France - OCCITANIE - De nombreux OCCITANS nommés lors de la promotion de la Légion d'honneur pour le 1er janvier - La liste intégrale

France - OCCITANIE - De nombreux OCCITANS nommés lors de la  promotion de la Légion d'honneur pour le 1er janvier - La liste intégrale

France - OCCITANIE - De nombreux OCCITANS nommés lors de la promotion de la Légion d'honneur pour le 1er janvier - La liste intégrale

Par OCCITANIE TRIBUNE, le 01 Janvier 2019

La promotion du 1er janvier de la Légion d’honneur s’accompagne d’une promotion spéciale Coupe du monde de football

Sont publiées aujourd’hui au Journal officiel deux promotions de la Légion d’honneur : la traditionnelle promotion civile du 1er janvier et une promotion spéciale qui récompense l’équipe de France à la suite de sa victoire lors de la coupe du monde de football de 2018.

1. Promotion de la Légion d’honneur du 1er janvier 2019

Cette promotion rassemble 402 personnes, illustres ou inconnues du grand public, réparties à parité exacte hommes-femmes entre 345 chevaliers, 42 officiers, 9 commandeurs, 4 grands officiers et 2 grand’croix.

L’universalité, valeur fondatrice de la Légion d’honneur, s’exprime pleinement dans la diversité des activités civiles représentées par ces attributions qui font suite aux distinctions des militaires publiées dans les promotions du 28 avril et du 4 juillet derniers. Spécialistes de la santé, forces de l’ordre, résistants, artistes, côtoient ainsi élus, entrepreneurs, chercheurs ou encore humanitaires.

L’engagement au bénéfice de l’intérêt général, autre critère fondateur de la Légion d’honneur, apparaît notamment dans le domaine de la santé avec les chevaliers Armelle Boisivon, présidente de l’UNAFAM, Pierre-Marie Fumoleau, directeur de l’ensemble hospitalier de l’institut Curie, Agnès Gindt-Ducros, directrice de l’Observatoire national de la protection de l’enfance, Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. L’aide sociale et humanitaire est représentée avec Abdel Aissou, président de l’association Le collectif, promu officier, et avec les chevaliers Caroline Cross, vice-présidente de la Croix-Rouge française, Christian Dormois, directeur grand sud de l’association France terre d’asile, Aïsseta Cissé, directrice de l’association Génération II citoyenneté intégration, ou encore André Zervudachi, président de l’APCARS, association de réinsertion sociale.

De nombreux policiers et pompiers sont par ailleurs distingués pour leur action dans la sécurité du pays. Autre personne à s’être portée au secours de ses concitoyens, Marin Sauvajon est nommé chevalier pour « services exceptionnels nettement caractérisés » grâce à une disposition du code de la Légion d’honneur qui dispense des 20 ans de services habituellement exigés.

Le mérite, qui caractérise chaque décoré, s’incarne tout particulièrement dans la promotion du travail qui fait partie de la promotion du 1er janvier. Publié une fois par an, ce contingent spécifique a été créé en 1958 sous l’impulsion d’André Malraux, pour honorer des personnes d’origines modestes et que leurs efforts et leur persévérance ont amenées à une réussite professionnelle exemplaire. Il compte cette année 13 chevaliers dont Nicole Georges, cofondatrice de Beauty Success.

Le développement économique est encouragé par la distinction d’acteurs appartenant à des entreprises de toutes tailles, de l’artisanat au grand groupe international. Le chef cuisinier Régis Marcon est ainsi promu officier, tandis que sont nommés chevaliers Agathe Bousquet, présidente de Publicis, Jean-Luc Déchery, P-DG de Camille Fournet, Gaëlle Lauriot-Prévost, architecte d’intérieur, ou encore Laurent Mignon, président du directoire de BPCE.

L’innovation, à la source du dynamisme et du développement du pays, est représenté par :
-les hautes technologies et le numérique, avec Louis Pouzin, pionnier de l’internet, promu officier ; et avec les chevaliers Stéphane Distinguin, président de Cap Digital et de la Grande école du numérique, Géraldine Le Meur, cofondatrice de LeWeb et The Refiners, Hervé Pillaud, président de l’Agri Startup Summit, membre du Conseil national du numérique, ou encore les spécialistes de l’intelligence artificielle Martine Sebag, directrice de recherche au CNRS et Françoise Soulié-Fogelman, fondatrice de Soulié Data Conseil.

