FRANCE - Immobilier : les Français prêts à faire des concessions pour devenir propriétaires

FRANCE - Immobilier : les Français prêts à faire des concessions pour devenir propriétaires

FRANCE - Immobilier : les Français prêts à faire des concessions pour devenir propriétaires

Par Delphine Herman, le 09 Avril 2025

Après une année 2024 marquée par une forte baisse du nombre de transactions et une pression inédite sur le marché locatif, le marché immobilier amorce 2025 avec une dynamique nettement plus positive. À travers les enseignements de son Observatoire Transaction et Location sur le premier trimestre 2025 et une nouvelle vague de son étude exclusive menée avec YouGov, Guy Hoquet l’Immobilier analyse les nouvelles tendances du marché et les arbitrages des Français dans leur parcours d’accession à la propriété.

 

DES SIGNES DE RELANCE SUR LE MARCHÉ DE LA TRANSACTION

Les conditions d’une nouvelle dynamique semblent réunies sur le marché de la transaction dans l’ancien :

  • Des prix affichés en recul : après une stabilisation au 2nd semestre 2024, la baisse des prix atteint -1.7 % sur un an au 1er trimestre 2025. Un signal encourageant quand 75 % des futurs acheteurs considèrent le prix comme le critère de choix numéro un, en hausse de +8 points par rapport à janvier 2024.
  • Un financement plus accessible : avec des taux de crédit à 3,19% en février selon l’Observatoire Crédit Logement (leur niveau le plus bas depuis deux ans), la capacité d’emprunt des ménages s’améliore. De plus, les futurs acheteurs sont moins nombreux à compter sur un prêt pour financer leur projet : ils sont 63 % en janvier 2025 à souhaiter recourir à un prêt immobilier, soit une baisse de -8 points en un an.
  • Des concessions nouvelles : face à la difficulté d’accession à la propriété, les acheteurs sont désormais prêts à renoncer à des critères jusque-là jugés très importants, comme la présence d’un extérieur (2ème caractéristique la plus recherchée, -6 points par rapport à janvier 2024), le calme (3ème rang, -1 point) ou la superficie (4ème rang, - 2 points).
  • Des parcours plus sécurisés : plus de 9 vendeurs sur 10 souhaitent aujourd’hui être accompagnés par un professionnel de l’immobilier pour toutes les étapes de leur projet. Un besoin d’autant plus prégnant que, selon les données Guy Hoquet l’Immobilier, les délais moyens de vente sont par exemple passés de 101 jours au 1er trimestre 2024 à 105 jours début 2025, soit +4 jours en un an.

Dans ce contexte porteur, les décisions du gouvernement auront un impact déterminant sur la dynamique du marché. D’un côté, la hausse des frais d’acquisition et la baisse des aides à la rénovation pourraient freiner certains projets. De l’autre, l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) et les incitations fiscales sur les donations familiales ouvrent de nouvelles perspectives pour faciliter l’accession à la propriété. À suivre !

“ Après des mois de ralentissement, le marché immobilier reprend enfin son souffle. On observe très clairement une volonté forte des Français d’accéder à la propriété, quitte à revoir certains critères. Le rôle des professionnels de l’immobilier consiste alors à sécuriser ces parcours d’achat, dans un contexte qui reste complexe mais semble s’améliorer. ” indique Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l'Immobilier.

 

UN MAINTIEN DE LA TENSION SUR LE MARCHÉ LOCATIF

Du côté du marché locatif, à défaut de reprise, la situation semble se stabiliser avec une offre à +1.6% au 1er trimestre 2025, en un an. Cependant, les loyers poursuivent leur hausse à +4.8% sur la même période. L’explication vient du marché des locations meublées, plus favorables aux bailleurs et dont les loyers/m2 moyens sont nettement plus élevés, qui sont de plus en plus nombreuses. Elles représentent 39.1% de l’offre de biens mis en location au 1 er trimestre 2025, en hausse de +4 points en un an !

 

DES SITUATIONS RÉGIONALES CONTRASTÉES EN TRANSACTION COMME EN LOCATION

Au 1er trimestre 2025, le marché de la transaction se relance avec des prix/m2 affichés en recul (-1.7% en un an) et un nombre de biens mis en vente qui se stabilise (+2.7%), loin des croissances à 2 chiffres observées en 2024.

Cependant, les dynamiques régionales restent hétérogènes, influencées par des facteurs démographiques, économiques et géographiques propres à chaque territoire :

  • L’Ile de France conserve son statut de région la plus onéreuse, et son prix/m2 se stabilise en un an sur la période janvier-mars (-0,5%). Par ailleurs, la majorité des autres régions affiche également des prix/m2 stables ou en recul : de -0.5% dans les Pays de la Loire à -2.1% en Occitanie.
  • L’offre continue de progresser fortement en Nouvelle-Aquitaine (+12.4%), Centre-Val de Loire (+6.5%) et en Corse (+6.3%).

Les disparités sont encore plus flagrantes au niveau des villes étudiées* :

  • Les plus fortes baisses de prix/m2, entre janvier-mars 2025 et janvier-mars 2024, sont observées dans des villes de taille moyenne comme Troyes (-11.7%), Arles (-7.2%) et Saint-Nazaire (-6.9%). Les plus fortes progressions concernent Mulhouse (+9.8%), Villeneuve-d’Ascq (+6.9%) et Cherbourg-en-Cotentin (+6.2%).
  • Les plus fortes baisses du nombre de mises en vente sur la période concernent principalement des villes de la moitié nord du pays comme Dunkerque (-31.5%), Beauvais (-25.8%) et Poitiers (-22.1%). Il en va de même pour les plus fortes hausses avec, par exemple, Quimper (+26.3%), Calais (+19.6%) et Le Havre (+16.7%).

*Hors Ile de France sauf Paris

Du côté du marché locatif, la situation générale se stabilise en termes d’offre au 1er trimestre avec une évolution à +1.6% en un an, sans pour autant combler le manque de logements disponibles, et les loyers/m2 continuent leur marche en avant, à +4.8% sur la même période.

Région par région, l’offre enregistre des dynamiques très contrastées : de -4.7% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, à des progressions généralisées sur la façade ouest du pays, et jusqu’à +11.1% en Ile de France. Pour autant, cela n’impacte pas les loyers qui augmentent sur l’ensemble du territoire, de +1.7% en Corse à +5.6% en Bourgogne-Franche-Comté.

Les différences en termes d’offre locative sont encore plus marquées selon les villes étudiées* : de +22.5% à Lorient ou +21.9% à Caen à -24.4% à Biarritz ou -30% à Arles. Pour autant, les loyers augmentent presque partout ! Parmi les rares exceptions figurent Biarritz (-7.8%), Vénissieux (-3.1%), Saint-Quentin (-1.6%) ou encore Avignon (-1.2%).

*Hors Ile de France sauf Paris

 

 

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