qui est cet homme qui s’occupe pourtant de la sécurité du Président, qui fait du vélo avec le Président, qui skie avec le Président et qui détient même les clefs de la résidence privée de Madame Macron au Touquet... Le même homme que l’on retrouve le 1er mai au soir en salle de commandement de la Préfecture de police... Le même homme dont le ministre affirme qu’il pensait qu’il « était un policier ». Décidément, le ministre de l’Intérieur le moins bien informé du monde !

Le Préfet, plus prolixe, plus précis aussi, grippe un peu l’argumentaire très policé de son « patron » : trop de « copinages malsains » selon lui. La voiture équipée police de monsieur Benalla n’a pas été fournie par ses services, contrairement au permis de port d’armes qui, lui, a été accordé sans aucune base légale, au vu du casier judiciaire vierge du protégé de l’Élysée... Le Préfet n’a pas connaissance, en revanche, de l’habilitation « secret défense » accordée au même homme par la DGSI...

En bref, tous les éléments semblent concorder : tentative de faire porter le chapeau à des échelons inférieurs - on ne donne pas cher du « tuteur » de monsieur Benalla lors des manifestations du 1er mai - alors que tout converge vers l’Élysée...

Pendant ce temps, la majorité En Marche ! tente par tous les moyens de contrer l’opposition : organisation des auditions dans une petite salle qui empêche tous les députés qui le souhaitent d’être présents, sans parler de la presse priée de quitter les lieux, alors que des salles plus grandes sont disponibles à l’Assemblée ; changement des règles du jeu au gré des auditions et selon le bon vouloir de la Présidente ; refus d’auditionner certains personnages clef de l’affaire Benalla-Macron ; auditions annoncées au dernier moment ; et, cerise sur le gâteau, limitation des questions des non-inscrits en dehors de toute règle de proportionnalité.

Ce qu’on retiendra de cette première journée, c’est que, comme de bons vieux politiciens, la République du nouveau monde a usé et abusé de passe-droits pour ceux qui travaillent à l’Élysée et qui sont dans les bonnes grâces du tout-puissant Président. Et même, qu’elle a mis en place une sorte de police parallèle et, dans notre haute administration, une double hiérarchie!

Bienvenue au pays des barbouzes et des petits privilèges entre amis !

Emmanuelle MENARD Députée de la 6 ° Circonscription de l’Hérault (23-07-18)

 

 

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