-le développement durable, avec les chevaliers Isabelle Czernichowski-Lauriol, géologue, spécialiste du stockage de CO2, Pascale d’Erm, auteur, réalisatrice, spécialiste des questions environnementales, Laurence Monnoyer-Smith, déléguée interministérielle au développement durable, ou encore Hélène Szulc, directrice de Tech Sub.

Le rayonnement de la France est illustré avec des personnalités de différents domaines :
-la recherche en sciences et sciences sociales s’incarne avec quatre dignités : l’historienne et sinologue Marie-Claire Bergère et le politologue Alfred Grosser, élevés à la dignité de grand’croix ; l’astrophysicienne Catherine Cesarsky et l’historien Antoine Prost, élevés à la dignité de grand officier. Roland Lehoucq, astrophysicien, auteur, président du festival Les Utopiales, et Lionel Suchet, directeur général du CNES, sont nommés chevaliers.

-la culture est représentée avec les écrivains René de Obaldia promu commandeur et Michel Houellebecq fait chevalier ; avec les comédiennes Nathalie Baye promue officier, Ludmila Mikaël et Michèle Laroque nommées chevaliers ; avec le journaliste Stéphane Bern, promoteur du loto du patrimoine, et Frédéric Jousset, président du groupe Beaux Arts et membre du comité Pass culture, tous deux chevaliers.

-le sport est mis à l’honneur avec la promotion spéciale coupe du monde (cf. ci- dessous) ainsi qu’avec la nomination au grade de chevalier de Florence Hardouin, directrice de la fédération française de football, Cécile Hernandez, snowboardeuse handisport, Yann Jondot, entraîneur de tennis de table, ou encore Olivier Margot, ancien journaliste sportif.

Le service de l’Etat est incarné par d’anciens ministres et d’anciens parlementaires - les uns et les autres ne peuvent être nommés ou promus dans la Légion d’honneur pendant la durée de leur fonction ministérielle ou de leur mandat. Xavier Darcos, ancien ministre, chancelier de l’Institut de France, est élevé à la dignité de grand officier ; Jacques Godfrain, ancien ministre, ancien député, ancien maire de Millau, est promu officier; Marisol Touraine, ancienne ministre, et François Zocchetto, ancien sénateur, maire de Laval, sont nommés chevaliers.

La reconnaissance de la France s’exprime également aux anciens combattants investis dans des associations tel Daniel Wojkowiak, secrétaire national de la FNACA, promu officier ; ainsi qu’aux résistants et déportés dont certains œuvrent toujours au devoir de mémoire telle Hélène Waysbord-Loing, présidente d’honneur de la Maison d’Izieu, élevée à la dignité de grand officier, Ginette Kolinka, promue officier, ou Guy Richard, nommé chevalier.

La promotion du 1er janvier représente la seconde des deux promotions civiles de la Légion d’honneur de 2018. Deux promotions militaires sont également publiées chaque année, l’une en avril-mai pour les militaires de réserve et les anciens combattants, l’autre en juin-juillet pour ceux d’active.

Fondée par Napoléon Bonaparte en 1802, la Légion d’honneur est la plus élevée des distinctions nationales françaises. Elle compte aujourd’hui 92 000 membres, récompensés pour leurs mérites éminents au service de la nation.

Nota bene : les décorés mentionnés dans ce communiqué le sont à titre d’illustration de l’universalité de la Légion d’honneur. La liste exhaustive des décorés de la promotion est consultable sur le site de la grande chancellerie (www.legiondhonneur.fr) et au Journal officiel à la date du 1er janvier 2019 (www.journal-officiel.gouv.fr).

2. Promotion spéciale coupe du monde de football 2018

A la suite de leur victoire lors de la coupe du monde de football de 2018, les 23 joueurs de l’équipe de France, titulaires et remplaçants, reçoivent la Légion d’honneur au grade de chevalier.

