Hérault - Une multitude d'espèces a préserver sur le littoral Héraultais !

Département de l'Hérault

Nos zones côtières, en particulier les lagunes accueillent une biodiversité qu’il faut préserver : 52 espèces d’oiseaux ont été répertoriées dont 11 espèces remarquables

La Grande Aigrette est une espèce d’oiseaux échassiers que nous retrouvons dans l'Hérault : c’est le plus grand de tous les hérons et aigrettes présents en Europe

Malheureusement, cette espèce est menacée par la salinisation des milieux : la hausse du niveau de la mer entrainera une progression de la salinité des sols, qui impactera la faune et la flore

Le Département agit en proposant à chacun d'imaginer un quartier proche du littoral et respectueux de l'environnement pour habiter le littoral demain.

 


Comment habiter le littoral en 2050 ? C’est la question que pose le Département de l’Hérault aux architectes, urbanistes ou paysagistes (professionnels et étudiants) sensibles à la question écologique.

Car avec 90 km de côtes, plages et lagunes formant des paysages remarquables, l’Hérault est particulièrement concerné par les effets du changement climatique. Les Héraultais devront s’adapter et l’innovation sera une des réponses clés.

Agissant depuis plus de 30 ans pour la préservation du littoral, le Département de l’Hérault a tout naturellement souhaité porter cette démarche qui complète ses actions et ses recherches d’adaptations innovantes aux effets du changement climatique.

Les inscriptions aux concours sont ouvertes jusqu’au 3 avril 2022, pour une proclamation des résultats en septembre 2022.

Ce concours est organisé en partenariat avec la Ville de Frontignan et le Conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement de l’Hérault (CAUE34).

HABITER LE LITTORAL … DEMAIN !

Le Département de l’Hérault lance le concours d’idées « Habiter le littoral demain ». L’objectif ? Questionner l’aménagement, le devenir, la mutation d’un territoire face aux aléas climatiques et aux risques de submersion marine.

Il sera demandé aux équipes candidates de penser l’aménagement d’un quartier résidentiel ou mixte, faire des propositions écologiques, fondées sur la nature et résilientes aux effets attendus des dérèglements climatiques à l’horizon 2050 – 2100 :

Les propositions d’aménagement de ce quartier devront intégrer des solutions d’économies de ressources, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, une préservation de la biodiversité (privilégier la continuité des écosystèmes, concevoir des systèmes d’épuration avant tout rejet dans le milieu naturel…), des mobilités douces et une économie circulaire.

Dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, des systèmes de stockage et d’utilisation des eaux pluviales ainsi que de réemploi des eaux usées pourront être imaginés.

Enfin il s’agira de rechercher des solutions qui permettront, pour un temps donné, d’occuper des espaces qui seront ensuite rendus à la nature à l’horizon du 22ème siècle. Des solutions de déconstruction devront donc être imaginées.

QUEL LITTORAL HERAULTAIS EN 2050 ?

Constitué de côtes basses et sableuses, le littoral Héraultais possède des sites naturels exceptionnels. De grandes plages parfois sauvages, cohabitent avec des lagunes séparées de la mer par des cordons de sable, les lidos.

Néanmoins de nombreux phénomènes viennent transformer ces paysages et leur équilibre.

 

Tout commence avec la hausse des températures…

Les projections à l’horizon 2041-2070 dans l’Hérault sont (source DRIAS) :

… qui provoque la montée des eaux…

La montée du niveau de la mer est une certitude scientifique, directement liée au réchauffement climatique.

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)estime que le niveau des océans pourrait s’accroître de plus d’un mètre d’ici 2100 par rapport à 2000 selon les scénarios de modélisation les plus pessimistes.

Concrètement, on observe :

Cette montée des eaux vient également :

…. Ce qui accélère l’érosion

L’érosion côtière correspond à la perte graduelle de matériaux le long des côtes. On parle également de recul du trait de côte (interface entre la terre et la mer).

Sur un littoral sableux comme dans l’Hérault, ce recul est lié à une perte de sables (stock sédimentaire).

Ce sont des processus physiques naturels qui sont à l’origine de cette perte sédimentaire : les courants marins, la houle, la marée, le vent…

Ces processus peuvent être :

Ou encore accélérés par des aménagements (barrages, épis en mer, ….)

Et augmente le risque d’inondations

La montée du niveau de la mer augmente le risque de submersion marine sur certaines franges du littoral.

Les submersions marines sont des inondations rapides et de courtes durées (de quelques heures à quelques jours) de la zone côtière par la mer. Elles sont liées à des événements météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes comme l’Hérault en a connu notamment en 1982, 1997, 2003 ou plus récemment en 2014.

Concrètement quels enjeux découlent de ces phénomènes ?

L’ensemble de ces phénomènes transforme et parfois endommage progressivement plages, campings, aménagements touristiques et parfois habitations et bâti.

Pourtant ces zones côtières sont les plus urbanisées (source : Université Paul Valéry Montpellier) :

En France la densité de population sur le littoral est 2,4 fois plus élevée que la moyenne nationale.

Les scénarios pour 2040 : augmentation de la population littorale de 4,5 millions d’habitants. Les 25 départements littoraux accueilleront alors 40% de la population française métropolitaine (CEPRI 2016).

Dans l’Hérault le dernier recensement de l’INSEE (2019) montre que la croissance démographique (+2,5% en 2 ans – 3ème département le plus attractif de France sur la période) se concentre dans la moitié du Département proche du littoral.

En 2040 dans l’Hérault la population littorale représentera 70% de son urbanisation, les ¾ de ses habitants seront à moins de 15 km des côtes.

 

Le poids économique du littoral est également considérable dans l’Hérault :

La hausse du niveau de la mer entrainera inévitablement une progression de la salinité des sols, qui impactera l’agriculture, la faune et la flore.

Oiseaux migrateurs, espèces végétales remarquables, poissons et amphibiens… Ces zones côtières, en particulier les lagunes, sont de véritables de réservoirs de biodiversité qu’il faut préserver.

Département de l'Hérault (13-02-22)

 


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