Occitanie - Sécheresse : l'action des pouvoirs publics doit être urgente et cohérente !

Occitanie - Sécheresse : l'action des pouvoirs publics doit être urgente et cohérente !

Occitanie - Sécheresse : l'action des pouvoirs publics doit être urgente et cohérente !

Par CONFEDERATION PAYSANNE, le 25 Juillet 2019

Sécheresse : l'action des pouvoirs publics doit être urgente et cohérente !

Malgré les innombrables alertes qu'il a reçues depuis le printemps, le ministre de l'agriculture a attendu le cœur de l'été pour annoncer des mesures pour aider les paysannes et paysans victimes de la sécheresse. Faute d'action politique en temps et en heure, nous nous retrouvons aujourd'hui dans une situation alarmante : un manque abyssal de fourrage, faisant suite à une année déjà critique qui a limité la constitution de stocks. Nombre d'éleveurs se retrouvent à devoir alimenter les animaux comme en hiver... alors que la disponibilité des fourrages est médiocre et que leurs prix flambent. 

De plus, ces mesures ne répondent pas réellement à l'urgence : l'avance des aides PAC et le dispositif des calamités sont certes nécessaires mais auront un effet sur les trésoreries dans plusieurs mois, alors que le besoin est immédiat! Des mesures d'urgence doivent être prises immédiatement pour soulager les trésoreries (comme la prise en charge des intérêts des prêts de trésorerie court-terme contractés par les paysan.ne.s), mais aussi pour améliorer la disponibilité des fourrages : autorisation de fauchage de toutes les jachères pour subvenir aux besoins des troupeaux et interdiction de l'approvisionnement des méthaniseurs avec toute récolte utilisable en fourrage.

Nous refusons de rester immobiles face à l'accumulation des événements climatiques extrêmes, utilisée par notre ministre pour justifier son projet de colonisation du monde paysan par les assureurs privés. La Confédération paysanne demande la mise en place d'un système mutualiste et solidaire de gestion des risques. Il doit être géré par les paysannes et les paysans, et abondé par l'ensemble de la filière et par les pouvoirs publics, afin d'indemniser rapidement et équitablement les paysan.ne.s touché.e.s par les événements climatiques.
 
Plutôt que de privatiser l'eau en la stockant, comme vient de le mettre en avant Didier Guillaume en réponse aux Questions au Gouvernement, nous avons besoin de réorienter notre modèle agricole, afin d'adapter nos systèmes à la nouvelle donne climatique mais aussi d'améliorer notre contribution au climat. Pour cela, nous avons besoin d'un électrochoc de la part des pouvoirs publics : nous ne pouvons pas être d'accord avec nos dirigeants qui, un jour s'alarment et prétendent chercher des solutions pour gérer les impacts du dérèglement climatique et le lendemain, votent, comme les trois députés audois, la ratification du CETA !

 

 

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