Ils sont distingués pour « services exceptionnels nettement caractérisés » ainsi que le prévoit le code de la Légion d’honneur (article 27) pour les personnes ne remplissant pas la durée minimum de 20 ans de services exigée dans la procédure traditionnelle. C’est cette même disposition qui permet de récompenser les médaillés des Jeux olympiques, répondant ainsi à la spécificité des carrières courtes et aux victoires sportives mondiales qui contribuent au rayonnement de la France.

Figurent également dans cette promotion spéciale le président de la Fédération française de football, promu officier, ainsi que cinq membres de l’encadrement de l’équipe de France : le sélectionneur, promu officier, et quatre autres personnes nommées chevaliers. Ils sont distingués selon la procédure traditionnelle.

En 1998, lors de leur précédente victoire en coupe du monde, la Légion d’honneur avait également été attribuée aux joueurs de l’équipe de France ainsi qu’aux présidents de la Fédération et de la Ligue nationale de football et au sélectionneur ; le reste de l’encadrement avait reçu l’ordre national du Mérite.

Rpères sur la Légion d’honneur 

1. Critères d’attribution de la Légion d’honneur

Le code* de la Légion d’honneur précise dans son premier article qu’elle « est la récompense de mérites éminents acquis au service de la nation soit à titre civil, soit sous les armes ».

La Légion d’honneur est donc universelle, elle a vocation à distinguer des personnes issues de rang élevé ou modeste, militaires comme civils de tous secteurs d’activité du pays : industriels, commerçants, enseignants, artistes, agriculteurs, juristes, professionnels de la santé, sportifs...

Les «mérites éminents» des décorés prennent les formes les plus diverses puisqu’il s’agit d’apprécier l’action d’un être humain, unique par définition. La notoriété des actes doit être reconnue et un minimum de vingt années d’activité est requis.

Les légionnaires* œuvrent au bénéfice de la société et non dans leur intérêt exclusif. Ils défendent le pays sous les armes et veillent à sa sécurité intérieure. Ils contribuent au bien public par la création d’emplois, le développement de l’enseignement, le soutien aux déshérités. Ils apportent des compétences propres à favoriser l’innovation technologique, scientifique, médicale, écologique, ainsi que la création artistique et intellectuelle. Ils participent au rayonnement de la France à l’étranger par leur rôle diplomatique, leurs prouesses sportives ou le déploiement commercial de leur entreprise. La liste de ces mérites ne peut être exhaustive et l’action de chaque décoré est évaluée à l’intérieur de son propre champ d’activité.

La Légion d’honneur aux étrangers

Les étrangers peuvent être décorés de la Légion d’honneur s’ils ont rendu des services (culturels, économiques...) à la France ou encouragé des causes qu’elle défend (droits de l’Homme, liberté de la presse, causes humanitaires...).

Les échanges diplomatiques sont également l’occasion d’attributions de la Légion d’honneur, faites au titre de la réciprocité et soutenant ainsi la politique étrangère du pays : une pratique qui remonte aux origines de l’ordre*.
Les étrangers sont nommés dans la Légion d’honneur mais, contrairement aux citoyens français, ils n’en sont pas membres*.

2. Code* et instances dirigeantes de la Légion d’honneur

L’ordre* de la Légion d’honneur est régi par une charte fondamentale, le code. Etabli en 1962 par la volonté du général de Gaulle, le code synthétise et rationalise en un seul document les textes préexistants et définit une doctrine et des principes généraux de fonctionnement.

A la tête de l’ordre se trouve le grand maître. Depuis la création de la Légion d’honneur, cette fonction revient de droit au chef de l’État qui statue en dernier ressort sur toutes les questions de principe. Il signe les décrets de nomination et promotion* des décorés ainsi que les décrets de discipline.

