Occitanie - Sauvons la fête, agissons ! Pour un été festif !

Occitanie - Sauvons la fête, agissons ! Pour un été festif !

Occitanie - Sauvons la fête, agissons ! Pour un été festif !

Par LES BONNES ONDES, le 26 Juin 2020

“SAUVONS LA FÊTE, AGISSONS !” Tribune pour un été festif & responsable opéré par la filière

Aujourd'hui la vie nocturne reste un des derniers secteurs à être confiné et pour l’essentiel interdit de réouverture. La Fête est un écosystème pluriel, avec des producteurs, des artistes, des organisateurs de spectacles & de soirées, des festivals, des exploitants de lieux, des discothèques, des bars d’ambiance, etc. sans oublier tous les prestataires. Toute la chaîne de création, de production et de diffusion artistique de la Nuit et de la Fête est à l’arrêt.

Les dernières semaines ont montré des débordements dans l'espace public en Europe. Une intervention de plus des forces de l’ordre (comme à l’époque de la diabolisation de la techno) n’arrangera rien.

Face à une demande pressante des publics et de l’Etat pour “un été apprenant et culturel”, nous revendiquons plutôt une approche pragmatique et bienveillante, collective et de réduction des risques, s’appuyant sur un partenariat dynamique avec l’ensemble des professionnels que nous fédérons. La France est une destination majeure dans le Monde grâce à son patrimoine historique, à ses paysages et à ses acteurs culturels et de la restauration.

Des événements de plein air pour sauver le lien social et la Fête

Nous appelons à la création d'un cadre de travail avec l'Etat et collectivites territoriales pour organiser des évènements de plein air dans les territoires, mettre en avant leurs atouts culturels et touristiques dans un environnement sécurisé. Un pôle de coordination national, sous l’autorité des ministères compétents, mettra au cœur de ses actions la nécessité de protéger l'écosystème des acteurs culturels français.

Nous faisons partie des acteurs “d’initiatives d'intérêt privé à dimensionnement d'intérêt général”, qui veillent à la synergie entre les territoires pour faire rayonner la scène française. Il est urgent d'accélérer le retour du lien social indispensable à la vie des Français-e-s désireux de profiter de l’été, dès le 11 juillet.

Les aides de l’Etat ont permis aux entreprises de cette filière de passer un premier cap, un deuxième se dessine grâce aux actions du Comité de Filière, et notamment l’annonce d’un fonds sectoriel de compensation par le gouvernement. Sans cette aide urgente, il sera impossible d'empêcher une inévitable destruction de l'écosystème de la Fête et de la Nuit. Car il est important de rappeler que seule une infime minorité (à peine 10% des acteurs) a pu bénéficier du PGE, les banques étant traditionnellement très frileuses à l’égard des activités nocturnes.

Nos entreprises affrontant déjà des pertes budgétaires colossales et leurs dettes (de loyer notamment) s’étant accumulées depuis le mois de mars, elles se trouvent ainsi doublement fragilisées par le manque de soutien de leur trésorerie, aggravant le risque de faillite y compris pour les plus solides d'entre elles.

D’un point de vue pratique, nous recommandons comme mode opératoire le système de coréalisation. Chaque partenaire s’engage et se rémunère à la hauteur de ses apports. La France a des atouts pour se faire : un maillage culturel dense, des réseaux professionnels, des directions de la Culture, Jeunesse & Santé au niveau local, qui peuvent apporter une méthode vertueuse à la réalisation de tels événements. De plus, la gestion des publics et le risque éventuel de clusters locaux, peuvent être gérés par le choix de billetterie nominative.

Cet été de la “diversité festive” peut aider aussi la professionnalisation de certains acteurs, offrir un soutien aux pratiques amateurs et être le catalyseur d’une French Touch du XXIe siècle.

La réouverture des lieux festifs et un soutien aux exploitants

Le Comité de Filière Nuit des lieux musicaux festifs & de vie auprès du Secrétaire d'Etat au Tourisme propose des mesures adaptées à la plupart des exploitants de lieux festifs. Celles ci offrent la possibilité de la réouverture des établissements au 11 juillet pour les catégories 5 à 2 incluses avec une jauge réduite de 30%, avec un fonds sectoriel de compensation, la sollicitation officielle des bailleurs pour une franchise, le principe de crédit d'impôt notamment pour les bailleurs, le maintien du dispositif de chômage partiel jusqu'en décembre 2021, des aides exceptionnelles pour les ERP de type L et P et N debout (fond de compensation), l'annulation des charges des concessionnaires publics du 15 mars 2020 jusqu'à la fin de l'année, l'exonération de 100 % des charges sociales sur les personnels repris en activité partielle, et la possibilité de convertir les PGE en quasi fonds propres, aux choix du bénéficiaire, si son activité n'est pas en capacité de garantir un remboursement des échéances.

Un soutien aux artistes des esthétiques festives

Les artistes liés à la Fête et la Nuit n’ont pas de vrai statut. Les amateurs sont nombreux et ont leur place. Les employeurs, souvent en associations, collectifs ou micro structures, ont des pratiques variées en fonction de leur convention collective. La situation des artistes liés à notre secteur est catastrophique.

L'ouverture partielle des établissements festifs selon le protocole temporaire et le développement sur tout le territoire de fêtes de plein air peuvent être un moyen de pallier une absence totale de revenus pour les artistes. Nous proposons une mise en valeur de la scène française dans sa diversité esthétique et ses particularismes régionaux.

Un observatoire de la Fête

Nous demandons la création d’un Observatoire de la filière. A ce jour, les acteurs de la filière sont dispersés selon leurs styles mais aussi leurs relations aux autorités, aux médias… Certains font partie de la restauration, d'autres appartiennent au spectacle vivant et d'autres encore sont dans le secteur de la jeunesse. Peu d’études approfondies n’ont pu encore donner à ce jour un périmètre socio économique de la Fête et de la Nuit en France. La situation d’exception actuellement vécu justifie de corriger ce manque. Des datas pour la fiesta !

En conclusion, trois groupes de travail avancent auprès de différents ministères. Nos problématiques justifient pleinement un travail interministériel sur les sujets « fête et vie nocturne ».

Nous demandons une coordination et une coopération immédiate des cabinets ministériels avec l’appui du Comité de Filière pour que les préconisations et mesures puissent être adoptées au plus vite.

Nous attendons de l’Etat un soutien franc, juste et durable pour l'écosystème de la Fête et de la Nuit.

La nuit a besoin de son Plan de relance.

La Nuit doit rouvrir au plus tard le 11 juillet.

 

 

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