Sète - Le tribunal a rendu son délibéré : François Commeinhes réagit

Sète - Le tribunal a rendu son délibéré : François Commeinhes réagit

Sète - Le tribunal a rendu son délibéré : François Commeinhes réagit

Par François Commeinhes, Maire de Sète, Président de Sète Agglopôle Méditerrannée, le 13 Décembre 2022

«  Je suis lavé de tout soupçon » : la réaction de François Commeinhes après sa relaxe par la justice !

 


Communiqué de presse de François Commeinhes, Maire de Sète, Président de Sète Agglopôle Méditerrannée

 

« Le tribunal a rendu son délibéré, je suis relaxé. Ce délibéré me satisfait, évidemment. Ainsi, je suis lavé de tout soupçon. 

Tout d’abord, concernant ce dossier, démonstration est faite je pense que la défection pour l’engagement public des maires, démissionnaires, ou ne souhaitant pas se représenter, résulte de la multitude des risques encourus par la fonction, risques insoupçonnés et exponentiels. Et j’ajouterai, personnellement, les retombées que peuvent avoir de telles accusations sur le cercle familial de l’élu, son entourage, ses nombreuses rencontres au fil des jours avec la population.

S’il est souvent reproché aux élus, dans un amalgame mêlant toutes leurs diversités, d’être « hors sol » des réalités de terrain, nul doute que, parallèlement, le quotidien de la majorité des élus, de terrain justement, est manifestement bien méconnu, ignoré, et que certaines décisions ou préjugés à leur égard, jetés en pâture, sont également totalement « hors sol » de leur travail quotidien. Aujourd’hui cette réalité du quotidien de la vie d’un élu, est rétablie et je m’en félicite.

J’ai démis de ses fonctions Monsieur Patrice Millet, pour rupture de confiance, bien avant de découvrir les faits dont nous parlons aujourd’hui. Pour ma part, j’ai eu le tort de lui avoir accordé ma confiance. Mais cette notion de confiance est au cœur de mes valeurs, comme de ma pratique quotidienne. Je fonctionne ainsi.

J’ai un profond respect pour les agents de la fonction publique, pour leur travail, leur engagement, leur dévouement. Et, aujourd’hui encore, je leur réitère toute ma confiance et ma gratitude.

Un DGS, tels que je les rencontre, tels qu’ont été ceux qui m’ont accompagné durant ces 22 ans de mandats, et comme l’est celui qui m’accompagne actuellement, un DGS, donc, est le pilier incontournable sur lequel l’élu s’appuie quotidiennement, en toute confiance, dans une alchimie particulière où chacun connait son rôle. Le rôle politique pour l’élu, le rôle de mise en œuvre dans les règles de l’art pour le DGS.  Vous aurez remarqué, par exemple, que le DGS, en assemblée délibérante, est à mes côtés. Il est celui qui m’indique la véracité administrative exacte d’un propos qui m’est tenu, la mise en œuvre par un déroulé administratif souvent complexe d’une action.

Un DGS est le levier rendant opérationnelle, juridiquement, techniquement, la vision politique que je lui demande d’appliquer. Un DGS est le bras armé, solide, fiable, possédant la fine connaissance et les outils administratifs et techniques – que je n’ai pas et n’ai pas à avoir -, pour mener, guider, border une action décidée, une vision actée.

Un DGS est LA personne de référence, avec laquelle l’élu travaille en toute confiance et loyauté. Une personne qui me dit les choses, qui m’informe au quotidien de l’avancée de nos dossiers, qui me prévient de tous risques, qui me présente les options possibles et sécurisées, afin de garantir la réussite des actions engagées. Le respect, l’honnêteté, la confiance mutuels sont les maîtres mots de cette gestion bicéphale de la ville, qui lie étroitement l’élu et « son » DGS. 

