Nimes - GARD - NÎMES - Premier Baromètre économique des risques des PME par la CRCC de NÏMES

Nimes - GARD - NÎMES - Premier Baromètre économique des risques des PME par la CRCC de NÏMES

Nimes - GARD - NÎMES - Premier Baromètre économique des risques des PME par la CRCC de NÏMES

Par Marie CARBONNEL, le 14 Février 2018

La Compagnie Régionale des Commissaires aux comptes de Nîmes, regroupant les professionnels de l’Ardèche, du Gard, de la Lozère et du Vaucluse, se fait le relai de la publication du premier Baromètre économique des risques des PME.

Lancé à l’occasion des 30èmes Assises de la profession qui se sont tenues fin 2017 au Palais des Congrès de Paris, ce baromètre économique publié par la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes a été réalisé par Opinion Way auprès de 500 dirigeants d’entreprises de 10 à 249 salariés.

L’ouvrage qui paraîtra de manière trimestrielle a pour objectif de mesurer les risques structurels et opérationnels auxquels les PME sont exposées. Les commissaires aux comptes, qui accompagnent 180 000 PE et PME, ont souhaité mettre en place un dispositif d’analyse sur la perception qu’ont ces dernières des risques auxquels elles sont confrontées et leurs natures. 

La première édition du baromètre identifie 4 tendances clefs :

  • 91 % des dirigeants interrogés affirment que leur entreprise sera présente sur le marché dans 5 ans : un message optimiste d’expression d’un retour à la confiance.
  • Néanmoins, ils sont attentifs pour 61 % d’entre eux à l’évolution de leur marché ou à l’incertitude du cadre réglementaire dans lequel ils évoluent pour 58 %.
  • 28 % des dirigeants seulement jugent que leur entreprise pourrait être confrontée à un risque lié à la transformation numérique. 36 % seulement se disent inquiets face à ce risque.
  • 80 % de dirigeants interrogés estiment que leur entreprise ne sera pas confrontée à une nouvelle crise économique au cours des deux prochaines années.

Pour les commissaires aux comptes, au-delà du retour à la confiance dans la dynamique de croissance du pays, les dirigeants affichent une véritable confiance dans la stabilité de leur propre business. Selon Steve Amat, Membre du Bureau de la Compagnie Nationale et en charge de cette étude, « les entrepreneurs ont une vision optimiste mais profondément lucide de leur environnement le plus traditionnel ou historique. Ils manquent sans doute de critères d’observation objectifs sur les risques nouveaux comme le numérique et la cybercriminalité. »

Un constat qui fait écho au message de sensibilisation tenu à ce sujet par Jean Dreveton, Président de la CRCC de Nîmes lors de la dernière assemblée générale de la compagnie : « Nous constatons très fréquemment lors de nos interventions dans les PME que le risque lié à la cybercriminalité est connu des dirigeants, mais que ceux-ci considèrent que leur entreprise n’étant pas d’une taille suffisante pour intéresser les malfaiteurs, le péril est chez les autres… C’est un de nos rôles très actuel de les sensibiliser sur la réalité des attaques connues, de les inciter à prendre très au sérieux cette menace susceptible de détruire leur outil de production et mettre en place les sécurités nécessaires. »

Le baromètre relève un réel décalage de perception entre les risques sociaux et les autres risques.

Néanmoins, les entrepreneurs apprécient differemment le risque qui les environne et leurs prises de risques. C’est ainsi qu’ils sont 61 % à s’inquiéter de nouvelles concurrences et respectivement 46 % et 40 % à s’interroger sur le risque financier ou lié aux ressources humaines.

L’embauche d’un salarié en CDI constitue pour 51 % d’entre eux une prise de risque nouvelle comme l’est pour 41 % d’entre eux le changement de leur stratégie.

Pour Jean Dreveton « Nous constatons que le dirigeant de PME est focalisé sur la gestion quotidienne de son entreprise, et a une tendance naturelle à se cristalliser sur les problématiques les mieux connues, telle que celle de l’embauche. Il ne perçoit pas toujours, en revanche, les conséquences et les risques liés au financement ou à l’inflexion de sa stratégie. Les commissaires aux comptes sont là pour attirer son attention sur ces sujets majeurs, avec un œil extérieur objectif et « dépassionné ». .

Cette insuffisante prise en compte pourrait peut-être s’expliquer également par la charge administrative constante qui pèse sur les épaules des dirigeants de PME et par l’instabilité réglementaire de ces dernières années qui les a détournés de problématiques pourtant croissantes.

Ainsi 59 % d’entre eux estiment consacrer trop de temps aux démarches administratives pour être conformes aux réglementations et aux normes, par rapport à leur activité économique et 66 % ressentent le besoin d’être aidés pour comprendre les obligations légales, les normes et les certifications auxquelles leur entreprise est soumise.

La CRCC couvre les quatre départements du ressort de la Cour d’Appel de Nîmes : Ardèche, Gard, Lozère et Vaucluse. Elle regroupe 296 professionnels et 129 sociétés de commissariat aux comptes qui interviennent dans près de 4 500 entreprises, institutions ou associations. Son président, Jean DREVETON ainsi qu’un autre membre du Conseil Régional, Frédéric VACHERET, siègent au Conseil National de la CNCC à Paris.

Rappel des missions du commissaire aux comptes

 1. Garantir la sécurité du système économique : il certifie les comptes annuels et consolidés des sociétés et effectue des vérifications prévues par le Code de commerce.

 2. Prévenir les difficultés des entreprises : il a une obligation d’alerte dès que la continuité d’exploitation est menacée.

3. Prévenir la fraude : il assure la révélation des faits délictueux au Procureur de la République et la déclaration de soupçon auprès de Tracfin. 

 

 

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