Castelsarrasin - FCPE : « les élèves font les frais de la politique de non-remplacement du ministère »

Castelsarrasin - FCPE : « les élèves font les frais de la politique de non-remplacement du ministère »

Castelsarrasin - FCPE : « les élèves font les frais de la politique de non-remplacement du ministère »

Par FCPE Castelsarrasin, le 13 Mai 2022

Entre crise sanitaire et manque chronique d’enseignants, les heures de cours perdues pour les élèves ont été nombreuses cette année. Pour les parents délégués ce sont les élèves qui en font les frais. « La politique de non-remplacement du ministère a eu un impact catastrophique sur la qualité d’enseignement et les élèves vont devoir faire face aux épreuves du baccalauréat avec difficulté », s’insurge Julien Sueres, représentant FCPE au lycée Jean de Prades de Castelsarrasin.

« Depuis le début de l’année scolaire, ce sont plus de 73 000 heures de cours non remplacées que la FCPE a enregistrées sur sa plateforme déclarative au niveau national », indique le parent d’élève, insistant que ce chiffre reste loin de la réalité, tous les parents n’ayant pas déclaré les absences de professeurs non remplacées de leurs enfants.

Même constat pour beaucoup d’élèves de troisième qui préparent le brevet. « Certains ont passé un trimestre entier sans professeur de mathématiques. Au brevet blanc, plus de la moitié de ce qui leur a été demandé, ils ne l’ont pas vu en classe », s’agace Julien Sueres avec d’autres parents. Au lycée Jean de Prades, les élèves de la classe de 3ème Prépa-métier ont dû composer avec de nombreuses absences cette année.

« Ces absences non remplacées d’enseignants ont été recensées depuis plusieurs mois, et les programmes sont loin d’avoir été bouclés. Les élèves concernés seront donc désavantagés pour le passage des épreuves nationales », insiste le représentant de la FCPE qui compte saisir le ministère sur cette question.

De son côté, une solution est envisagée par l’éducation nationale qui va lancer l’expérimentation dans quelques départements de « brigades numériques de remplacement » constituées de professeurs du second degré volontaires. Ils se substitueront à leurs collègues absents et feront classe, à distance, par le biais de visioconférences. Les élèves seront surveillés dans l’établissement par des assistants d’éducation.

« Nous dénonçons ce projet car les élèves ne peuvent apprendre durablement à distance », explique M. Sueres. « Les jeunes ont besoin de contacts humains pour apprendre ! L’Éducation nationale ne peut devenir un CNED géant qui est un moyen de faire des économies sur le dos des élèves et de ne pas envisager le vaste plan de recrutement et de formation que toute la communauté éducative réclame depuis des années ».

 

 

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