Tarn et garonne - TARN et GARONNE - Retrait du projet de loi SNCF ! Communiqué des partis de gauche

Tarn et garonne - TARN et GARONNE - Retrait du projet de loi SNCF !  Communiqué des partis de gauche

Tarn et garonne - TARN et GARONNE - Retrait du projet de loi SNCF ! Communiqué des partis de gauche

Par Julien SUERES Chargé de mission Région Occitanie, le 15 Avril 2018

Retrait du projet de loi SNCF ! Pour un débat sur des alternatives pour tous les services publics !
 
 
Le mouvement unitaire du 22 mars a été un très beau premier succès pour la défense du service public. Face à cela, la seule réponse du gouvernement est le passage en force avec un projet de loi et des ordonnances autoritaires présentées en urgence à l’Assemblée Nationale. Il rappelle que « le réseau ferré national est victime de décennies de sous-investissement ». Mais il n’apporte comme perspective que la casse de la SNCF, avec une attaque frontale contre les cheminot-es, la préparation de la privatisation de l’entreprise publique via la mise en concurrence et la fermeture programmée de milliers de kilomètres de voies ferrées (à l’image des lignes Millau-Rodez ou Angoulème-Saillat-Chassenon).

Nous ne voulons pas de la France du tout-camion que prépare le projet de loi proposé par le gouvernement. Nous ne voulons pas d’une France où toute l’activité serait concentrée dans quelques grandes métropoles et quelques grands centres financiers, et où la plupart des territoires, des zones rurales, des villes moyennes seraient abandonnés. Nous ne voulons pas d’un réseau ferré national rabougri sur quelques lignes très rentables reliant à très grande vitesse quelques grandes métropoles.

Face à cette attaque délibérée, la réaction des cheminot-es et de leurs organisations syndicales est juste et légitime.

La très forte mobilisation des 2/3 et 7/8avril et, plus de 80% de cheminots grévistes en Tarn-et-Garonne, montrent qu’elles et ils sont déterminés à mettre en échec les fossoyeurs du rail.

Nous soutenons totalement leur mouvement de grève, porteur de progrès pour l’ensemble des populations et des territoires. Leur victoire est essentielle pour l’avenir du pays, pour le service public, pour un aménagement des territoires équilibré et pour affronter les enjeux environnementaux et énergétiques du 21e siècle. Nous appelons toutes et tous à leur apporter un très large soutien, notamment par la mise en place d’Assemblées citoyennes ou de collectifs d’usagers sur le territoire.

Depuis trop longtemps, l’abandon progressif du transport de marchandises par train qui s’est traduit par la fermeture de gares de triage et la prime accordée à la route et au transport routier plombe la SNCF et notre environnement. Nous en faisons la triste expérience dans notre département avec l’abandon progressif de la ligne Castelsarrasin - Beaumont de Lomagne.

De plus, l’ouverture par Macron de lignes de transports par cars au détriment du rail est un non- sens écologique et un mépris pour les personnes à faibles revenus, alors qu’il faudrait plutôt développer des tarifs sociaux SNCF. Nous voulons une France qui prenne le virage de la transition écologique en dynamisant le fret ferroviaire. Nous voulons une France qui valorise et respecte l’ensemble de ses territoires par la desserte des zones rurales et des villes moyennes. Nous voulons le développement du réseau ferré avec la réouverture de lignes et de gares de proximité.

En Tarn-et-Garonne, nous subissons depuis de nombreuses années la destruction organisée du service public ferroviaire. Nous demandons la ré-ouverutre du premier au dernier train des gares de Castelsarrasin et Caussade, nous demandons la remise en service des dessertes TER de Malause, Pommevic et golfech, nous demandons des guichets ouverts du premier eu dernier train. Nous demandons la rénovation des lignes existantes (exemple : ligne POLT et ligne Toulouse - Bordeaux), le maintient des gares de proximités et la relance des trains de nuit et d’équilibre du territoire.

A travers les cheminots, une confrontation démocratique et sociale se joue dont l’enjeu politique est général. La lutte des cheminot-es est aussi celle de tous les services publics, pour les droits collectifs de tous les salarié-es. Le gouvernement Macron cible le « statut » des cheminots dans le but de remettre en cause tous les statuts du travail, toutes les conquêtes populaires, dans le secteur privé (Code du travail au rabais) tout autant que dans les services publics avec la santé indexée sur la rentabilité et la mise en place de la sélection pour l’entrée à l’université.

Les personnels des services publics ont des propositions à faire pour le progrès des services rendus aux usagers, pour le bien commun de toutes et tous. Dans le secteur privé aussi, les salarié-es sont nombreux-euses à vouloir débattre du travail, de ses finalités, des droits émancipateurs.

Notre pays a besoin d’une relance des investissements 100% publics dans le réseau ferré. La SNCF a besoin des moyens financiers assurant son développement. L’Etat doit prendre en charge la dette qu’il a fait porter à l’entreprise publique indûment, et accorder des recettes pérennes pour le développement du service public ferroviaire.

Nous appelons au retrait immédiat du projet de loi proposé par le gouvernement. Nous appelons le gouvernement à arrêter sa logique d’affrontement et à s’engager dans un débat démocratique, pour le développement du ferroviaire public, voyageurs et marchandises, de tous les services publics, pour les enjeux environnementaux et sociaux d’aujourd’hui.

Nous demandons l’ouverture d’un grand débat public et démocratique concernant l’avenir des citoyens. Ce n’est pas une affaire de technocrates mais de citoyens !

Nous sommes disponibles, dans le respect du calendrier décidé par les organisations syndicales, pour construire avec toutes celles-ceux qui le souhaitent des initiatives publiques unitaires à large échelle.

Nous sommes disponibles pour être au service des mobilisations sociales en cours, porteuses d’espoir et d’alternative pour tout le pays.

 

 

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