Béziers - Manifestation lycéenne à Béziers : huit personnes en garde à vue

Source parquet de Béziers

Manifestation lycéenne du 9 février 2023 à Béziers : huit personnes en garde à vue

Dans le cadre de manifestations de lycéens qui se sont déroulées toute la journée du 9 février 2023 à Béziers, 8 individus (6 mineurs et 2 majeurs) ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de police de Béziers.

En début de matinée, les policiers dénombraient environ 200 manifestants. Plusieurs individus coupaient la circulation avenue Martyrs de la Résistance à proximité du lycée Jean Moulin, notamment en dressant des obstacles à l'aide de barrières de chantier, de caddies et de containers poubelles, ces derniers étant incendiés et nécessitant l'intervention des pompiers.

Tout au long de la matinée, puis de nouveau en début d'après-midi, les policiers faisaient l'objet d'outrages et de jets de projectiles, notamment de pierres, sans parvenir à les atteindre. Les forces de l'ordre répliquaient par le jet de gaz lacrymogènes, un tir de LBD et l'interpellation des personnes placées en garde à vue. L'un des mineurs se rebellait au cours de son interpellation, blessant légèrement un policier.

À 16h20, le calme était revenu aux abords du lycée Jean Moulin.

Plusieurs policiers déposaient plainte pour les outrages et les jets de projectiles en leur direction.

En fin d'après-midi du 9 février, le parquet de Béziers ordonnait la remise en liberté de l'un des mineurs placés en garde à vue à l'encontre duquel il estimait qu'il n'y avait pas de charges suffisantes. En revanche, il ordonnait la prolongation de la garde à vue des sept autres individus qui passaient donc la nuit dans les geôles du commissariat de Béziers.

Tous seront déférés devant des magistrats du parquet de Béziers dans l'après-midi du 10 février 2023 :

Les jets de projectiles en direction de policiers, même sans les atteindre, sont susceptibles d'être qualifiés de violences n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec usage d'une arme (les projectiles) et à proximité d'un établissement scolaire.

En 2022, le législateur a aggravé les peines pour ce type de comportement en faisant encourir à leurs auteurs les peines maximales de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende. Les incendies volontaires du bien d'autrui, y compris de simples conteneurs poubelles, font également encourir une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement.

Si le droit de manifester est un droit fondamental qu'il convient de protéger, toute dégradation ou atteinte aux personnes, en particulier à l'encontre de membres des forces de l'ordre, ne fera l'objet d'aucune tolérance de la part du parquet de Béziers.

Source parquet de Béziers (10-02-23)

 


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