Il nomme le grand chancelier, choisi parmi les grand’croix de la Légion d’honneur pour un mandat de six ans renouvelable. Le grand chancelier - aujourd’hui le général d’armée Benoît Puga - est l’interlocuteur du grand maître pour toutes les questions traitant de la Légion d’honneur. A ce titre, il préside le conseil de l’ordre et, assisté d’un secrétaire général, dirige la grande chancellerie de la Légion d’honneur. Cette institution d’État autonome rassemble trois activités de service public : l’administration de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de l’ordre national du Mérite et de la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme; l’enseignement, dans deux établissements publics (collège et lycée) appelés maisons d’éducation de la Légion d’honneur ; la culture, au musée de la Légion d’honneur.

Les 16 membres du conseil de l’ordre sont nommés par décret du Président de la République sur proposition du grand chancelier et parmi les légionnaires*, pour des mandats de quatre ans renouvelables. En écho à l’universalité de la Légion d’honneur, ils sont représentatifs de la diversité des activités du pays. Réuni sous la présidence du grand chancelier, le conseil de l’ordre juge de la recevabilité des propositions de nomination et promotion dans la Légion d’honneur. Il émet un avis sur les mesures disciplinaires à prendre contre les légionnaires ayant commis un acte jugé contraire à l’honneur. Le rôle du conseil de l’ordre s’étend également aux questions relatives au statut et au budget de la Légion d’honneur.

3. Procédure d’attribution de la Légion d’honneur

La procédure d’attribution de la Légion d’honneur obéit au principe de séparation des pouvoirs. Seuls les ministres peuvent proposer - selon un contingent prédéfini - des personnes pour nomination et promotion*. Pour identifier ces personnes, ils s’appuient sur leur cabinet, leur bureau des décorations, les directions internes et territoriales de leur ministère.Ils entretiennent également un échange constant avec les préfets et les élus ainsi qu’avec les acteurs publics, économiques et associatifs de l’ensemble du pays.

Les ministres transmettent leurs propositions sous forme de mémoires* au grand chancelier de la Légion d’honneur. Celui-ci préside le conseil de l’ordre, autorité indépendante, qui instruit ces propositions et en prononce la recevabilité ou l’ajournement. Les délibérations du conseil sont ensuite soumises au Président de la République, grand maître de l’ordre, qui signe un décret qui paraîtra au Journal officiel de la République française pour annoncer les nouvelles nominations et promotions.

Une fois nommé, le récipiendaire doit être reçu dans la Légion d’honneur par un membre d’un grade* équivalent ou supérieur au sien, désigné par le grand chancelier et qui lui remet les insignes de l’ordre. Il peut alors les porter et détient un brevet attestant de son appartenance à la Légion d’honneur.

Initiative citoyenne

Tout citoyen peut proposer dans la Légion d’honneur une personne qu’il estime méritante. Cette procédure appelée initiative citoyenne répond à des modalités précises, notamment le soutien de 50 signataires issus du même département et le dépôt du dossier en préfecture. Les candidatures considérées recevables par le préfet sont transmises au ministère dont elles relèvent.

4. Discipline

Tout acte contraire à l’honneur commis par un membre de la Légion d’honneur est susceptible d’entraîner des peines disciplinaires. Trois peines peuvent être prononcées : la censure, c’est-à-dire le blâme ; la suspension, dont la durée varie selon la gravité de la faute ; enfin, l’exclusion définitive. La suspension et l’exclusion sont prononcées par le grand maître et publiées au

Journal officiel.

Après instruction du dossier disciplinaire par le grand chancelier, le conseil de l’ordre est appelé à émettre un avis sur l’une des trois sanctions prévues par le code de la Légion d’honneur*. Seule exclusion de droit : la condamnation par les cours ou tribunaux pour crime ou à une peine égale ou supérieure à un an de prison ferme.

Pour les étrangers, il n’existe qu’une seule peine, le retrait de la distinction.

5. Lexique

Code de la Légion d’honneur

Le code est la charte fondamentale de l’ordre de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire et de l’ordre national du Mérite. Etabli en 1962 par la volonté du général de Gaulle, il synthétise et rationalise en un seul document les textes préexistants et définit une doctrine et des principes généraux de fonctionnement. Il a été complété en 1963 avec la création de l’ordre national du Mérite.

