Occitanie - OCCITANIE - Le fret ferroviaire, un enjeu essentiel pour l'Occitanie

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Occitanie - OCCITANIE - Le fret ferroviaire, un enjeu essentiel pour l'Occitanie

Par Agnès SAURAT - Chargée de mission de Jean Luc Gibelin Vice-Présidence Mobilités et Infrastructures de Transports , le 28 Mai 2019

Le 23 mai dernier, Le Vice-Président Jean–Luc Gibelin s’est exprimé devant l’ensemble des élu-e-s qui siègent avec lui à la commission Transport du Conseil Régional, afin de faire un point d’étape à propos du train de primeurs Perpignan-Rungis. L’occasion de mesurer les enjeux de cette bataille et l’implication de la majorité dans le traitement de ce dossier sensible.

Elu-e-s, syndicats, ministres, cadres nationaux de la SNCF, tous se sont emparés du dossier Perpignan Rungis. Aujourd’hui, où  en est –on ?

Vous l’avez bien compris, la Région, dans ce dossier, est allé bien au-delà de ses compétences standard !  En décidant de réunir à plusieurs reprises tous les acteurs, d’abord les transporteurs puis les importateurs, en demandant au Cluster logistique de travailler avec l’Observatoire Régional du Transport sur des perspectives, en interpelant les élu-e-s du Val de Marne de l’autre bout de la ligne, j’ai effectivement mis ce que l’on appelle les pieds dans le plat !

Ce qui avait vraisemblablement été imaginé comme une opération à mener dans la plus grande discrétion de la part de l’Etat et de la SNCF, n’a pas résisté à notre pugnacité. Force est de constater qu’à la fois le marché Saint Charles de Perpignan et le MIN de Rungis portent un objectif qui semble faire l’unanimité : une liaison ferroviaire entre Perpignan et Rungis adaptée au transport des primeurs est indispensable.

Je vous laisse juge de la réaction tout du moins surprenante du président Pepy qui s’est dit, dès le pot aux roses découvert, « choqué » de l’arrêt du train ! Même prise les doigts dans la confiture, la direction SNCF aura eu tôt fait de rejeter la décision sur d’autres.

Et s’il y avait derrière tout cela une opération qui visait à prévoir un train direct de Barcelone vers Rungis que VIIA, filiale de SNCF met en place ?

Ce n’est pas une réponse, non pas parce que nous ne voulons pas d’un train espagnol, mais parce qu’il n’est pas du tout affrété sur les horaires et les conditions de transport qui correspondent au besoin des primeurs de St Charles.

De plus le marché St Charles porte une double responsabilité : d’abord  dans son travail de traitement de la production locale, mais aussi dans ses missions de traitement des importations, avec un contrôle des normes, garantie première des marchandises qui arrivent sur le MIN de Rungis. Comment pourrait-on imaginer s’exonérer de tout ceci ?

Nous tenons à cette liaison ferroviaire parce qu’une liaison routière, au-delà  du désastre environnemental, ne fonctionne pas, y compris en terme de délai de livraison. Et puis aujourd’hui cette solution viendrait se télescoper avec la réalité de Rungis, qui  intègre progressivement la zone ZFE (zone à faible émission). Le trafic routier n’est pas une perspective durable, tout s’oppose à ce que le MIN soit alimenté par des camions supplémentaires.

Un comité de pilotage pour définir un avenir sur la liaison ?

Il a été confirmé au Ministère que nous étions volontaire pour prendre la main et que nous organisions dans les prochains jours un comité de pilotage en mettant tout le monde autour de la table, c’est-à-dire les importateurs, les transporteurs, les opérateurs de transport ferroviaire, la SNCF et ses filiales, et pour les collectivités les deux régions, Occitanie et Ile de France, et les deux conseils départementaux directement intéressés, celui de Val de Marne et celui des Pyrénées Orientales.  L’objectif : maintenir le train actuel, le temps d’inventer collectivement des solutions pérennes pour cette liaison ferroviaire.

Au passage je voulais juste insister sur un point : la date du 30 juin n’est absolument pas une date technique, rien n’empêche d’aller au-delà, le sillon est valide jusqu’au 31 décembre 2019. Rien n’empêche de poursuivre sauf décision politique de ne pas poursuivre ! Quant aux wagons, ils ont encore deux ans devant eux !  Déterminant aussi de ne pas banaliser le risque d’un arrêt même momentané de la liaison, puisque chacun comprendra que le jour où l’on crée le réseau par la route, on ne l’arrêtera pas le lendemain matin ! En d’autres termes, si on s’arrête quelques mois, on crée les conditions que ça ne redémarre plus jamais !

Le rôle de l’Etat ?

En réaction à la position régionale, par la lettre de la Présidente Delga au président Pepy, puis à la Ministre, en réactions à toutes nos interpellations, y compris auprès des préfets, la Ministre a mandaté son cabinet pour l’organisation d’un groupe de travail qui s’est tenu vendredi 17 mai. Le Ministère a confirmé à cette occasion qu’il était attentif à cette question.  Nous considérons aujourd‘hui que L’Etat doit prendre ses responsabilités et par la suite des décisions. 

Nous demandons d’ores et déjà à l’Etat de se positionner sur le maintien du train, de se positionner vis-à-vis de SNCF Réseau afin que nous n’ayons pas de difficultés sur le sillon dans les mois qui viennent, et que soit protégées les conditions de transport, à  savoir les horaires d’arrivée sur Rungis. Ce sont des produits frais, qui circulent par le rail, cela se fait ailleurs, il n’y a pas de raison que nous n’y arrivions pas.

 

 

 

 

 

 

Agnès SAURAT - Chargée de mission de Jean Luc Gibelin Vice-Présidence Mobilités et Infrastructures de Transports (28-05-19)

 

 

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