Frontignan - Le bestiaire fantastique et méditerranéen fait son retour à Frontignan la Peyrade

Frontignan - Le bestiaire fantastique et méditerranéen fait son retour à Frontignan la Peyrade

Frontignan - Le bestiaire fantastique et méditerranéen fait son retour à Frontignan la Peyrade

Par Ville de Frontignan, le 20 Mars 2021

Le bestiaire fantastique et méditerranéen fait son retour à Frontignan la Peyrade

Déjà exposé du 1er juin au 15 septembre 2018, rue Saint-Paul, dans le cadre du soutien de la Ville à 7 artistes locaux, Le bestiaire méditerranéen reprend du service dès aujourd’hui sur les vitrines de la salle Izzo.

Bestiaire ? Vous avez dit bestiaire ? Fabuleux, chimérique, fantastique, imaginaire, totémique, mythologique et tout simplement extraordinaire… dès aujourd’hui, en pleine crise pandémique, passants et visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir, à travers les vitrines de la salle Izzo, sept toiles réalisées d’après sept œuvres d’artistes résidants ou attachés à Frontignan la Peyrade : Alexandre Augé, Alias Cole, Isabelle Piron, Fanny Saint-Pierre, David Ribéra, Alias Réka, de Kathy Bassaget, Sancko, Aurélia Gritte (coordinatrice du projet).

Présentation des œuvres et des artistes

COLE

Alexandre Augé, alias Cole, a débuté le graffiti en 2008 avec le lettrage, qu’il a vite abandonné au profit du dessin de personnages. Aujourd’hui, sa pratique artistique a encore évolué, vers l’abstraction cette fois-ci. Il mélange deux modes de représentation, créant des œuvres où l’interprétation personnelle de l’abstrait vient s'ajouter à l'intention initiale du figuratif.

La toile de Cole, intitulée « Minotaure » met en scène cette célèbre créature imaginaire aux multiples visages. A la fois homme et animal, meurtrier et victime, tyran et prisonnier, il attend seul dans son labyrinthe et dévore quiconque aurait le malheur d'y entrer. Cette prison est la sienne, et le minotaure semble inséparable de son labyrinthe, dont il ne souhaite peut-être même pas s’extraire. Cole utilise ici cette figure mythologique pour nous interroger sur la nature de la liberté, et la dualité de l’emprisonnement.

Page Facebook de Cole : Alexandra Augé

Profil Instagram de Cole : cole_o_riage

ISABELLE PIRON

Isabelle Piron, artiste autodidacte, travaille le textile et le papier, qu’elle assemble à la manière d’un peintre ou d’un collagiste. Elle chiffonne, déchire, détourne ou encore coud (tantôt à la main, tantôt à la machine à coudre) sa matière première, afin de redonner vie à des tissus souvent récupérés.

Sa « Femme des mers », présentée rue Saint-Paul, s’inscrit dans un bestiaire fantastique, rêvé. Elle est dessinée sur du coton blanc orné de fils de couleurs et de fils dorés venant rappeler le plancton que l’on peut trouver au fond des eaux. L’artiste a réalisé la mer avec de la tarlatane bleue et noire, pour lui donner un effet de transparence, de mouvement, spécifique aux fonds marins. Enfin, l’utilisation du filet de pêche permet de rappeler à quel point la pêche peut être destructrice pour les milieux marins. Soucieuse des problématiques environnementales, Isabelle Piron a d’ailleurs utilisé des matériaux de récupération, comme elle le fait souvent, pour créer son totem, mi femme mi animal aquatique.

Site internet d’Isabelle Piron: https://www.isabellepiron.com

FANNY SAINT-PIERRE

Fanny Saint-Pierre a vécu la moitié de sa vie à Frontignan et reconnaît que ce territoire représente ses racines, l’inspire. Plus importante encore, c’est la force d’inspiration que la mer Méditerranée a sur elle. Elle y revient toujours, tout autant reconnaissante et subjuguée par sa beauté, que dévastée par le saccage que l'Homme y entreprend.

Avec « Méduse », ce petit autoportrait réalisé à l’encre de chine, elle met en scène une créature mutante, sorte de Gorgone sacrifiée errant en eaux troubles parmi ce qui lui reste de compagnie. Elle illustre l’impact de l’action humaine, parfois inconsciente, sur cette mer qui est la plus polluée du monde, au point qu’un continent de déchets pourrait presque en émerger. En effet, 250 milliards de microplastiques invisibles dégradent peu à peu les fonds marins, risquant de les rendre tout aussi inhospitaliers que ceux représentés sur l’œuvre de Fanny Saint-Pierre, où les méduses ont laissé place à des sacs plastique, errant tels des fantômes.

Page Facebook de Fanny Saint-Pierre : Saint-Pierre Artwork

RÉKA

David Ribera, aussi appelé Réka dans la sphère artistique, est un peintre fortement imprégné des univers du tag et du graffiti. Ses œuvres illustrent un monde aux couleurs vives, empreint de naïveté. Des rappels en étiquettes sont intégrés à ses toiles, comme dans une bande dessinée, laissant supposer qu’une continuité existe entre chacune d’entre elles.

