Perpignan - PYRÉNÉES-ORIENTALES - PERPIGNAN - Exposition : Pierre et Gilles - Le Génie du Christianisme

Perpignan - PYRÉNÉES-ORIENTALES - PERPIGNAN - Exposition : Pierre et Gilles - Le Génie du Christianisme

Perpignan - PYRÉNÉES-ORIENTALES - PERPIGNAN - Exposition : Pierre et Gilles - Le Génie du Christianisme

Par VILLE DE PERPIGNAN, le 15 Juin 2018

Depuis 1976, le duo d’artistes français Pierre & Gilles développe une œuvre à quatre mains entre peinture et photographie.
Leurs tableaux mettent en scène leurs proches, anonymes ou célèbres, dans des décors sophistiqués construits grandeur nature en atelier. Une fois la photographie tirée sur toile, commence un méticuleux travail de peinture. Ces créateurs d’images ont constitué une iconographie singulière explorant la frontière entre l’histoire de l’art et la culture populaire. Leurs œuvres abordent les thèmes de la culture pop, de la culture gay, de la pornographie ou de la religion, un de leurs thèmes les plus importants, tout en se défendant d’aller jusqu’au blasphème. Des artistes connus et des personnalités ont été photographiés par Pierre & Gilles comme Étienne Daho, Marc Almond, Lio, Amanda Lear, Pascale Borel et Valérie Lemercier, Sheila, Cheb Khaled, Catherine Deneuve, Serge Gainsbourg, Jean-Paul Gaultier, Marie Gillain, Ma- donna, Sylvie Vartan, Mireille Mathieu, Régine, Kylie Minogue, Marilyn Manson, Arielle Dombasle, Laetitia Casta, Dita von Teese, Alain Chamfort, Armande Altaï, Stromae...

en présence des artistes : VERNISSAGE

Couvent des Minimes - Mercredi 20 juin, dès 19h30

Commissariat Numa Hambursin. Exposition en coproduction avec la Ville de Perpignan

DÉDICACE DU CATALOGUE DE L’EXPOSITION

Maison Quinta - Jeudi 21 juin, 19h30

« Même les artistes les plus célèbres n’échappent pas à la réduction de leur œuvre à quelques stéréotypes. Avons-nous bien le courage de mesurer les paradoxes d’une vie consacrée à créer, les méandres de l’inspiration, les chemins détournés qu’elle emprunte, les impasses puis les solutions, les grands écarts et les petites anicroches qui font le sel d’une œuvre dans son étendue ? Nous préférons résumer cette ir- réductible complexité à une poignée d’images, de concepts et d’adjectifs qui, à défaut de nous subjuguer comme le labyrinthe, permettent de caser un destin de plus dans notre mémoire assaillie.

Malgré leur immense popularité et la diffusion singulière de nombre de leurs œuvres auprès du grand public, Pierre & Gilles n’échappent pas à la règle. Des toiles iconiques, connues de tous, ont recouvert de leur ombre des pans entiers de leur travail pourtant prolongés de décennies en décennies. Ainsi en est-il de la dimension spirituelle, pour ne pas dire religieuse, de leur art. Voilà un aspect trop peu souvent évoqué, alors qu’il irrigue leur production depuis les années quatre- vingt (« Saint-Pierre » et « Saint-Gilles » par exemple) jusqu’à aujourd’hui (« Le Péché d’Adam » en 2016). Cette iconographie chrétienne est loin d’être unique- ment circonstancielle. Au-delà en effet des sujets religieux qui nourrissent en eux- mêmes une esthétique éprouvée (« Saint-Lazare »), il arrive que celle-ci, dans son esprit et ses symboles, traverse des œuvres dont le thème était initialement sans rapport (« Bloody Amélie »). À l’inverse, les toiles représentant de saints person- nages sont souvent pénétrées de motifs propres à l’univers de Pierre et Gilles qui renouvellent, à mon sens sans la trahir, une tradition séculaire.

Le jaillissement du sacré dans le profane, et du profane dans le sacré, est au cœur de l’exposition organisée par le FILAF au le Couvent des Minimes à Perpignan. L’Ancien Testament y côtoie les Évangiles, les Saints reconnus par le Vatican ri- valisent avec ceux de notre temps. L’intensité spirituelle qui se dégage de ce lieu résonne avec le travail de Pierre & Gilles, si peu ironique, traversé d’une empathie très singulière dans notre époque marquée par la distance et le détachement. Il y sera question de transcendance et de recueillement, « La Vierge à l’enfant » dans un décor de décharge urbaine nous rappelant les contradictions de l’âme humaine, les merveilles dans le brouhaha du monde. »  Numa Hambursin, commissaire de l’exposition

 

 

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