HÉRAULT - Occitanie : 28 zones en guerre contre les déserts médicaux

28 zones prioritaires désignées contre les déserts médicaux

Un dispositif inédit pour lutter contre les fragilités territoriales

L'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Occitanie dévoile ce 27 juin 2025 une cartographie stratégique : 28 zones identifiées comme prioritaires pour renforcer l'accès aux soins et la solidarité territoriale. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Pacte national contre les déserts médicaux, annoncé en avril dernier par le Premier ministre.

Les territoires ciblés réunissent 323 497 habitants (5,3% de la population régionale), confrontés à des difficultés d'accès aux soins :

Gers : Lomagne gersoise, Artagnan de Fézensac, Armagnac Adour, Bastides et vallons du Gers, Pays de Trie et du Magnoac.

Lot : Causse de Labastide-Murat, Cazals-Salviac, Cordais et causse, Pays de Serres en Quercy.

Tarn, Aveyron, Haute-Garonne : Centre Tarn, Aveyron Bas Segala Viaur, Réquistanais, Cœur et coteaux du Comminges.

Zones montagneuses et rurales : Haut-Allier Margeride, Causses Aigoual Cévennes, Montagne noire, Haut-Vallespir, et 10 autres secteurs.

Urgence et paradoxes régionaux

Didier Jaffre, directeur général de l'ARS Occitanie, alerte : « Notre région est mieux dotée en soignants que la moyenne nationale, mais subit de fortes disparités. Les besoins de santé exploseront dans les prochaines années. » Un constat appuyé par :

Le double paradoxe : densité médicale globale satisfaisante, mais fractures territoriales criantes.

L'urgence démographique : vieillissement de la population et départ à la retraite de 30% des médecins d'ici 2030.

Mesures concrètes : la solidarité en action

Dès septembre 2025, une phase pilote déploiera des solutions innovantes :

Médecins "volontaires-solidaires" : Des généralistes interviendront à temps partiel dans les zones fragiles, avec des conditions d'exercice facilitées.

Internes en appui : Renfort des étudiants de 4ᵉ année de médecine générale.

Consultations identifiées : L'ARS et les élus locaux recensent actuellement les lieux dédiés (maisons de santé, centres municipaux).

La ministre Catherine Vautrin souligne : « L'accès aux soins ne peut plus reposer sur le sacrifice de quelques-uns. C'est une question de fraternité. »