MARSEILLAN - Municipales : Johann GROSSO sera candidat en 2026

MARSEILLAN - Municipales : Johann GROSSO sera candidat en 2026

MARSEILLAN - Municipales : Johann GROSSO sera candidat en 2026

Par LE PETIT MARSEILLANAIS et OCCITANIE TRIBUNE, le 27 Juin 2025

Dans le cadre des élections municipales de mars 2026, Le Petit Marseillannais et Occitanie-Tribune lancent une série d’interviews exclusives avec les candidats briguant le poste de premier magistrat de la commune de Marseillan. Aujourd’hui, nous publions ce premier entretien sous forme d'échange sans filtre avec Johann Grosso pour mieux comprendre les enjeux de cette candidature qui vient d’être officiellement confirmée.

Cette interview, aborde les thèmes clés qui animeront la campagne :

  • Fiscalité locale : maintien ou réforme de la taxe sur les résidences secondaires ?
  • Développement urbain : comment concilier préservation du cadre de vie et expansion démographique ?
  • Tourisme : quelles innovations pour renforcer l’attractivité de Marseillan-Plage, du port et du centre-ville ?
  • Gouvernance : Relations avec Sète Agglopôle, démocratie participative, transparence des décisions.

Johann Grosso y dévoile sa vision pour Marseillan, revenant sur son parcours politique, ses divergences avec la majorité sortante, et ses propositions concrètes pour les six prochaines années.
Un exercice démocratique ouvert à tous les candidats que nous invitons d'ores et déjà à participer 
 L’objectif ? Offrir aux Marseillanais une vision claire et comparée des programmes, des personnalités et des ambitions de ceux qui souhaitent diriger l’une des communes les plus emblématiques et touristiques de notre département.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Johann Grosso ci-dessous, et restez connectés pour les prochains rendez-vous !


Le Petit Marseillannais : Johann Grosso, je vous remercie de bien vouloir évoquer avec nous les prochaines élections municipales de 2026. La question essentielle est simple : Après 2014, après 2020, est-ce qu’en 2026 vous figurerez à nouveau sur la liste des candidats ? 

Johann Grosso : Oui, je peux vous le confirmer, je serai bien candidat aux prochaines élections municipales. Vous l'evoquiez 2014 a été le démarrage de mon entrée en politique locale. À ce moment-là, je travaillais avec le député, Élie Aboud, sur Béziers, et j’ai eu à cœur de m’intéresser aux dossiers municipaux. Je me suis inscrit assez tardivement, trois ou quatre mois avant la date des élections municipales. Malgré ce côté tardif, j’ai réalisé un score honorable d'un peu plus de 18 % . 

Le Petit Marseillannais : Vous aviez été contraint de démissionner de votre mandat parce que vous étiez alors salarié de la collectiivité ? 

Johann Grosso : Au moment de l'élection j'étais en disponibilité de la collectivité locale mais il me semblait incompatible de de cumuler mes fonctions électives de celles que j'avais au service de la commune. Je suis donc resté en qualité d’employé municipal jusqu’en 2017-2018. J'ai ensuiite décidé de préparer à nouveau les élections à venir et j'ai travaillé dans le privé pour des grands groupes dans l’aéronautique et divers autres.

Le Petit Marseillannais : Jusqu’en 2020, une campagne assez marquée puisqu’elle est située en pleine crise sanitaire et d'épidémie de COVID 

Johann Grosso : Oui, malgré tout, nous avons réalisé un peu plus de 30 % des suffrages. À savoir qu’à cette période-là, au lieu d’avoir plus de 70 % de votants, au vu de la peur qu’avaient les gens, seulement 49 % des Marseillanais étaient allés voter.

Le Petit Marseillannais : Parallèlement à cette seconde candidature, il y a eu un effondrement de la gauche locale et la liste emmenée par l'ancien adjoint socialiste David Sauvade ne réalise plus que 10 % des suffrages ?

