Occitanie - OCCITANIE - Pyrénées : NON à l'effarouchement des ours !

ASSOCIATION FERUS

Le ministre de l’Agriculture vient d’annoncer que des mesures d’effarouchement contre l’ours seront déployées incessamment sur les estives pyrénéennes, comportant entre-autres des tirs à balle plastique.

Ces mesures sont inadéquates, inutiles, contre-productives, et de plus illégales.

Elles s’appliquent envers une des trois seules espèces de mammifère en danger critique d’extinction en France, et alors que la très grande majorité des groupements pastoraux touchés par la prédation n’a pas mis en place des moyens de protection adaptés.  Cet état de fait a été souligné dans le rapport des inspecteurs de l’Etat en Ariège l’an dernier.

Rappelons que l’effarouchement des ours est la mission des chiens de protection. Présents 24H sur 24 auprès des troupeaux, ils l’accomplissent avec une efficacité exemplaire, pour un coût réduit.

Les méthodes de protection financées par l’Etat, sont le seul moyen de réduire les pertes, à condition qu’elles soient correctement appliquées : embauche de bergers + regroupement nocturne du troupeau + chiens de protection, avec une conduite groupée en journée.

Pour preuve, les quelques estives s’étant équipées en adéquation avec leur taille de troupeau (3 chiens pour 450 bêtes pour l’une, 5 chiens pour 1 600 bêtes pour l’autre, etc.) ont eu des pertes faibles, stables ou en baisse en 2018, voire aucune prédation depuis deux ans pour l’une d’elle.

A contrario, les estives voisines refusant les protections depuis 20 ans, et pratiquant le « ranching à l’américaine », parfois avec plus de 2 000 bêtes, ont vu l’année passée les pertes les plus importantes.

Quant à l’estive d’Arréou, citée régulièrement par les opposants comme exemple d’inefficacité des moyens de protection, l’augmentation des dégâts constatés s’explique par le doublement du troupeau entre 2016 et 2017, sans adaptation des moyens de protection, notamment du nombre de chiens de protection. Cette cause d’augmentation des dégâts est explicitement mentionnée dans le rapport des inspecteurs généraux.

Les mesures d’effarouchement envisagées par le ministère s’avèreront donc : 

Nous demandons donc instamment au Gouvernement de renoncer à l’effarouchement des ours et de concentrer ses moyens sur la généralisation de la protection des troupeaux, seule mesure permettant à terme une cohabitation apaisée et sereine pour tous.

 

ASSOCIATION FERUS (19-04-19)

 


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