Montpellier - HÉRAULT - MONTPELLIER - Résultats de la Conférence inversée : Familles monoparentales et femmes isolées

Montpellier - HÉRAULT - MONTPELLIER - Résultats de la Conférence inversée : Familles monoparentales et femmes isolées

Montpellier - HÉRAULT - MONTPELLIER - Résultats de la Conférence inversée : Familles monoparentales et femmes isolées

Par Caroline CAZI Directrice FACE Hérault, le 08 Mars 2019

Après un échange riche avec la salle, plusieurs pistes très concrètes ont été lancées sur 3 grands thèmes : économique, administrative et de parentalité, et avec trois mots d’ordre : simplification, communication et reconnaissance : créer un guichet unique, un service public des pensions alimentaires et adapter la Loi pour reconnaitre les familles à un parent

En réponse à l’initiative nationale du Secrétariat d’Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Monsieur le Préfet Pierre Pouëssel a confié à l’association FACE Hérault l’organisation de la conférence inversée Familles monoparentales et femmes isolées qui s’est tenue le 7 mars 2019 à la Maison des avocats.

Alors qu’en France 1 famille sur 5 est monoparentale, que 86% des familles monoparentales sont des mères avec enfant(s) et que le département de l’Hérault fait partie des département comprenant plus de 25% de familles monoparentales, cette après-midi était l’occasion de donner la parole aux familles devant un parterre de responsables institutionnels et économiques (représentant de Monsieur le Préfet, élus de collectivités, avocats, huissiers, chefs d’entreprises, associations, organismes publics, CAF, Services de police).

Après les interventions de M. le Bâtonnier Rémi LEVY, de Mme Pascale MATHEY, Directrice Adjointe de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale représentant Monsieur le Préfet,  et de Mme Michèle Tisseyre, Présidente de FACE Hérault, 4 courageux témoins, Nadège, Anne, Jérôme et Anne-Marie, tous d’origine géographique et socioprofessionnelles différentes, sont venus partager à la fois le parcours du combattant qu’ils ont enduré, les non-sens auxquels ils ont été confrontés mais aussi leurs propositions. Après un échange riche avec la salle, plusieurs pistes très concrètes ont été lancées sur 3 grands thèmes : économique, administrative et de parentalité, et avec trois mots d’ordre : simplification, communication et reconnaissance.

Une thématique économique et géographique

« On est à Lodève, zone sinistrée, quartier prioritaire, il n’y a pas de travail. Je suis fleuriste, animatrice, patron de café, j’ai exercé dans plusieurs secteurs d’activité : mais ce sont des activités ou on travaille le soir le weekend, mais je ne peux pas faire garder mes enfants. Je veux travailler, j’aime travailler, mais je ne peux pas et je suis en galère », déclare Anne.

Le constat d’un cercle vicieux : la perte du logement lors de la séparation amène des difficultés de relogement, qui amène également à s’éloigner des bassins d’emploi pour trouver des logements abordables. Cela amène des problèmes d’employabilité et de modes de garde compte tenu des temps de trajet qui s’allongent. Les familles monoparentales sont mal reconnues par les bailleurs.

Les pistes de progrès : un accompagnement renforcé des communes (certaines ont des dispositifs spécifiques mais pas toutes, une baisse des loyers nécessaires sur les centres urbains, le développement de modes de garde adaptés aux monoparents (horaires décalés, élargissement des jours enfants malades aux jours problème de garde)

Une thématique administrative :

« Il y a des problèmes financiers : est-ce que je vais être payée de la pension alimentaire et quand, tous les mois la même question. Par exemple, si j’ai une pension alimentaire de 500 euros, non payée, la CAF nous paie 200 euros, je fais intervenir un huissier, la CAF demande à être remboursée, la pension n’est toujours pas reçue et je dois commencer à rembourser la CAF et à payer les frais d’huissiers. » Anne-Marie

Le constat d’une information non claire, dispersée et d’une charge administrative portant sur les familles au détriment de la construction d’une entente entre les parents et du bien-être des enfants.

Les pistes d’évolution : un guichet unique pour les familles confrontées à la séparation, une obligation de la réunion d’information sur les dispositifs de médiation, un système public de récupération et de versement des pensions alimentaires, une adaptation des contraintes légales et règlementaires aux familles monoparentales (prendre en compte la garde alternée dès le 1er enfant, prendre en compte le changement de revenus N-1 voire N pour les indépendants et libéraux sur le calcul des prestations CAF, accompagner les parents aux démarches en ligne.  

Une thématique de parentalité

« 70% des familles qui divorcent ont un enfant entre 0 et 5 ans déclare Anne pendant son témoignage, c’est bien qu’il y a un problème ! »

Le constat d’un véritable problème de santé publique pour les parents isolés (fatigue psychologique et physique entraînant des problèmes médicaux), pour les enfants (augmentation de survenance des conduites à risque).

Les pistes d’évolution : accompagner les couples à la naissance d’un enfant. Aider à la création de réseau de parents, à la mise en relation avec des grands parents disponibles pour garder des enfants bénévolement de temps en temps, mieux communiquer sur les dispositifs existants « rester parent après la séparation » de la CAF, faciliter l’accès aux loisirs (financièrement, par des modes de garde, considérer les familles 1 + 2 comme des familles nombreuses pour les offres forfait famille).

 

 

Une information à partager ?
Cliquez-ici !

 

Retour

 

A LIRE AUSSI