Johann Grosso : Oui. Je ne peux pas dire si j’ai aspiré ses voix ou si ce sont simplement des personnes qui se sont abstenues ou qui ne se reconnaissaient plus en lui. Je ne souhaite pas le commenter, parce que ça ne m’appartient pas et que c’est très subjectif.
Pour autant, je pense que faire 30 % sur Marseillan, c’était un écho du mécontentement d’une partie de la population qui aspirait à certains changements, et qui ne se reconnaissait pas dans certaines directions prises par la commune. Pas simplement sur la densité ou l’accroissement, mais sur le fait qu’ils avaient choisi de venir à Marseillan, un village pittoresque, et qu’ils souhaitaient qu’il garde sa singularité. Or, il a connu une expansion démographique trop importante, bien qu’inscrite dans un PLU et un SCOT dessinés par le maire et l’ancienne direction de l’agglopôle méditerranéenne.

Le Petit Marseillannais : En 2020, 30 %, mais durant ce temps là les deux dernières élections de 2014 et 2020 sont favorables largement à Yves Michel qui obtient peu ou prou 60 % des suffrages à chauqe scrutin. Il y a donc encore une forme d’adhésion. Vous la reconnaissez ?

Johann Grosso : Elle est incontestable. Et d’ailleurs, à l’issue de ces votes, mon équipe et moi avons félicité Yves Michel. Les élections sont parfois de longue haleine, et il faut savoir écouter ce que souhaitent, et ne souhaitent plus les administrés. À ce moment-là, nous avons dit que nous ne serions pas dans une opposition systématique, et que nous voterions en âme et conscience dans l’intérêt des Marseillanais. C’est ce qui a fait que, sur certains points, nous avons voté certains projets de la ville . 

Le Petit Marseillannais : Et sur ’autres points, vous vous êtes divisés au sein de votre liste de 2020 ( Avec le départ de Corine Bastide et Christian Pino) Cette frange là voulait elle estre plus incisive ? 

Johann Grosso : Oui. Alors très brièvement, je peux dire deux choses. D’abord, dans toute liste, on ne connaît pas forcément toutes les personnes. Et c’est dans l’exercice des fonctions que l’on apprend à se connaître et à savoir si l’on est compatible ou pas. Il y a eu non pas une division, mais une scission. Car comme je l’ai dit, je n'ai pas voulu être dans une opposition systématique et permanente contre l’exécutif.

Le Petit Marseillannais : Vous êtes fort de l’expérience du premier mandat, du second, où l’on a eu l’impression que ça s’était plutôt bien passé. Ce non-positionnement d’agression systématique, on a même pu imaginer que Johann Grosso puisse rejoindre Yves-Michel à un moment. Ça ne s’est pas fait. Pourquoi ?

Johann Grosso : Ça ne s’est pas fait pour plusieurs raisons. D’abord, si l’on a un engagement non partisan, c’est d’abord une question de compatibilité : compatibilité de vision politique, compatibilité humaine. Aujourd’hui, à voir la suite que présentait Yves-Michel et son équipe, tout en faisant fi des recommandations que nous pouvions faire dans l’intérêt des Marseillanais, cela m’a fait comprendre que je n’avais pas de possibilité de les suivre. Les personnes qui avaient voté pour moi ne l’auraient pas compris. Car si elles ont voté pour moi, c’est qu’elles ne se reconnaissaient pas dans la politique menée par Yves-Michel, que ce soit partiellement ou globalement. Aujourd’hui, la vision que j’ai pour Marseillan, sur le court, le moyen et le long terme est différente. C’est une autre vision. C’est un autre programme.

Le Petit Marseillannais : Est-ce que vous pouvez en dire quelques lignes ?

Johann Grosso : Oui. Premièrement, je trouve totalement inconvenant d’avoir confié l’exclusivité de la création d’urbanisation nouvelle à un seul promoteur.

Le Petit Marseillannais : Lequel ? 

Johann Grosso : Angelotti et ses partenaires. Pour plusieurs raisons. D’abord, nous n’avons pas la main sur ce que l’on souhaite faire. Quand les questions ont été posées, les réponses ont été : "Nous avons fait ce choix-là, c’est comme ça, point."  Le choix a été délibéré par Yves-Michel et sa majorité. Nous n’avons rien contre les promoteurs : ils font leur métier. Mais l’État, la préfecture, demandent des modèles de croissance urbaine maîtrisée et contrôlée. Et nous aurions pu faire d’autres choix.

