Béziers - Pourquoi une crèche dans une mairie est contraire à la loi ?

Pourquoi une crèche dans une mairie est contraire à la loi ?

 Le 14 décembre dernier le juge administratif de Montpellier a enjoint la commune de Béziers de retirer la crèche de la Nativité présent dans la cour de l’Hôtel de ville dans les vingt-quatre heures sous peine d’une astreinte de 100 euros par jour de retard.

C’est suite à un recours en référé déposé par la Ligue des Droits de l’Homme que le juge s’est appuyé sur l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 qui précise « il est interdit à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou exposition. ».

L’ordonnance a rappelé que l’installation de cette crèche de la nativité dans l’enceinte de ce bâtiment public, siège d’une collectivité publique, ne résulte d’aucun usage local et n’est accompagnée d’aucun autre élément marquant son inscription dans un environnement culturel, artistique ou festif de nature à occulter son caractère cultuel.

De ce fait la ville méconnait les dispositions de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et les exigences attachés au principe de neutralité des personnes publiques. Maître Sophie Mazas, avocate de la Ligue des Droits de l’Homme, a rappelé que « cette décision n’est pas contre la crèche, mais que la loi précise que celle-ci ne peut être dans le siège d’une collectivité territoriale.

La religion ne doit pas être instrumentalisée par la politique et qui devrait être le mieux placé pour faire respecter la loi qu’un maire ?

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