Le code est téléchargeable sur le site de la grande chancellerie: www.legiondhonneur.fr

Grades et dignités

Il existe trois grades dans la Légion d’honneur- chevalier, officier et commandeur - et deux dignités, grand officier et grand’croix.
La promotion dans la hiérarchie de l’ordre n’est en aucun cas automatique. L’accès au grade supérieur est possible après acquisition de mérites nouveaux et une durée minimale de huit ans pour être promu officier, cinq ans pour le grade de commandeur, trois ans pour être élevé à la dignité de grand officier et à nouveau trois ans pour la dignité de grand’croix.

Légionnaire ou membre de la Légion d’honneur

Personne décorée de la Légion d’honneur et qui en a reçu les insignes. Les ministres et les parlementaires ne peuvent pas être nommés ou promus dans la Légion d’honneur pendant la durée de leur mandat ou dans l’exercice de leurs fonctions. Les étrangers sont décorés mais ne sont pas membres de l’ordre (cf. p.6).

Mémoire de proposition

Dossier d’une personne proposée par un ministre pour être décorée.
Ce mémoire contientun exposé complet et détaillé des activités professionnelles de la personne et de tous ses autres engagements (mandat électif, activités dans le domaine de la formation, dans les branches professionnelles, en association, en bénévolat, etc.). L’ensemble s’accompagne de documents complémentaires : enquête d’honorabilité, extrait du casier judiciaire et, le cas échéant, avis de tutelle des ministères. Peuvent également figurer au dossier des listes de travaux ou publications.

Nomination et promotion dans la Légion d’honneur

Une personne décorée pour la première fois fait l’objet d’une ‘nomination’ dans l’ordre de la Légion d’honneur. Une personne accédant à un grade supérieur fait l’objet d’une ‘promotion’. L’accès aux dignités de grand officier et grand’croix est appelé ‘élévation’.

Ordre

Institution honorifique dont la vocation est de récompenser le mérite et qui obéit à des principes communs.

Promotion de la Légion d’honneur

Groupe de personnes nouvellement décorées ou promues dans la Légion d’honneur. Il existe deux promotions civiles annuelles (1er janvier, 14 juillet), une promotion pour les militaires en activité (juin-juillet), une promotion pour les militaires de réserve et les anciens combattants (avril-mai). Les promotions sont publiées au Journal officiel.

Réception dans l’ordre ou remise d’insignes

Cérémonie au cours de laquelle le récipiendaire reçoit les insignes de son grade ou de sa dignité d’un légionnaire d’un grade équivalent ou supérieur au sien, et qui fait de lui un membre de l’ordre.

Refus

Certaines personnes (en moyenne cinq par an) refusent la Légion d’honneur à la publication du décret de leur nomination au Journal officiel. Dans ce cas, la cérémonie de remise d’insignes nécessaire pour devenir membre de la Légion d’honneur n’a pas lieu. La personne reste néanmoins nommée dans l’ordre. D’autres, sans avoir été nommées, affirment une opposition de principe à la Légion d’honneur. On ne peut pas parler de refus à leur sujet.

Société des membres de la Légion d’honneur

Cette association, créée en 1921 par le grand chancelier de l’époque, le général Dubail, est une société d’entraide de droit privé à laquelle adhèrent environ la moitié des 92 000 légionnaires. Elle a pour missions principales l’aide aux décorés, la participation au rayonnement de la Légion d’honneur en lien étroit avec la grande chancellerie, siège de l’ordre, et l’engagement dans des activités de solidarité nationale.

En savoir plus : www.smlh.fr

6. Chiffres clefs

Nombre de membres* de la Légion d’honneur : environ 92 000
Ce chiffre représente 0,14 % de la population, un pourcentage qui s’élevait à 0,70 % en 1960 avec 320 000 décorés. Le code* impose depuis 1962 un nombre maximum de 125 000 membres vivants. 80 % des légionnaires* sont chevalier.

Nombre de personnes distinguées chaque année : 2 800 maximum
Le nombre de décorés est encadré par un décret triennal. Pour la période 2018-2020, les contingents annuels sont de 1 500 attributions civiles et 1 300 militaires (active et réserve).