Le Petit Marseillannais : Il y a pourtant un lotissement qui vient d’être livré, avec Ludovic Liron et la Cogedim comme promoteurs. Ce n’est pourtant pas Angelotti ?

Johann Grosso : Non. D’ailleurs, c’est bien que vous me parliez de ce projet, réalisé sur l’ancien stade municipal. Je connais un peu Ludovic Liron, je n’ai rien contre lui. Mais j’ai posé une question simple en conseil municipal : pourquoi n’a-t-on pas appliqué au stade et à cette urbanisation le même cahier des charges que pour la vente des autres biens municipaux ? À savoir "au mieux disant ", et non "au moins disant ". Le flou a été maintenu pendant près d’une heure en conseil municipal. Et la réponse de Yves-Michel a été : "Le légal me permet de faire ceci. Nous avons fait ce choix. Et c’est comme ça."
Je lui ai répondu qu’il y avait le légal, mais aussi le moral, et l’intérêt de la collectivité. À cet emplacement, nous aurions dû vendre bien plus cher.

Le Petit Marseillannais : C'était peut-être pour permettre une réalisation plus éco-responsable ? 

Johann Grosso : Non, ce n’est pas la question. Le projet répondait à des critères. Mais dans l’ensemble des projets, ce que je pense, c’est que d’autres collectivités ont choisi de garder la main sur certaines zones pour y proposer des logements accessibles aux primo-accédants, ou à des prix justes pour les Marseillanais qu’ils soient de souche ou d’adoption.

Le Petit Marseillannais : Ils sont tous Marseillanais à vos yeux ?

Johann Grosso : Bien sûr. C’est pour cela que je parle de "Marseillanais de souche" ou "de choix", mais cela ne fait pas une hiérarchie. Est Marseillanais celui ou celle qui aime Marseillan. Toutes les personnes qui viennent ici l’ont choisi parce que Marseillan est un écrin. Et on y est bien.

Le Petit Marseillannais : Mais est-ce que, vous, le véritable "autochtone", vous ne dites pas ça parce qu’aujourd’hui vous vous sentez, vous les "natifs", peut-être moins majoritaires que vous ne l'étiez autrefois ?

Johann Grosso : Absolument pas. Je fais partie de ces Marseillanais qui ont toujours été ouverts sur le monde. Je ne suis pas resté enfermé à Marseillan. Je suis fort de beaucoup d’expériences sportives, professionnelles et personnelles. Être originaire de Marseillan ne fait pas de moi un défenseur du microcosme, mais plutôt un défenseur de la tradition et du vivre-ensemble. Les nouveaux Marseillanais sont pour la plupart un apport considérable et de qualité.

Le Petit Marseillannais : On ne va pas vous demander dès aujourd’hui tout votre programme, mais balayons quelques sujets économiques. Commençons par la fiscalité. La fiscalité foncière n’a pas évolué cette année, mais une taxe fait tout de même polémique : la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Elle a suscité une levée de bouclier d’une association et d’habitants de Marseillan-Plage.Trois questions simples : que pensez-vous de cette taxe ? La maintiendrez-vous ? Et si vous la supprimez, où trouverez-vous les 1,6 million d’euros qu’elle rapporte ?

Johann Grosso : C’est une question essentielle. D’abord, il faut regarder l’évolution fiscale sur l’ensemble du mandat, pas seulement les deux ou trois dernières années. Il y a eu des hausses sur le bâti, le non-bâti, les taxes indirectes (eau, électricité), parfois via l’agglo, mais la mairie ne l’a pas toujours assumé. Pourtant l’agglo, c’est aussi la mairie, ce sont les élus.
La taxe sur les ordures ménagères a explosé, puis on a collé des panneaux disant qu’on l’avait réduite de 100 %... Ce n’est pas sérieux, et les gens ne sont pas dupes.

