Montpellier - Débaptiser les noms des rues et des places à Montpellier ?

Montpellier - Débaptiser les noms des rues et des places à Montpellier ?

Montpellier - Débaptiser les noms des rues et des places à Montpellier ?

Par libre pensée , le 14 Octobre 2021

Quelques remarques et une proposition à destination du maire de Montpellier.

 

Le maire de Montpellier a annoncé le 29 septembre de cette année qu’une réflexion allait être entreprise afin de modifier le nom de rues et de places à Montpellier. Une commission composée d’historiens va voir le jour. La Libre Pensée n’est pas particulièrement adepte de ce genre de fausse bonne idée. En effet, selon quels critères va-t-on décider, à tel ou tel moment, qu’un nom doit être effacé ? En dehors de cas un peu particuliers, qui frôlent l’absurdité, quel intérêt de chercher à gommer le passé ?

 

La loi de 1905 a permis de répondre à la question des symboles religieux et des églises en France. Cela n’empêche pas certains de continuer à ne rien comprendre à ces questions, pensant que nous demandons le retrait de toutes traces d’édifices ou de signes religieux.

 

La loi de séparation des Eglises et de l’état a tracé une démarcation temporelle entre l’avant et l’après 1905. Les édifices qui datent d’avant tombent dans le domaine public, ils sont d’une certaine manière récupérée au compte du patrimoine de l’Etat. D’ailleurs, l’entretien des édifices religieux sont à la charge des collectivités locales ou de l’Etat. Ceux qui sont postérieurs sont interdits sur le domaine public (mais légal dans le domaine privé).

 

Concernant les noms à donner aux rues, nous pouvons constater que la révolution française a impulsé la tradition de la laïcité pour les départements, dont les noms ont été donnés en relation avec la géographie. Le département de Saint Denis est le premier département portant le nom d’un saint, et ne fut créée qu’en 1964.

 

A Montpellier, y a-t-il lieu de modifier quoi que ce soit qui appartient à l’histoire ? Nous n’en sommes pas persuadés.

 

A notre connaissance, Monsieur le Maire, il n’y a qu’un exemple de lieux qui ne sont pas le résultat de l’histoire, mais d’un lobbying organisé et revendiqué par les partisans de l’Eglise dans notre ville : ceux, qui n’ont aucun lien avec la religion et qui portent le nom de « Saint Roch ».


C’est ainsi qu’en 2005, la gare de Montpellier s’est appelée « Saint Roch ».

 

Entre temps, les historiens ont convenu que Saint Roch est une légende, une invention.

De même, le récent rapport Sauvé sur la criminalité sexuelle des prêtres établie en système[1] est un coup de semonce, doublé par l’écho du président de la conférence des évêques de France, qui paniqué, lâchera la perle séparatiste en plein scandale « Le secret de la confession au-dessus des lois de la République ». Vous qui venez de déclarer le 3 octobre : « à chaque fois que certains considèrent que la loi de dieu doit être supérieure à la loi des…, ils trouvent en face d’eux le maire de Montpellier… »[2]. Vous n’avez pas fait grand cas de ce scandale incroyable qui touche l’Eglise catholique, dont on se demande si elle pourra s’en remettre un jour d’ailleurs… Votre présence à la messe de Saint Roch (justement) un mois après votre élection serait elle l’explication de cette gêne ?

 

Pour revenir à notre objet principal : ce qui appartient à l’histoire doit le rester.

Ce qui résulte d’un lobbying volontaire de la part de l’Eglise (ou d’autres religions) en direction des lieux publics peut et doit être défait.

 

Aussi, Monsieur le Maire, le principe de laïcité voudrait que la gare de Montpellier retrouve son nom d’origine, et se débarrasse de cette pression récente de l’Eglise catholique à Montpellier.

 

 Bien entendu, cette décision vous appartient…

 

[1] Un total de 230 000 victimes depuis 1950, c’est-à-dire 9 par jour en moyenne depuis 70 ans 

[2] https://www.sudradio.fr/politique/michael-delafosse-la-laicite-cest-le-coeur-de-la-republique/

 

 

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