Pour sa participation au bestiaire, il a imaginé une toile portant le même nom que la créature qui y figure : l’ « Hippocorne ». Son animal totem prend la forme d’un hybride, à l’ADN à la croisée de celui d’un l’hippocampe et d’une licorne, créant alors non pas un cheval des mers, mais une licorne des mers. Cet animal aquatique vivrait essentiellement dans les lagunes autour de Frontignan, Sète, et l’étang de Thau, mais serait malheureusement en voie d’extinction à cause de la pollution. Émettant de la lumière la nuit, vous aurez peut-être une chance de l’apercevoir à l’occasion d’une balade nocturne, si vous êtes attentifs…

Page Facebook de Réka : D.Réka

KATHY BASSAGET

Kathy Bassaget est sculpteur céramiste. Sa maîtrise de techniques artisanales aussi riches que variées lui permet de donner vie à des animaux marins, composant un bestiaire qui lui est propre. Ses créations entretiennent des jeux de regards avec qui les observe, et entrent alors en communication autour de l’imaginaire et de l’univers aquatique auquel elles appartiennent.

« Prédation », l’œuvre qu’elle propose dans le cadre de cette exposition, est une confrontation entre 2 créatures, réalisée à partir d’un photomontage de ses sculptures. La première, un ptéranodon resurgi du crétacé supérieur et avide de proies aquatiques, semble faire fuir une horde de chevaux marins.  Ceux-ci connaissent la légende de Sinbad le marin rapportant l’histoire du roi Mahrajan, qui amenait les pouliches de son royaume se faire féconder au bord de la mer par des chevaux marins. Les pouliches ainsi ensemencées donnaient vie, au terme de leur gestation, à de « fabuleux poulains ». Très fougueux, ils tentent en fait d’entraîner le ptéranodon au sein de leur prisme aquatique.
 

Site internet de Kathy Bassaget: http://www.kathybassaget.com

SANCKO ET OUTOFTHE.BLACK

Sancko est une artiste peintre et performeuse qui travaille aussi bien sur toiles que hors de son atelier, dans la rue. Très engagée et militante, elle œuvre contre toutes formes de discrimination, notamment au travers de sa production artistique et de l’association « Des Hommes & des Elles », dont elle est présidente.

À l’occasion de cette exposition, elle a imaginé la toile « Médusa » où la célèbre figure de l’Antiquité grecque Méduse incarne une féminité décomplexée et fatale qui ensorcelle les hommes. Ceux-ci, que Méduse pétrifiait par sa beauté dans la mythologie, sont ici totémisés sous forme de serpents se lovant autour d’elle, réunissant les deux sexes en une seule image, complexe et contrastée. Cette présence féminine, qui porte en elle les convictions de l’artiste, est caractéristique des créations de Sancko.

L’œuvre a été imaginée en collaboration avec l’artiste montpelliérain Outofthe.black, graphiste de formation, à qui l’on doit tous les éléments graphiques du tableau, dont le tatouage de la Méduse.

Page Facebook de Sancko : Sancko

Profil Instagram de Outofthe.black : outofthe.black_

AURELIA GRITTE

Aurélia Gritte est peintre laqueuse. Pour réaliser ses œuvres, elle s’appuie sur une tradition française vieille de 300 ans, utilisant des vernis occidentaux tout en s’inspirant de méthodes asiatiques. Elle associe ces techniques traditionnelles à des influences artistiques et culturelles plus contemporaines, souvent teintées d’un certain japonisme qui l’inspire.

Elle présente ici une œuvre intitulée « MéditerranéeS » faisant écho à une problématique qui lui est chère : la migration et ses conséquence dramatiques et indignes. Elle a donc décidé de représenter un poisson à plumes imaginaire et son petit, hybrides entre l’oiseau et le poisson, et donc aussi inadaptés à l’air qu’à l’eau. Ils évoquent les migrants fuyant leur territoire de toujours pour rejoindre un nouveau foyer, pays d’accueil qui ne s’avère pas toujours accueillant, et qui peuvent alors se retrouver tout aussi inadaptés à leur environnement que les poissons à plumes. Ces derniers évoluent dans une eau verte, référence aux limbes et au monde en crise dans lequel les hommes vivent, et où tous les rêves perdus semblent couler vers les profondeurs de la mer Méditerranée.

Site Internet d’Aurélia Gritte : https://www.aurelia-gritte-galerie.com

Exposition (re)proposée par la ville dans le cadre de sa politique de soutien aux créateurs locaux sous forme de commandes ou de valorisation de leurs œuvres dans des lieux publics…

L’exposition sera visible a minima jusqu’au 10 avril, date à laquelle le collectif frontignanais ARTeliers devrait investir la salle Izzo pour y installer une boutique éphémère.

 

 

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