Nombre annuel de promotions : 4
Il existe deux promotions civiles, paritaires hommes-femmes, publiées le 1er janvier et le 14 juillet ; et deux promotions militaires publiées en avril-mai pour les militaires de réserve et anciens combattants, et en juin-juillet pour ceux d’active.

Âge moyen d’entrée dans la Légion d’honneur pour un civil

On devient chevalier de la Légion d’honneur à 58 ans en moyenne.

7. Histoire : évolution des effectifs et sociologie des membres de la Légion d’honneur depuis 1802

Au lendemain de la Révolution, Napoléon Bonaparte, alors Premier consul, entend réorganiser la nation épuisée par dix ans d’instabilité politique. La mise en place d’un système de récompense fait partie de ce programme au même titre que la rédaction du Code civil, la réforme de l’administration et de l’enseignement, ou la fondation de la Cour des comptes.

La Légion d’honneur est créée par une loi du Corps législatif adoptée le 29 floréal an X (19 mai 1802). C’est une récompense universelle distinguant sans condition le mérite individuel que Napoléon Bonaparte conçoit ainsi : « Il faut créer un ordre* qui soit le signe de la vertu, de l’honneur, de l’héroïsme, une distinction qui serve à récompenser à la fois la bravoure militaire et le mérite civil ».

Si Napoléon a décoré ses maréchaux (Berthier, Soult, Lannes, Ney, Murat...) et les armées qui ont contribué à la constitution du Grand Empire et à la défense du pays, il a également d’emblée nommé des civils éminents dont les premièrespromotions* datent de 1803. Médecins (Corvisart), industriels (Oberkampf, Delessert), scientifiques (Cuvier, Monge, Montgolfier...), côtoient dans la Légion d’honneur artistes (David, Gros, Gérard, Houdon...), architectes (Fontaine et Peyre), musiciens, écrivains...

Jusqu’au Second Empire, le nombre important de campagnes menées par la France entraîne une forte proportion de militaires dans les effectifs de chevalier (environ 75%), même si l’ordre s’ouvre petit à petit à d’autres classes de la société – notamment, sous la Monarchie de Juillet, à l’artisanat, la petite industrie et au négoce de quartier. Sous Napoléon III, avec un nouveau Bonaparte à la tête de l’État, la Légion d’honneur prend davantage d’ampleur et toutes les activités du pays y sont désormais représentées (essor de l’industrie, œuvres sociales...).

En 1900, les Français légionnaires* sont un peu moins de 45 000. La guerre de 1914-1918 impose, par les sacrifices et actes de courage innombrables que les combats génèrent, un élargissement des critères et du nombre d’attributions de la plus haute distinction nationale. Les effectifs de la Légion d’honneur vont continuer à aller croissant en accompagnant à la fois les conflits dans lesquels le pays s’engage - Seconde Guerre mondiale, Indochine et Algérie -, mais également l’évolution de la société civile qui compte de plus en plus de décorés. En 1962, l’ordre comprend 320 000 membres*, soit 0,70 % de la population.

Face à cette inflation qui aurait pu nuire à la crédibilité et au prestige de la Légion d’honneur si elle s’était prolongée, le général de Gaulle décide d’une grande réforme du système de récompense national afin de l’adapter aux transformations du pays. En 1962, il édicte un code* de la Légion d’honneur, somme rationalisée et modernisée des législations précédentes, et fixe un nombre maximum de décorés vivants : 125 000. L’année suivante, il crée l’ordre national du Mérite qui permet de mieux graduer la notion de récompense et de remplacer la plupart des ordres ministériels qui sont alors supprimés.

Aujourd’hui, le nombre de légionnaires* est d’environ 92 000, à proportion quasi-équivalente entre civils et militaires, et une stricte parité hommes- femmes dans les promotions civile est appliquée depuis 2007, par décision du Président de la République.

En 2017, Emmanuel Macron réaffirme les fondamentaux de la Légion d’honneur et ses critères d’attribution. La réforme qu’il instaure s’accompagne d’une réduction de 50% des contingents civils et de 10% des contingents militaires, les limitant ainsi à un maximum de 2 800 personnes par an.

 

 

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