Concernant la taxe sur les résidences secondaires : Elle vient d’une décision nationale sous Élisabeth Borne. Elle permet d’aller de 5 à 60 %. Yves-Michel a dit qu’il faisait comme tous les maires : il a choisi 60 %. Cela a permis de combler des dépenses exponentielles : grands emprunts, cœur de ville, école, capitainerie, etc.
Ces emprunts étaient nécessaires, mais aujourd’hui les ressources propres de la ville sont basées uniquement sur l’impôt, la vente du patrimoine, sans nouvelle économie. On parle beaucoup de Marseillan Énergie Verte, que nous avons voté, à condition qu’il n’y ait ni indemnités, ni dividendes pour les élus en lien avec le projet.
Concernant la taxe d’habitation : Avant toute chose nous allons demander un audit des finances publics. Elle représente 1,6 million d’euros. Je ne pourrai pas la supprimer du trait cependant je ferai mon maximum pour que celle ci soit la plus basse possible afin de réparer cette injustice…

Le Petit Marseillannais : Vous imaginez d’autres recettes ?

Johann Grosso :  Oui : sont à l’étude plusieurs projets qui seraient présentés au fur et à mesure.
Par exemple les parkings payants pour les touristes. Marseillan est une des rares stations à ne pas en avoir, ce que je peux dire c’est que Les Marseillanais n’auraient pas à payer. Ce serait une ressource nouvelle, raisonnable et ciblée. Bien évidemment, avant d’appliquer cela nous présenterons un plan en concertation afin de valider ces choix importants.

Le Petit Marseillannais : Mais n’est-ce pas un frein au tourisme ? C’est une des rares stations sans parking payant…

Johann Grosso : Je pense que sur Marseillan-Plage, ça ne posera pas problème. Quelqu’un qui paie 1 000 € sa location peut aussi contribuer à ce service public. Il y a la taxe de séjour, certes, mais nous devons moderniser le stationnement. Et le flux touristique est tel que cela ne changera pas fondamentalement l’attractivité.

Le Petit Marseillannais : Deux dernières questions. D’abord, sur la promotion touristique : vous avez voté la reprise de la compétence à l’agglo hier. Pourquoi ?

Johann Grosso : J’ai demandé à Yves-Michel si cela concernait toute la compétence tourisme ou seulement la promotion. Il m’a été répondu que c’était uniquement la promotion. Et dans ce cas, je suis pour : Cela permet plus de réactivité, plus d’écoute des commerçants. Et je souhaite continuer à travailler en harmonie avec Archipel de Thau, qui reste un outil utile.

Le Petit Marseillannais : Il n’y a pas de siège de l’Office de tourisme en ville : Est-ce un manque à combler ?

Johann Grosso : Il était prévu au théâtre, puis retiré. Il est évident que Marseillan doit avoir un point d’info tourisme actif toute l’année, au cœur de ville ou sur le port. L’important, c’est d’informer toute l’année sur les spécificités de Marseillan.

Le Petit Marseillannais : Dernière question : vous êtes aussi conseiller communautaire. Marseillan est à l’extrémité de l’Agglo de Sète, dans un autre canton. Faut-il rouvrir la question de l’intercommunalité ?

Johann Grosso : Oui. Administrativement, notre intérêt est d’être rattachés au bassin de vie Agathois, à l’hôpital. C’est un secret de polichinelle que la préfecture réfléchit à des rapprochements. Il faudra un jour choisir : Montpellierain ou Biterrois ? Pour moi, notre territoire pousse à aller vers Agde et Béziers. L’aéroport de Béziers est essentiel pour notre tourisme. Beaucoup de résidents secondaires viennent grâce à lui. Il ne faut pas l’ignorer.

Le Petit Marseillannais : Lors de l'enregistrement de votre candidature la préfecture vous classera dans une case : droite, gauche, centre, union des droites… où vous situez-vous ?

Johann Grosso : Je vais être clair. À l’agglo, il faut être quatre pour constituer un groupe. J’étais seul, je n’aurais pas eu de voix. J’ai rejoint un groupe avec des gens issus de la droite, parfois passés par le RN, mais aujourd’hui plus encartés. Moi, je n’ai pas de carte. Je veux juste être entendu et défendre Marseillan.


Cet exercice démocratique est ouvert à tous les candidats, nous les invitons d'ores et déjà à participer 

 

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