Certes, nul n’est infaillible. Des erreurs arrivent, des « tirs » sont rectifiés. Tous les jours. Dans une collectivité comme la nôtre, comptant quelques 2 000 agents, gérant une ville de plus de 45 000 habitants, une agglomération de plus de 125 000 habitants, les contretemps sont notre lot quotidien, entre la vision politique, les rouages administratifs et les réalités quotidiennes techniques, c’est normal. Mais les questionnements, les doutes, les différentes options, les obstacles, sont présentés, discutés, les solutions sont envisagées, examinées, en toute franchise, dans l’intérêt général.

Servir, sans se servir. La phrase d’Antoine de Rinaldo qui ne me quitte pas et a une résonnance particulière pour moi aujourd’hui qui suis dégagé de tout soupçon de malversation volontaire.

Oui, j’ai signé ces arrêtés. En confiance. Comme j’en signe, tout au long de l’année, rien que pour le pôle Ressources Humaines, environ 5 000 par an. Par le biais des parapheurs qui me parviennent, validés sur une page de garde par les différents services compétents, et surtout, en dernier contrôle m’assurant de leur exactitude, par le DGS lui-même.

C’est une garantie pour moi, parce que je travaille dans la confiance. Un chirurgien, quand il arrive au bloc, fait confiance en son équipe. C’est une confiance partagée entre tous ceux qui composent cette équipe. Chacun est impliqué, joue son rôle, dans les règles de l’art, de la  stérilisation des instruments jusqu’à tous les protocoles pré et post opératoires. Et l’ensemble de ces actes sont importants, nul n’est mineur. Cette équipe sûre, fiable, entourant le patient et le chirurgien, permet à celui-ci de pouvoir se concentrer en toute sérénité sur sa propre mission. Je conçois mon travail de maire dans la même confiance envers les équipes administratives qui m’entourent.

Cela a été entendu par les juges aujourd’hui. 

L’ancien DGS a manqué à ses responsabilités, vis-à-vis de moi, comme il l’a d’ailleurs reconnu lors de l’audience, en me cachant des informations. Sur cela, il n’y a aucun doute. L’affaire est close, de mon côté.

Mais laissez-moi profiter de l’occasion pour évoquer le conseil municipal de ce lundi soir, celui de ma vraie réalité de maire, du travail quotidien fourni par l’équipe des élus de la majorité municipale et de l’équipe administrative et technique de la Ville, que tous je remercie encore aujourd’hui. Car voilà vraiment ce qui m’importe.

Au conseil municipal de ce soir, à 18h30, nous présenterons des délibérations qui traduisent notre action quotidienne au service des Sétoises et des Sétois et qui, quoi que l’on en dise, montrent que nos engagements sont tenus.

Grâce à un budget 2023 maîtrisé et ambitieux, et malgré une très forte inflation sur les finances locales, nous parvenons, sans augmenter la taxe foncière - baissée même de - 21% depuis quatre ans -,  à déployer un programme d’investissements record de près de 25 M€ afin d’améliorer encore notre cadre de vie.

Ainsi sera proposé par exemple, ce soir, de voter la gratuité des transports publics en remboursant, pour une large catégorie de la population sétoise, les abonnements annuels de notre réseau. Des centaines de foyers sont concernés.

En parcourant nos budgets annexes, vous constaterez la bonne santé de nos « satellites » (port des quilles, pompes funèbres, crématorium, Centre de Formation des Apprentis…) qui, après des années difficiles marquées par la crise de la Covid, et une optimisation des moyens et des ressources, retrouvent compétitivité et projets structurants.

Logements, requalification des quartiers anciens, culture, sport, environnement, citoyenneté, développement économique, ce conseil, une fois de plus, est à l’image des attentes de nos concitoyens, à l’image de notre quotidien qui consiste à œuvrer pour le bien et l’intérêt de toutes et tous. Voilà ma réalité de maire, la seule et unique pour laquelle je me suis engagé et qui me guide depuis 22 ans, jour après jour. La seule qui m’importe. »

 

Photo d'illustration Michel Desnos pour Occitanie-tribune

François Commeinhes, Maire de Sète, Président de Sète Agglopôle Méditerrannée (13-12-22)

 

 

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