Montpellier - Peut-on combattre contre la loi sécurité globale sans combattre la loi « séparatisme » ?

Montpellier - Peut-on combattre contre la loi sécurité globale sans combattre la loi « séparatisme » ?

Montpellier - Peut-on combattre contre la loi sécurité globale sans combattre la loi « séparatisme » ?

Par Libre Pensée Fédération Unie de l’Hérault, le 03 Février 2021

En ce moment même la loi séparatisme est à l’étude à l’assemblée nationale. Si elle a été rebaptisée « loi confortant le respect des principes de la république », son contenu reste le même : une remise en cause généralisé de la loi de 1905 et une volonté de contrôler cultes et associations. Nous devenons tous des suspects. Cette loi recycle par ailleurs l’article 24 de la LSG en son article 18.

Une question se pose : peut-on dans ces conditions diviser le combat entre la loi sécurité globale et la loi séparatisme ? Peut-on dire vraiment qu’il s’agit de deux choses différentes ?

La coordination nationale contre les lois liberticides a eu parfaitement raison de lier les deux. En effet, diviser cette question permet simplement de faire oublier l’examen ici et maintenant de la loi séparatisme.

Dans le communiqué de ce jour, la coordination contre la proposition de loi « Sécurité globale » fait bien le lien entre toutes les menées liberticides du gouvernement : « Partout, une grande jeunesse, une même détermination, un enracinement renouvelé, et la même fougue : l’appel des libertés. A Paris, entre des sets d’Acid Arab, de Kiddy Smile, et des sound-systems, la défense des libertés fondamentales, le droit à la création, l’article 18 en germe dans la loi dite « Séparatismes», et la dénonciation de l’impunité des violences policieres étaient alternés dans les prises de parole. »

La loi « séparatisme » est d’abord discutée au Parlement en ce moment pour mieux faire passer dans la foulée la loi « Sécurité globale » ensuite. Ce sont deux mêmes armes contre les libertés et la démocratie.

La loi « séparatisme » est à l’étude en ce moment : on ne devrait pas en parler ?

Car dans les fauteuils confortables de l’assemblée, à bas bruit une campagne délirante se développe, contre nos droits, pour la surveillance généralisée et l’allégeance à l’Etat. Petit florilège non exhaustif des discussions lors de l’examen du texte en commission spéciale :

« Je souhaite donc que l’obtention de subventions par les associations étudiantes soit soumise à une nouvelle condition : outre la signature du contrat d’engagement républicain, elles devraient participer à des séminaires de prévention de la radicalisation et du séparatisme avec les référents laïcité de leurs établissements » (Éric Diard, le 21.01.2021)

« Nous sommes défavorables à l’amendement, mais pas sur le fond, l’entrisme et la radicalisation au sein des universités nous alertant également. » (Marlène Schiappa, même jour)

« Mon amendement a le même objectif, les associations sportives, culturelles, éducatives pouvant être des foyers de radicalisation et des viviers de recrutements. » (Julien Ravier, même jour)

« Il existe des associations aux structures complexes, des associations mixtes qui font à la fois de l’humanitaire, de l’aide à domicile, du sport et parfois même du culte. Imaginons que la branche sport fasse montre d’un communautarisme effréné, alors que les autres branches de l’association mènent une activité utile à la société. » (Gérard Darmanin)

« On décide de règles très générales, qui touchent absolument tout le monde, pour essayer d’atteindre une ultra minorité qui ne respecte pas les lois de la République et qui prône l’islamisme et le séparatisme… Si on s’était attaqué directement à l’islamisme, on n’en serait pas à discuter de choses qui apparaissent déconnectées à la majorité des Français. » (Marine Le Pen, le 20.01.2021)

Sur des pages et des pages s’étale la suspicion généralisée envers les étudiants, les universités, les associations, bref, en plus de 66 millions de procureurs, il y aura 66 millions de suspects de séparatisme voire pire, qu’il conviendrait de débusquer un peu partout.

A Montpellier, cette campagne délirante est activement relayée par le maire, qui a décidé de marcher dans les pas de Valls et de Macron, sous les acclamations de l’extrême-droite, le félicitant pour son « audace ». C’est ainsi que le magazine « valeurs actuelles », très proche de Zemmour et Le Pen, a publié un article glorifiant l’action du maire actuel : c’est une tâche sur notre belle ville de Montpellier !

Cela rappelle bien l’objet de ces nouvelles ratonnades médiatiques : s’en prendre aux plus pauvres et démunis dans des quartiers déshérités, mener une campagne de haine contre une partie de la population pour servir d’exutoire à une xénophobie d’Etat. Prêter la main, par la division et un combat segmenté contre les lois liberticides, ne peut que servir Macron et ses affidés. Qui portera cette responsabilité ?

La LSG et la loi séparatisme sont indissociables, c’est la même politique ! Le fait que la philosophie de la loi séparatisme soit appliquée avant l’heure par la Mairie actuelle avec l’application de la charte de la « laïcité » ne peut pas être un argument pour se taire. Au contraire.

Urgent : il faut exiger le retrait de la loi « séparatisme » ici et maintenant !

C’est maintenant qu’elle est à l’étude à l’assemble nationale !

La LP prendra ses responsabilités, elle alertera l’opinion publique, en particulier le monde associatif, des menaces et de la suspicion généralisée. Elle prendra une initiative en ce sens dans les jours qui arrivent.

Diviser combat contre la LSG et la loi « séparatisme » est dangereux ! C’est pourquoi nous continuerons à appeler à la mobilisation sur l’orientation de la coordination nationale !


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