France - Restaurer la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes ? Bien ou pas ?

France - Restaurer la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes ? Bien ou pas ?

France - Restaurer la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes ? Bien ou pas ?

Par 40 millions d'automobilistes, le 13 Décembre 2020

L'ABSENCE DE RECRUDESCENCE DE LA MORTALITÉ ROUTIÈRE EN 2020 DONNE RAISON AUX DÉPARTEMENTS QUI ONT RESTAURÉ LES 90 KM/H.

Depuis le 1er décembre 2019, un amendement à la Loi d'Orientation des Mobilités (LOM) permet aux présidents des Conseils départementaux de restaurer la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes dont ils ont la gestion.

Ainsi, depuis cette date, de nombreux départements - le Cantal, la Corrèze et la Haute-Marne les premiers, suivis de près par la Côte d'or, la Creuse, l'Orne, la Sarthe ou plus récemment l'Eure-et-Loir et aujourd'hui l'Allier... - ont pris la décision d'abandonner (au moins partiellement) la très polémique limitation à 80 km/h imposée sans concertation par l'ancien Premier ministre Édouard PHILIPPE et de permettre à nouveau à leurs administrés de rouler à une vitesse maximale de 90 km/h.

Or, dès les premières prises de position des Conseils départementaux en faveur des 90 km/h, certaines associations se sont indignées de ce retour à la limitation de vitesse originelle, prétendant qu'il aurait pour conséquence inévitable une nouvelle hausse de la mortalité routière. Celles-ci usent depuis de toutes sortes de manœuvres d'intimidation pour dissuader les élus départementaux de restaurer les 90 km/h.

Pourtant, il semble bien qu'un an après l'adoption de l'amendement, l'apocalypse annoncée sur les routes départementales n'ait pas eu lieu. Pour « 40 millions d'automobilistes » - qui milite activement pour un retour généralisé à une vitesse maximale autorisée de 90 km/h sur l'ensemble des routes secondaires - c'est la preuve du caractère purement idéologique, anti-vitesse et anti-voiture de leur combat. L'association salue aujourd'hui, vendredi 12 décembre 2020, la décision du Conseil départemental de l'Allier de restaurer les 90 km/h sur l'intégralité des routes dont il a la charge et considère qu'elle constitue un exemple à suivre pour tous les élus départementaux.

Une année 2020 exceptionnelle à plus d'un titre

Si les chiffres de l'accidentalité routière de 2020 sont bien évidemment à interpréter au regard de la forte diminution du trafic routier intervenue au cours des deux périodes de confinement, l'année sera malgré tout à marquer d'une pierre blanche eu égard à la baisse de plus de -21% (634 morts) du nombre de personnes tuées sur les routes depuis le début de l'année, par rapport à la même période l'an passé.

« Avec la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h, le Gouvernement a promis une réduction annuelle du nombre des morts sur les routes de l'ordre de 400 personnes ; l'expérimentation menée sur 2 ans a démontré que cette réduction n'avait pas eu lieu. À la suite du rétropédalage gouvernemental, les partisans des 80 km/h ont alors affirmé que le nombre de tués sur les routes allait de nouveau croître dans les départements où les 90 km/h redeviendraient la règle. Les chiffres de l'année 2020 - tout relatifs qu'ils soient - nous prouvent néanmoins qu'ils sont une fois de plus dans l'erreur, commente Pierre CHASSERAY, délégué général de l'association « 40 millions d'automobilistes ».

De plus en plus de départements repassent à 90 km/h

Actuellement, on estime à environ une trentaine le nombre de Conseils départements qui ont restauré les 90 km/h sur tout ou partie des routes secondaires dont ils ont la gestion.

« À « 40 millions d'automobilistes », nous militons activement pour que le retour à la limitation de vitesse qui prévalait avant le 1er juillet 2018 soit le plus étendu possible. Le point positif majeur est que les Départements sont chaque mois plus nombreux à adhérer à cette idée et à franchir le pas du retour effectif aux 90 km/h. Le point négatif est que la majorité d'entre eux n'a opté que pour un retour partiel aux 90 km/h, et cela pose de vrais problèmes en termes de lisibilité des limitations de vitesse. Chacun fait sa petite cuisine dans son coin et finalement, la règle n'est pas toujours très claire pour les usagers. C'est pourquoi nous invitons tous les élus départementaux qui n'ont pas encore tranché la question à s'inspirer de l'Allier - où la remise en œuvre des 90 km/h concerne l'intégralité des routes départementales - et à suivre son exemple » enjoint Daniel QUÉRO, dirigeant de l'association.

L'association regrette encore que l'État continue à nier l'évidence en ne rétablissant pas la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes nationales.

 

 

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