Hérault - HÉRAULT - Question au Gouvernement sur les violences policières

Hérault - HÉRAULT - Question au Gouvernement sur les violences policières

Hérault - HÉRAULT - Question au Gouvernement sur les violences policières

Par Muriel Ressiguier, Députée de la 2nde circonscription de l’Hérault, le 26 Juin 2019

Monsieur le ministre de l’intérieur,

Un malaise palpable se fait sentir aujourd’hui dans la population. Inexorablement, la distance se creuse avec les forces de l’ordre : l’incompréhension grandit, face à un usage souvent disproportionné de la force.

Au sein des forces de police et de gendarmerie également, le doute s’installe sur le sens de leur engagement. Ainsi, lors de la journée du 23 mars au cours de laquelle a été blessée Geneviève Legay, un capitaine de gendarmerie a pris la décision, avec son escadron, de ne pas obéir à la manoeuvre de charge décidée par le commissaire de police dirigeant le dispositif. Selon lui, « les ordres reçus » étaient « disproportionnés face à la menace ».

A Nantes le 21 juin, dans un mouvement de panique consécutif à l’intervention des forces de l’ordre, 14 personnes sont tombées dans la Loire. A cette heure, un homme est toujours porté disparu. Le secrétaire régional du syndicat SGP Police a dénoncé une « intervention scandaleuse », s’interrogeant sur sa nécessité.

En Seine-Saint-Denis le 22 juin, un jeune de 17 ans aurait reçu un coup de ciseaux à la gorge par le chef d’une patrouille de la BAC lors d’un contrôle d’identité.

A Montpellier le 15 juin, Sabine, une institutrice qui tractait contre la loi Blanquer, a été interpellée lors d’une action sur un péage organisée par des Gilets jaunes.

Dans le contexte actuel, cette politique répressive, vide de sens, amène la population à ne plus savoir quoi faire pour être entendue.

Des voix s’élèvent d’ailleurs pour condamner ces violences répétées, notamment contre les manifestants. Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l’homme à l’ONU, a dénoncé en mars l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre, tout comme l’avait fait Amnesty international.

Monsieur le ministre, avez-vous conscience que cette situation conduit à une fracture grandissante entre la population et les forces de l’ordre, dont personne ne sort gagnant ? Que proposez-vous pour y remédier ?

 

Muriel Ressiguier, Députée de la 2nde circonscription de l’Hérault (26-06-19)

 

 

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