Béziers - Entretien avec Jean-Marc BIAU, conseiller régional Occitanie/Pays Catalans

Béziers - Entretien avec Jean-Marc BIAU, conseiller régional Occitanie/Pays Catalans

Béziers - Entretien avec Jean-Marc BIAU, conseiller régional Occitanie/Pays Catalans

Par Jean-Marc BIAU, le 28 Juillet 2022

Elu l’an dernier aux côtés de Carole DELGA, Jean-Marc BIAU, Conseiller régional Héraultais, cheminot biterrois et syndicaliste revient sur cette première année de mandat qui vient de s’écouler. Entretien.

Quel bilan tirez-vous de votre première année du mandat ?

Une première année difficile pour moi. Compliqué de trouver ses marques, son utilité dans une région Occitanie/Pays Catalan grande comme l’Autriche, avec 13 départements, 164 intercommunalités, deux métropoles. Cette complexité nécessite du temps pour apprendre les outils, les dispositifs régionaux, les élus et l’intérêt politique et personnel en réponse aux besoins des citoyens de notre région. Qui suis-je vraiment et à quoi je sers sont mes questions récurrentes !

En aparté, ce n’est pas pour rien que les communistes et d’autres ont lutté contre cette fusion des régions, d’abord sur la forme, écrite sur un coin de table en 2015 et sur le fond, la taille critique et les économies de structure dont les pertinences n’ont pas été démontré, bien au contraire.

Il y a aussi le fait que je viens du syndicalisme, le nous, pour rentrer en politique, le je et ça, c’est compliqué pour moi. Dans un cas, il convient de s’effacer derrière des idées pour les porter, dans l’autre, on peut se contenter de ne faire que de la représentation. Sur le fond, je fais face à une contradiction, d’un côté j’ai été nourri à juste titre, aux fondamentaux du Service Public et de l’autre les différentes lois de Sarkozy en passant par Hollande et Macron amènent les régions, dont la nôtre, à l’autonomie, au fédéralisme et au modèle de l’Europe des régions. Le rail, les routes nationales, maintenant la santé, on peut se demander où cela va s’arrêter !

Il y aurait besoin d’un vrai débat à gauche sur la question, notamment dans la majorité régionale, entre socialistes, écologique, radicaux et même communistes entre résistance à Macron et pragmatisme version Carole DELGA.

Quelles actions positives ont été mise en place pendant ce mandat ?

Il y a beaucoup de positifs dans cette première année, bien entendu dans la continuité du premier mandat. Beaucoup de nos propositions contre les déserts médicaux, avec la création des centres de santé, l’investissement dans le ferroviaire fret et voyageur avec la SNCF, les dispositifs concernant l’éducation, les concepts de quasi gratuité comme le transport scolaire, les manuel , les TER pour les jeunes, la culture et la promotion des langues régionales vont dans le bons sens et sont cités en exemple dans les autres régions.

Sur la transition énergétique, le changement de modèle agricole, sans détailler, beaucoup de nos propositions communistes sont portés en Occitanie/Pays Catalan. Et puis, nous surfons sur l’excellente campagne de Fabien ROUSSEL qui a remis au centre des débats politiques le mix énergétique avec le nucléaire en lien avec la transition énergétique, le bien-manger et une autre vision de l’agriculture, sans parler de la sécurité. Cela nécessite néanmoins d’aller plus loin sur d’autres thèmes, notamment sur la question de l’emploi et de la formation, au-delà des outils comme le pacte d’embauche certes intéressant mais un peu techno et trop tourné vers les institutionnels et le patronat.

Sur le plan personnel, beaucoup d’enrichissement personnel, de rencontres très intéressantes et des sujets passionnants comme l’hydrogène, l’éolien, les ports et le littoral méditerranéen, la culture, sujets dont je ne connaissais rien ou très peu.

Comment envisagez-vous la suite ?

La-aussi, rien d’évident pour moi après les présidentielles et les législatives. Vous savez, j’ai répondu positivement à une proposition pour être Conseiller Régional pour deux raisons : la première, continuer les combats que j’ai mené avec la CGT et assembler les combats sur les valeurs d’égalité et d’émancipation ; la seconde, c’est lutter contre les idées de l’extrême droite, contre le racisme, les discriminations et pour les valeurs de laïcité et d’universalisme de la République.

Force est de constater qu’avec Macron Président et les MENARD, mari et femme à Béziers et le score du RN sur le littoral, il faudra redoubler d’efforts et continuer la lutte par tous les moyens, de toutes nos forces.

Il faudra donc s’adresser en priorité à notre jeunesse sur l’ensemble des thèmes liés au vivre ensemble, à la laïcité, contestée par les jeunes, contre le communautarisme et la division de la société en électeurs potentiels en sus de la lutte pour une meilleure planète. La lutte contre le réchauffement de la planète, c’est bien mais sans remise en cause de la domination du capital, peu d’espoir d’un monde meilleur.

Je suis et resterais un prolo et je ne ferais pas de citation littéraire sur le sujet. Simplement rappeler que la chanson Porcherie, des Béruriers Noirs en 1985, l’année de mes 18 ans, s’est transformé en J’emmerde le Front National sous la pression de la jeunesse après la mort de Malik OUSSEKINE. A 54 ans désormais, une chose est sure, je continuerai à emmerder le Rassemblement National et Zemmour, De Villiers et autres Dupont-Aignan !

 

 

 

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