Europe - Sviatlana Tsikhanouskaya: ‘‘L'Europe doit faire face à l'autocratie de façon plus proactive''

Europe - Sviatlana Tsikhanouskaya: ‘‘L'Europe doit faire face à l'autocratie de façon plus proactive''

Europe - Sviatlana Tsikhanouskaya: ‘‘L'Europe doit faire face à l'autocratie de façon plus proactive''

Par UNION EUROPEENNE, le 24 Novembre 2021

S’adressant aux députés mercredi en plénière, la leader des forces démocratiques bélarusses, Sviatlana Tsikhanouskaya, a exhorté l’Europe à porter plus haut la voix du peuple bélarusse.

Dans son discours d’introduction, le Président du PE, David Sassoli, a déclaré: ‘‘Sviatlana est un symbole de la lutte pour la démocratie et la liberté, et une voix pour de nombreux prisonniers politiques actuellement incarcérés au Bélarus. Le régime n’a pas hésité à utiliser des hommes, des femmes et des enfants en quête de protection dans le seul but de déstabiliser l’UE. Ce Parlement appelle les autres institutions à se lever pour défendre les droits fondamentaux.’’

Dans son discours, Mme Tsikhanouskaya a d’abord rappelé l’horrible répression du régime bélarusse à l’encontre des manifestants et des voix dissidentes suite à l’élection présidentielle frauduleuse d’août 2020. Elle a évoqué tous les citoyens emprisonnés, ciblés ou parfois même assassinés par les forces de sécurité bélarusses, comme le militant Ales Bialiatski, le blogueur Raman Pratasevich, la militante politique Maria Kalesnikava, le professeur d’art Raman Bandarenka, les journalistes Daria Tchultsova et Katsiaryna Andreeva, l’athlète olympique Krystsina Tsimanouskaya et bien d’autres. Elle a également mentionné la récente crise impliquant des migrants à la frontière entre l’UE et le Bélarus.

C’est à ce moment qu’elle a posé une question directe aux députés: ‘‘À supposer que ces mauvais traitements infligés aux migrants prenaient fin d’une manière ou d’une autre, pensez-vous vraiment que les abus et les menaces du régime au-delà de ses frontières s’arrêteront là?’’, a-t-elle demandé en mettant en garde contre l’augmentation de la contrebande de drogues et d’autres produits de contrebande, les provocations militaires et même les catastrophes nucléaires aux frontières extérieures de l’UE.

Une stratégie en trois parties pour le Bélarus est nécessaire

Sviatlana Tsikhanouskaya a également souligné que le mouvement démocratique bélarusse ne pouvait pas se permettre d’attendre l’Europe plus longtemps, que les expressions de solidarité et les préoccupations de l’UE devaient se transformer en actions concrètes, et que l’Europe devait faire face à l’autocratie de façon plus proactive.

Concernant les sanctions européennes, elle a déclaré: ‘‘Croyez-moi, les sanctions marchent vraiment. Continuez à mener une politique de sanctions cohérente. Les sanctions divisent les élites, détruisent les dispositifs de corruption et divise l’entourage de Loukachenka.’’

Mme Tsikhanouskaya a également plaidé pour que l’Europe et les forces démocratiques bélarusses soient plus unis et solidaires. ‘‘N’oublions pas les prisonniers de conscience bélarusses et aidons ceux qui ont été forcés à quitter le pays. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement la démocratie bélarusse mais la démocratie en Europe qui dépend de notre capacité à emprunter ce chemin ensemble.’’

Conséquences humanitaires et en matière de sécurité de la situation au Bélarus

Mardi après-midi, les députés ont participé à un débat distinct avec le ministre slovène des affaires étrangères, Anže Logar, représentant la présidence du Conseil, et le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, sur les conséquences humanitaires et en matière de sécurité de la situation au Bélarus ainsi qu’aux frontières du pays avec l’UE.

Pour revoir le discours de Mme Tsikhanouskaya, cliquez ici. Pour revoir le débat d’hier, cliquez ici.

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