France - FRANCE - Régis PASSERIEUX présente le BILAN DE LA 4EME CONVENTION DE REFONDATION « LES NOUVELLES QUESTIONS SOCIALES »

France - FRANCE - Régis PASSERIEUX présente le BILAN DE LA 4EME CONVENTION DE REFONDATION « LES NOUVELLES QUESTIONS SOCIALES »

France - FRANCE - Régis PASSERIEUX présente le BILAN DE LA 4EME CONVENTION DE REFONDATION « LES NOUVELLES QUESTIONS SOCIALES »

Par REFONDATION - Régis PASSERIEUX , le 12 Novembre 2018

Le lendemain de l’intervention à Lens du Président de la République, Emmanuel MACRON, sur la pauvreté, ce sont Régis PASSERIEUX, Xavier BERTRAND, Laurent GRANDGUILLAUME, Luc MARONI qui ont ouvert le feu des débats de la 4ème convention de Refondation. Avec une vision très différente.

Après l’accueil de Patrick TIVOLLIER et de Jean-Pierre QUARGNUL, Régis PASSERIEUX a aussitôt présenté la logique du Projet lancé dans le débat par REFONDATION.

Au cœur de l’intervention de Régis PASSERIEUX l’appel à une rupture avec la logique globale à l’œuvre : L’Etat est une confuse voiture-balai qui ne se contente plus que distribuer les miettes d’un système de mutualité et de solidarités de proximité brisé: « Plus les individus sont atomisés et les marchés violents, plus on appelle l’Etat pour des solutions bureaucratiques sans lendemain ».

Or « la pauvreté est plus dur à souffrir aujourd’hui que par le passé. Derrière les chiffres statistiques du pouvoir d’achat, l’éclatement des solidarités renforce la solitude, la fragilité et l’incertitude ». « Les questions sociales sont des problèmes de liens : on n’arrête pas de les traiter comme des questions de guichet. Cette approche-là n’est pas bonne ».

Il faut considérer, les plus pauvres et les relégués comme un potentiel à mobiliser : « Aller vers le social, c’est aller vers des richesses perdues qu’il convient de faire briller à nouveau ». Avec un constat pour l’action : « Ce ne sera pas facile de briser la complicité de la logique de marché avec la logique de bureaucratie. Mais on trouve, à travers nos territoires, de nombreuses

énergies, volontés de s’engager, qui sont la source d’un formidable espoir ». C’est avec elle que nous allons débattre du projet pendant au moins un an.

En réaction, Xavier BERTRAND, Président de la région et grand invité de la convention n’y est pas allé, en discussion directe avec la salle, par quatre chemins : « Nous sommes dans une coure de vitesse dans la prise de conscience et dans le choix de solutions pour réinventer un nouveau modèle. Les fractures sont telles que l’indifférence se généralise. Est-ce trop tard ? Non ». Mais le constat est cru : « Je pense qu’on n’est pas dans un nouveau monde mais à la fin d’un cycle néolibéral. La technostructure a pris le pouvoir sur les politiques, les financiers sur les entrepreneurs, et Paris a pris le pouvoir sur les territoires. Ce cycle nous conduit droit dans le mur, il faut y mettre un terme ».

Sur l’activation des dépenses chômage, son propos est tout aussi franc : « La prochaine convention de l’assurance chômage c’est trouvez moi trois milliards d’économie. Et le retour à l’emploi ? En insistant uniquement sur les économies à faire, on détériore la situation future, et donc aussi le coût financier à venir ». Et les conséquences sur la vie civique et les choix politiques sont pour lui désastreux : « Les jalons d’une société pot-démocratiques sont déjà là. C’est ce qui arrive, par exemple avec les GAFA. Je ne crois aux partis politiques. Ce sont des machines à gagner les élections, et c’est tout ».

Laurent GRANDGUILLAUME, ancien député qui a préféré ne pas se représenter en 2017 pour s’engager à la fois dans la vie professionnelle et dans le magnifique projet « Territoires zéro chômeur de longue durée» qu’il porte avec des grandes associations a témoigné de la vision que son inlassable présence sur ces territoires lui ont donnée. «

Partout, des citoyens se lèvent pour dire que le territoire zéro chômeur de longue durée est une solution. Ce projet ne m'appartient pas : il s'agit de passer de la culture des égos à la co-construction.
« Quand j'entends dire que nous n'avons plus les moyens d'être généreux, je me dis qu'on a oublié ce qu'est la France ».
« Il y a une médiation à construire entre les acteurs traditionnels et les jeunes. Dans un monde où tout est liquide, les jeunes savent qu'ils n'ont pas de sécurité de l'emploi et n'ont donc pas de fidélité vis-à-vis des entreprises »

Enfin pour clôturer la matinée, Luc MARONI, adjoint au maire de Lens, responsable au sein de la ville du Centre communal d’action sociale, et constructeur de la coopérative de retour à l’emploi « coopconnexion » a marqué l’auditoire par sa volonté inlassable de reconstruire les liens entre les personnes, sa combattivité, son humanité, et sa capacité d’innovation.

Avec notre coopérative, on a montré que des personnes qui sont aux minimas sociaux depuis plusieurs années sont aussi intelligentes que les autres, et sont associées aux destinées de l'entreprise. Je suis fier de partager mon pouvoir »

« Ça marche, tant mieux ; ça ne marche pas, tant mieux. Comment on aide les gens sans faire à leur place?

« Le citoyen, libre de ses choix quand il vote doit pouvoir participer aussi au choix de son entreprise. Il ne s’agit pas de supprimer la hiérarchie mais de donner à chacun le pouvoir de partager son point de vue et de peser sur les décisions.

Après la synthèse de Nicolas JOURDIER, l’après-midi fut tout aussi riche avec Adrian PABST, l’un des inspirateurs du Blue Labour, Michel CARON, président de l’ALEFPA, l’une des toutes premières associations de solidarité française, Marc de BASQUIAT président de l’association pour le revenu de base, Jean-Marc BECOURT délégué régionale de la CFDT, Christian PETITEAU Directeur de l’ARCHE du Nord, Philippe DE ROUX, fondateur d’Eau et Vie, Michelle FOUCAULT, Sylvia RAOILISON.

A suivre dans quelques jours pour le compte- rendu détaillé de la convention.

Avec les propositions de REFONDATION.

 

 

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