Montpellier - Après le SNU d'Emmanuel Macron, le stage encadré par la police : le drôle de choix du DASEN !

Montpellier - Après le SNU d'Emmanuel Macron, le stage encadré par la police : le drôle de choix du DASEN !

Montpellier - Après le SNU d'Emmanuel Macron, le stage encadré par la police : le drôle de choix du DASEN !

Par Groupe Université et citoyens de Montpellier de la Libre Pensée., le 27 Janvier 2021

Après le SNU d'Emmanuel Macron, le stage encadré par la police nationale pour les jeunes exclus du collège / lycée dans l’Hérault : le drôle de choix du DASEN !

Comment aider la jeunesse en décrochage et à la dérive ?

Avec les confinements, les lycées qui ont mis en place "l'enseignement distanciel" une semaine sur deux, ou la situation dans les universités, on peut se demander quel avenir le gouvernement promet à la jeunesse.

Le DASEN (Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale) de l’Hérault, Christophe Maun, a eu une idée géniale pour tenter de récupérer des jeunes en perdition. Accrochez-vous.

Un enseignant pourrait imaginer, dans ses rêves les plus fous, que des postes de professeurs, de Psy EN allaient être créer, que la liste complémentaire pourrait être ouverte immédiatement pour éviter le décrochage de masse. On pourrait penser également que créer des emplois et des services publics aurait pu être envisagé à moyen terme là où se concentrent tous les problèmes.  Pas du tout !

Le DASEN a bien mieux : en cas d’exclusion, le jeune du collège ou du lycée devra effectuer un stage de trois jours, encadré par… la police nationale ! Cette dernière s’étonnera sans doute qu’on lui confie ce genre de mission qui ne relève pas de ses compétences habituelles.

Nous n’avons pas pu lire la convention entre le rectorat et la police nationale, mais on peut découvrir dans le Midi Libre du 12 janvier 2021 : « Le rôle des deux agents sera de mener un rappel des valeurs, un diagnostic des problématiques du jeune avant de l’orienter vers un programme de trois jours au sein d’une association ou d’une structure d’intérêt général (Tam, Sdis 34, Croix Rouge, Secours populaire, etc) dont il pourra tirer des enseignements. »

Depuis quand un fonctionnaire de police a-t-il pour mission de transmettre des valeurs, ou toute autre notion, ou diagnostiquer les problèmes d'un jeune ? Et quel « rappel des valeurs » par la police nationale ? Vu les exploits récents du gouvernement en matière de répression (gilets jaunes entre autre), on peut se demander quel sera le résultat. Par ailleurs, on se demande en quoi un stage à la TAM va pouvoir aider à former l'esprit d’un jeune exclu de son établissement. Comme l’indique la responsable départementale de la CGT Educ’action, qui a réagi à cette annonce : « cette méthode de résolution des problèmes des jeunes est inquiétante et nous fait craindre de nombreuses dérives. »

Ceci n’est bien entendu pas un acte isolé, puisque le SNU (Service National Universel) est dans cette même veine. Dans son audition du 22 mars 2018 à ce sujet, le général de corps d’armée Ponties a précisé que : « l’instauration du SNU permettra non seulement de renforcer l’esprit de défense, mais aussi de valoriser l’offre du ministère des Armées et ainsi de se conformer aux enjeux de pérennisation du modèle d’armée français qui dépend d’un volume de recrutement ambitieux. »

Face à cela, la Libre Pensée se prononce contre l’embrigadement de la jeunesse, contre le SNU et contre le stage encadré par la Police. On ne forge pas des citoyens libres et responsables à l’ombre du sabre ou du goupillon, les deux n’étant jamais loin l’un de l’autre…

 

 

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