Montpellier - Verbalisation des livreurs en scooteurs sur ordre de la Mairie : ils ont osé !

Montpellier - Verbalisation des livreurs en scooteurs sur ordre de la Mairie : ils ont osé !

Montpellier - Verbalisation des livreurs en scooteurs sur ordre de la Mairie : ils ont osé !

Par Le Parti Ouvrier Indépendant , le 04 Janvier 2021

Verbalisation des livreurs en scooteurs sur ordre de la Mairie : ils ont osé !

Le POI de Montpellier a appris la verbalisation de livreurs en scooter au centre de Montpellier, à travers des opérations de contrôles planifiées par la municipalité.

En effet, on peut lire dans un article du métropolitain : « sur 18 verbalisations, 17 concernent des livreurs. Des livreurs, et non la plateforme pour laquelle ils opèrent, qui devront payer eux-mêmes une amende de 135€.

« Ce type d’opération n’est pas nouveau. Nous allons en refaire dans les jours à venir. On peut circuler dans l’Écusson mais moteur éteint car il y a des riverains » pointe Sébastien Cote. » « L’objectif est d’ouvrir une discussion avec les plateformes » souligne l’adjoint à la sécurité en regrettant : « À l’origine, l’essentiel des livreurs était majoritairement à vélo »

Si l’on comprend bien la verbalisation des livreurs est un moyen « d’engager un dialogue avec les plates formes » ?

Même sans être un militant de la cause ouvrière, on ne qu’être scandalisé de la manière dont la Mairie traite des travailleurs dans la plus grande précarité, sous-payés. Lutter pour la qualité de vie des habitants du centre-ville est certes louable, mais comment comprendre que l’on prélève fièrement 135€ à ceux qui n’ont rien d’autre pour vivre ? 135€, quand on en touche 8000 Monsieur le Maire, c’est sans doute une broutille, mais pour ceux qui n’ont rien d’autre que les livraisons de repas ? Sans dénigrer le vélo : qui peut décemment reprocher à des jeunes livreurs de se protéger du froid en cette période, en livrant sur un engin motorisé ?

Quand le maire parlait en juin 2020 des 12 travaux d’Hercule qui l’attendaient, personne n’imaginait un redoublement d’effort contre les travailleurs les plus précaires.

Nous demandons que ces opérations de police cessent immédiatement. Si l’on veut s’attaquer aux plates formes, on s’y attaque directement, ce sont elles qui réalisent les bénéfices, ce sont à elles qu’il faut s’en prendre directement. Mais il est indécent dans la période d’aller verbaliser des travailleurs qui, pour la plupart, n’ont pas d’organisation syndicale avec eux, et représentent le bas de l’échelle sociale.

Cet épisode démontre, si besoin en était, les conséquences de la précarité et préfigure d’une société sans droits, le rêve du gouvernement actuel, promoteur de la « start up nation » et de l’uberisation de la société.

Nous interpellons l’ensemble des élus de la Mairie pour que ceux qui vivent de quelques courses soient protégés et puissent continuer leurs activités sans aucune pénalité. 

 

 

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